1. Influence du sol
1.1. La texture
La texture du sol influe sur la composition des espèces des croûtes biologiques. Les sols ayant une texture fine supportent le plus la formation des croûtes avec un grand nombre de populations diversifiées des cyanobactéries, des lichens et des mousses. Les sols à texture grossière possèdent des larges filaments des cyanobactéries qui sont très mobiles telles que Microcoleus. Cependant, une fois les sols à texture fine sont suffisamment stabilisés par les cyanobactéries d’autres organismes tels que : des Algues vertes et d’autres espèces de cyanobactéries viennent alors coloniser ces sols (BELNAP et al., 2001)
1.2. La composition chimique
La composition chimique du sol influe aussi sur la composition des croûtes biologiques. En effet les sols calcaires et gypseux supportent le plus l’installation des croûtes biologiques, et certaine micro-organismes sont des excellents indicateurs de la composition chimique des sols (BELNAP et al., 2001).
2. Influence du climat
2.1 Les précipitations
L’activité biologique dans les écosystèmes arides et semi-arides dépend de l’importance et la fréquence des précipitations. Puisque les croûtes biologiques sont composées d’organismes qui ne sont actifs que lorsque le sol est humide, et puisque la surface du sol s’assèche rapidement dans les déserts, la quantité et le moment de précipitation ont un impact significatif sur le fonctionnement physiologique de ces communautés microbiennes (BELNAP et al., 2004).
2.2. La température
L’action de la température est liée elle-même au problème de l’eau : lorsque la température augmente l’activité des germes passe par un maximum puis décroît. Dans les environnements sévères certaines espèces tendent à s’enterrer pour fuir une insolation trop intense. Des minéraux translucides tels que le quartz, des efflorescences salines leur permettent de s’enfoncer à quelques centimètres de la surface. Elles trouvent ainsi une protection contre les intensités lumineuses trop fortes et contre une dessiccation trop rapide et des températures trop élevées (DOMMERGUES et MANGENOT, 1970 ; SCHLESINGER et al., 2003).
3. La saison
Il est évident que, la succession des saisons exerce un effet très important sur la microflore des sols. À certains saisons et pour des sols déterminés, on constate des maximums parfois très élevés. Certains groupes de germes sont, fortement stimulés en automne, tandis que pour d’autres, il n’en n’est rien. Les variations saisonnières de la microflore sont probablement dues, en grandes parties, à des changements en qualité et quantité dans les apports nutritifs que constituent feuilles et branches mortes, Les saisons exercent donc une action sensible sur les micro-organismes, par l’intermédiaire de la végétation. Bien entendu, les intempéries jouent elles aussi leur rôle. Une quelconque modification du milieu perturbe l’équilibre des micro- organismes des sols jusqu’à ce qu’il s’encrée un nouveau (BOULLARD et MOREAU, 1962).
4. Influence de la végétation
La structure verticale et horizontale des communautés végétation optimise la formation des croûtes biologiques dans les régions arides et semi-arides (BALNAP et al., 2001). Les sols nus sont beaucoup plus faibles en biomasse microbienne totale que les sols végétalisés (BOULLARD et MOREAU, 1962).
Source:
KHAMMES, Chaima et OUCIF LEBEHI, Sabrina 2017 . Etude de la relation entre les croûtes biologiques du sol et les plantes sahariennes (Zygophyllum album L.) dans la région d’El Oued.
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