L’olivier constitue une ressource économique et sociale importante dans de nombreux pays du bassin méditerranéen et fait partie intégrante de l’histoire et des paysages de notre pays.
Il s’adapte aux conditions édapho-climatiques des zones sèches et chaudes, voir même arides, à faibles précipitations. Cette grande capacité d’adaptation est due à ses caractéristiques morphologiques particulièrement l’anatomie de ses feuilles, le développement de son système radiculaire et son potentiel de régénération morphogénétique. (Monji, 2002).
La propagation des arbres fruitiers et forestiers est assurée par la multiplication sexuée qui fait intervenir des structures reproductives particulières. Ces dernières, après fécondation, forment des graines. Les graines donnent naissance à des arbres différents des pieds mères et différents entre eux. En revanche, les arbres fruitiers qui sont multipliés par la voie asexuée, par laquelle un organisme est capable de régénérer un autre sans intervention de structures reproductrices spécifiques, maintiennent les caractéristiques de leur parent. Ce mode de reproduction est largement pratiqué par les arboriculteurs et comprend plusieurs techniques, comme le marcottage, le bouturage et le greffage.
L’olivier fait actuellement l’objet d’intérêt pour différentes raisons ; sa valeur sur le plan de la production, l’enthousiasme des nutritionnistes à l’égard de l’huile d’olive et le rôle de l’oléiculture pour la conservation du paysage.
Or, les oliviers sont atteints de nombreuses maladies, qui ont souvent de très grandes répercussions, non seulement sur le rendement en fruits, mais aussi sur la vie de l’arbre (Maïza, 1980). C’est cette situation, parfois alarmante, dans certaines régions du globe, qui a poussé les chercheurs à faire appel aux techniques de culture in vitro, pour tenter d’obtenir des plants indemnes, afin de reconstituer des vergers sains et reproductifs.
Dans ce travail, pour la multiplication d’apex caulinaires nous avons choisi la variété Chemlal de l’olivier, variété vigoureuse de Kabylie, particulièrement réputée pour la qualité et les propriétés de son huile. (Yakoub-Bougdal, 2007).
L’utilisation de cette biotechnologie est satisfaisante par rapport aux méthodes traditionnelles et offre plusieurs avantages, notamment la rapidité dans les réponses obtenues.
A cet égard, plusieurs études ont montré l’utilité de la culture d’apex pour la multiplication et l’assainissement des arbres fruitiers virosés : Cornaggia, 1986 ; Deogratias et Dosba (1986). A l’origine cette technique fut mise au point par Gautheret (1954) sur les Dahlia et la pomme de terre, pour les agrumes par Murashige et al., (1972) et Navarro et al., (1975), ensuite par Roistacher et al., (1986).
L’olivier a fait l’objet de plusieurs travaux : Fontanazza et Rugini (1981), Walali et Boulouha (1981) ont travaillé sur les microboutures de la partie médiane de la variété Picholine marocaine. Walalli et al., (1984) ont étudié les caractères morphologiques et physiologiques des clones de la variété Picholine marocaine, Allam (1985) a travaillé sur la rhizogenèse des microboutures de quelques espèces. Hamlat (1995) a étudié l’influence des phytohormones sur les embryons et les microboutures d’olivier Olea europea L. var. Chemlal cultivés in-vitro. Yakoub-Bougdal et al., (1998) ont étudié les potentialités organogènes des embryons d’olivier (Olea europea L.) var Chemlal, cultivés in vitro. Yakoub-Bougdal et al. (2000) ont étudié la rhizogenèse des microboutures de l’olivier (Olea europea L. var. Chemlal) cultivée in vitro. Yakoub-Bougdal, (2005) a travaillé sur la morphogenèse in vitro du palmier dattier (Phoenix dactylifera L.) et de l’olivier (Olea europea L. var.Chemlal). Yakoub-Bougdal, et al., (2007) ont étudié la production de vitroplants d’Olea europea L. var. Chemlal. Khelifi et al., (2007) ont étudié l’efficacité de deux souches d’Agrobacterium rhizogenes sur l’induction d’une rhizogenèse sur des boutures semi-ligneuses de la variété Chemlal.
Les objectifs de notre travail sont :
D’améliorer les techniques de propagation en se référant à la multiplication végétative in- vitro.
L’enracinement de cette variété réfractaire au bouturage classique (méthode traditionnelle). Obtention de matériel sain.
Notre travail comportera trois chapitres :
Le premier consiste en une synthèse bibliographique présentant l’espèce, son intérêt ainsi que les modes de sa multiplication y compris des généralités sur la culture in vitro.
Dans un deuxième chapitre, une étude expérimentale comprenant une description du matériel végétal, pour comprendre d’abord les réponses des organes à savoir les embryons, afin de passer aux explants : microboutures et apex, le troisième chapitre est réservé à la présentation des résultats et leur discussion.
Source:
Tabti, Dalila 2010. Regénération in vitro de plants sains à partir d’Apex caulinaires d’olivier Olea europea L. var. Chemlal.