L’utilisation du substrat non standard est une des contraintes majeures qui affectent la qualité des plants forestiers. En effet, la qualité du substrat est variable au sein de la même pépinière en fonction de l’endroit d’approvisionnement. En milieu forestier, les sachets de polyéthylène sont remplis généralement avec du terreau forestier, humus bien décomposé, ramassé sous des peuplements ou dans des charbonnières et mélangé avec du sable et parfois avec du fumier. Les proportions et la nature du substrat varient d’une pépinière à l’autre selon la disponibilité des matériaux dans chaque zone. Le terreau est prélevé dans des sites où il y a généralement une accumulation de la matière organique ; son ramassage enlève la couche fertile et occasionne des blessures aux racines des arbres, ce qui diminuera à long terme la productivité de ces peuplements.
l’utilisation de terreau forestier est le plus souvent la source d’agents pathogènes, de nématodes, de virus et de mauvaises herbes, malgré l’introduction bénéfique possible de champignons mycorhiziens. Ce terreau se caractérise par une densité élevée (substrat lourd et compact), faible aération, faible capacité d’échange cationique et faible capacité de rétention en eau. À la fin du cycle de production et en absence de programmes de fertilisation, le statut nutritionnel du plant forestier est limité par la fertilité du substrat lors de l’empotage, aggravé parfois par l’absence d’un désherbage manuel ou chimique en pépinière au moment opportun. La texture fine et la compactions élevée de ces substrats favorisent souvent une croissance superficielle des racines et empêchent la croissance racinaire homogène à travers toute la motte.
Source:
BOUKERKER HASSEN 2007 . L’INFLUENCE DES SUBSTRATS DE CULTURE SUR L’ENRACINEMENT DE PLANTS SOUS ABRI.