parametres de reproduction chez les ovins

parametres de reproduction chez les ovins
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Les paramètres choisis sont la fertilité, la prolificité, la fécondité et la mortalité.

1. Fertilité

La fertilité est la capacité d’un couple à assuré la formation d’un zygote. L’incapacité de cette fonction est appelée l’infertilité (transitoire ou définitive) ou stérilité. La fertilité est calculée à partir de nombre de femelle mettant bas par apport au nombre de brebis mises au bélier pendant une période fixée. Elle est en général exprimée en pourcentage. Par conséquent en distingue : – La fertilité réelle = (nombre de brebis plaines / nombre de brebis mise à la lutte)*100.
La fertilité apparente = (nombre de brebis agnelant / nombre de brebis mise à la lutte)*100.
La fertilité varie avec la race, la saison, l’âge, l’alimentation, les méthodes conduites de troupeau et les conditions d’élevage.

Facteurs influençant la fertilité

Saison

La plupart des brebis étant sensibles au facteur saison, la fertilité du printemps et du début de l’été est en générale faible. Cela impose l’utilisation de méthodes complémentaire afin d’augmenter la fertilité en dehors de la saison de reproduction. Les méthodes les plus économiques et les plus efficaces sont fondées sur les traitements hormonaux. Une fertilité moyenne de 70à80% après saillie naturelle est considérée comme normale à bonne en automne, et comme à très bonne au printemps. Chez les races moins strictement saisonnées, on distingue des différances de la fertilité suivant la période de lutte (BERNEY ,1979 et HAFEZ ,1968).

Méthodes de lutte

Le mode lutte influe sur la fertilité d’une brebis (TURRIES, 1977).la lutte libre donne des résultats faibles par contre la lutte en main. Où la lutte en lots, assure une meilleure fertilité, un bon groupage des agnelages, la possibilité d’améliorer les troupeaux. La technique la plus utilisée est la technique (3 agnelages en 2 ans). Ce système est fondé sur la durée de gestation de la brebis (5 mois environ) et sur la présence d’un anoestrus de lactation. Cette technique consiste à diviser le troupeau en deux (2) lots, est à introduire des béliers tous les 4 mois. 3 mois après la dernière période d’agnelage. Les males sont laissée avec les brebis pendant 30 à50 jours, puis de façon à ce que les accouplements et les agnelages se déroulent sur trois (3) périodes de l’année.

Effet bélier

La présence du bélier influence les mécanismes physiologiques de la reproduction de la brebis dans deux circonstances, en fin de période d’anoestrus et lors des chaleurs Le regroupage des chaleurs par l’effet bélier se représente positivement sur la fertilité, en effet (PRUD’HON et DEMOY (1969) trouvent que la fertilité chez les brebis mérinos d’arles a été améliorée au cours des 30 premiers jours de lutte par l’introduction de bélier vasectomisés.

Alimentation

Les brebis maintenues dans des systèmes extensifs sont dépendantes des variations alimentaires (pâtures en bon état ou non). De faible niveau d’énergie en période de reproduction peuvent entraîner une baisse des performances en raison d’une chute du taux d’ovulation et d’une augmentation de la mortalité embryonnaire.
La distribution d’une ration plus énergétique sur une courte période, 3 à 4 semaines avant l’accouplement, connu sous le nom de (flushing), permet une augmentation du nombre d’agneaux nés et, par conséquent, de la productivité. La fertilité peut être augmentée de 50% si on apporte 400g de concentrer par jours à des brebis sous alimentées (THERIER, 1975).
Par contre un jeûne de 3 jours en cette période diminuera la fertilité de 10% (THERIEZ, 1975). IL est alors indispensable de ne pas diminuer les apports alimentaires lors des premières semaines de lutte mais, bien au contraire de veillez à ce que les brebis saillies soient alimentées en conséquences.

Poids corporel

L’importance du poids de la brebis à la saillie a fait l’objet de différentes études (COOP., 1962 et, THERIEZ ,1975) notamment. Le faible poids vif de la brebis à la saillie est fréquemment lié à une malnutrition, donc à un développement insuffisant de l’utérus (PRUD’HON, 1971).
Une relation directe existe entre (la fertilité et la prolificité) d’un troupeau et son état général avant la lutte, (THERIEZ, 1975). 11 ressort des travaux de (COOP, 1962), réalisés en Nouvelle Zélande que chez les brebis la fertilité est supérieure à 90% tant que le poids vif moyen est au dessus de 40kg, elle diminue par contre rapidement si le poids devient inférieur à 40kg, et n’est plus que 50% à 30kg.

Age des brebis

La fertilité augmente avec l’âge de la brebis (PRUD’HON, 1971). Elle atteint son maximum à l’âge de 5à6ans, puis elle décroît. Le taux de fertilité au cours de la carrière des brebis se caractérise par un résultat assez faible lors de la première compagne de reproduction par rapport à celui observé chez les adultes (BOUIX, 1985). REEVE et ROBERTSON (1973) indiquent que le nombre d’agneaux nés augmente avec l’âge des brebis bien que cette augmentation varie d’une race à l’autre. Cette constatation a été confirmée par (FORREST et BICHARD, 1974), qui ont rapporté que la stérilité diminue avec l’âge. Elle été respectivement de 44%, 7%et 5% pour les âgées de l, 2ans et plus de 2 ans.
L’effet de l’âge est en corrélation positive avec celui du poids vif (PRUD’HON, 1971), Leurs effets sont souvent associés.

Type génétique sur la fertilité

D’après la littérature, il existe des différences raciales pour la fertilité, cependant, des valeurs précises, spécifiques aux différentes races ovines ne sont pas données. Ceci est du vraisemblablement à la faible respectabilité de ce caractère (PURSER, 1965 cité par TURRIES, 1977). Les performances de fertilité diffèrent nettement selon le type génétique, avec des résultats très mauvais 26% pour les brebis LAGUNE (race rustique), acceptable pour les RAMANOV 65% et remarquable pour les croisés de la première génération, la supériorité des croisés (FI) est due a l’effet hétérosis du génotype de la mère (BOUIX, 1985).

2. Prolificité

La prolificité est le nombre d’agneaux nés par brebis mettant bas. Elle mesure l’aptitude d’une brebis à avoir une grande taille de portée, c’est un critère à faible héritabilité La prolificité = (nombre d’agneaux nés / nombre de brebis agnelant) *100. La prolificité varie largement en fonction des mêmes facteurs que la fertilité (la race, la saison, l’âge, l’alimentation…etc.).

Facteurs influençant la prolificité

Saison de lutte

Plusieurs observations indiquant que la prolificité varie avec l’époque de lutte. Cette variation concerne les races saisonnières ou peu saisonnières (ABBAS, 1985).
Chez les races saisonnées la prolificité atteint un maximum pour une époque se situant en saison sexuelle. Elle est par contre très faible ou nulle si la lutte se déroule pendant l anoestrus (DES VIGNES, 1971). Pour les races peu saisonnées, TCHAMITCHIAN et RICORDEAU (1974) rapportent que l’influence de la saison de lutte se traduit, par un faible résultat de prolificité aux luttes d’avril et de Juin et un maximum en Octobre et Novembre.

Poids vif de la brebis

Indépendamment du facteur génétique, la prolificité de la brebis dépend fortement de son état général (poids) avant la lutte (THERIEZ, 1975). Il existe une relation étroite entre le poids vif des brebis au moment de lutte et le taux d’ovulation de celle-ci, quelle que soit la race, les brebis les plus lourdes sont les plus prolifiques, mais il y a un optimum et les animaux trop gras sont parfois stériles. Il ressort des travaux de COOP (1962) réalisés en Nouvelle Zélande, que le pourcentage de brebis donnant naissance à des doubles n’est que de 10 si le poids vif moyen est de 40kg ; il augmente progressivement avec le poids vif et atteint 50, pour un poids vif de 75kg. Le même auteur enregistre une élévation du taux de prolificité de 1,33% par kg de P V supplémentaire quelque soit l’âge des brebis.

Alimentation

L’alimentation agit directement sur le taux d’ovulation et par la même voie sur prolificité (BRUNEL, 1975).
Les mécanismes d’action de l’alimentation et par conséquent du poids vif sur la prolificité sont maintenant connus. Nous pouvons retenir en résumé que le poids et le flushing préparatoire à la lutte, influencent le taux d’ovulation. L’alimentation après la saillie, influe sur la mortalité embryonnaire. La prolificité dans ce cas être plus touchée que la fertilité, dans la mesure où la mortalité embryonnaire serait plus importante chez les brebis à ovulation multiple (ARTOISENET et al, 1982).

Age de la brebis

De nombreux auteurs ont mis en évidence des variations de la prolificité en fonction de l’âge des brebis (MAULEON, 1964 ; PRUD’HON, 1971 ; BERNY, 1979 ; CRAPJET et THIBIER, 1984 ; BOUIX et al, 1985)
Plusieurs auteurs ont constaté que quelle que soit la race considérée il y a une variation du taux de prolificité avec l’âge pour atteindre un maximum à 5 ans puis il décroît chez les races prolifique (FLOSH et CONGNIE, 1982).

Type génétique

Malgré la faible héritabilité de la prolificité, les valeurs de cette dernière spécifique aux différentes races ovines existant.
L’effet de type génétique est très significatif de nombreux travaux ont confirmé la reconnaissance de certaines races de haute prolificité indépendamment des conditions du milieu (AMIAR, 1996).

 3. Fécondité

La fécondité est le nombre d’agneaux nés par brebis accouplées ou inséminées dans un temps déterminé. On peut dire donc que la fécondité soit le produit de la fertilité de la prolificité. La fécondité= (nombre d’agneaux nés/nombre de femelle mises en reproduction) * 100.

4. Mortalité des agneaux

La mortalité des agneaux de la naissance au sevrage, constitue souvent l’une des causes principales de la faible productivité du troupeau et est considérée comme un fléau économique. Mortalité des agneaux : (nombre d’agneaux morts/nombre d’agneaux nés) * 100.

Facteurs influençant la mortalité

Race et âge des mères

Le taux de mortalité moyen observe chez différentes races est donné dans le tableau suivant :
Tableau n° 11 : Taux de mortalité moyen chez différentes races.
Tableau n° 11 : Taux de mortalité moyen chez différentes races.
Pour ce qui est de l’âge des mères , il a été prouvé que la production laitière et l’instinct maternel sont insuffisant chez les brebis primipares (PURSER et YOUNG , 1969). Par conséquent le taux de mortalité des agneaux de 0 a 5 j est élevé .
En effet BRADFORD (1972) rapporte que les agneaux sont dépendants de l’apport en lait de leurs mères.

Poids des agneaux a la naissance

Ce facteur influe aussi la mortalité précoce des agneaux. en effet beaucoup d’études ( PURSER ET YOUNG , 1959 ET 1964 GUN ET ROBINSON 1963 DAVIDES 1964 RICHARD ET COOPER 1966) montrent que les agneaux dont les réserves sont très limitées ne peuvent assurer longtemps les dépenses simultanées de Thermorégulation et des d’énergie des tétées.

Conditions des milieux

PRUD’HON (1971) à l’issu d’une étude faite sur le Mérinos d’Arles constate que la mortalité est minimale en Automne et maximale en Hiver ceci est dû selon ALEXANDER (1962) au froid qui peut perturber le réflexe de tétées et l’instinct maternel des brebis.

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