Les caractères de la reproduction sont combinés d’une manière spécifique pour former la carrière reproductive de la femelle (Bolet et Bodin, 1992). Ils conditionnent une part importante du revenu de l’éleveur et sont les témoins de sa technicité.
1- Réceptivité
La réceptivité sexuelle est la première qualité nécessaire aux femelles pour la reproduction. Une lapine est dite réceptive lorsqu’elle adopte la position de lordose et accepte l’accouplement (Theau-Clement, 1994). Les pics de réceptivité sexuelle de la lapine peuvent durer plusieurs jours. Ils correspondent à la présence de follicules pré ovulatoires à la surface de l’ovaire qui sont responsables de la sécrétion d’œstrogènes (Theau-Clement et Roustan, 1992).
Les œstrogènes et les androgènes favorisent l’acceptation du mâle (Elsaesser, 1980) tandis que la progestérone aurait un effet dépressif (Stoufflet et Caillol, 1986).
1-1- Détection de la réceptivité
a-Test en présence d’un mâle
Il consiste à placer la lapine dans la cage du mâle et à observer si elle adopte la position lordose et accepte l’accouplement.
b- Couleur de la vulve
La réceptivité est maximale lorsque la vulve est rouge et violette turgescente, minimale lorsqu’elle est blanche et non turgescente (Quinton et Egron, 2001).
1-2- Induction de la réceptivité
a-Traitement hormonaux
- Bonanno et al (1990) ont montré que la PMSG favorise l’augmentation du nombre de follicules préovulatoires.
- Maertens et al (1983) ont montré que la PMSG améliore le taux d’acceptation et la taille de portée mais la fertilité est diminuée et la mortalité naissance-sevrage est plus élevée.
- Ubilla et Rodriguez (1988) montrent que l’induction de la mise bas par injection de 50 µ g d’un analogue de la prostaglandine au 29 j de gestation permet de concentrer la réceptivité des femelles autour de 6-9 j après la mise bas et d’augmenter la fertilité des accouplements.
b- Traitement lumineux
Lefevre et Moret (1978) sur des nullipares et Theau-Clement et al (1990) sur des multipares ont montré qu’il est possible d’améliorer le pourcentage des lapines qui acceptent l’accouplement par traitement lumineux.
2- Fertilité
La fertilité est l’aptitude d’une lapine à la reproduction. Le taux de fertilité correspond au nombre de femelles mettant bas par rapport aux nombre de femelles mises à la reproduction multiplié par 100 (Boussit, 1989 et Quinton et al, 2001). C’est également le nombre de palpations positives rapportées aux nombres de saillies effectuées (Prud’hon et al, 1969; Theau-Clement et Poujardieu, 1994).
Selon Hammond (1961), la fertilité dépend de trois principales variantes qui sont :
- Le nombre des ovules pondus à chaque période de chaleur : Il dépend du taux d’hormones circulant dans le
- Le nombre des ovules qui se trouve fécondé : Il dépend de très nombreux spermatozoïdes dans l’éjaculât et du moment de l’accouplement par rapport au moment de l’ovulation.
- Le nombre des oeufs fécondés qui se développe jusqu’au terme et la naissance : Il dépend du fonctionnement correct du corps
3-Prolificité
La prolificité est le nombre de lapereaux nés par mise bas. Elle résulte d’un équilibre entre deux composantes: le nombre d’ovules et leur viabilité qui évoluent indépendamment (Henaff et Surdeau, 1981; Perrier et al, 1982; Prud’hon et al, 1969 et Quinton et al, 2001).
4-Fécondité
La fécondité est le produit de la fertilité par la prolificité. Elle est le nombre de lapereaux nés par femelles saillies (De-Rochambeau, 1990).
5-Taux d’ovulation
Le taux d’ovulation est le nombre d’ovules pondus par l’ovaire. Il peut être estimé soit directement par le comptage du nombre d’ovules pondus, soit de façon indirecte, par le comptage des corps jaunes après l’ovulation.
6-Survie embryonnaire
La survie embryonnaire est le nombre d’embryons implantés sur le nombre total de corps jaunes. La mortalité est plus élevée chez les femelles saillies aussi tôt après la mise bas et chez les femelles allaitantes surtout quand la taille de la portée augmente.
Source:
CHETTOUH, Samia 2010 . Etude comparative des paramètres de reproduction de lapines de population locale, californiennes et néozélandaises dans les conditions algériennes (région de Tizi-Ouzou).