Pour assurer l’action du médicament, il est nécessaire de traiter la plante, de la transformer pour en tirer la substance ayant une action spécifique .Etant donné la multiplicité des composants constituant les principes actifs de chaque plante et la spécificité d’action de chacun d’entre eux , il a été nécessaire d’élaborer des méthodologies diverses , qui permettent ,selon le but recherché ,leur extraction (CHIEJ, 1982 ).
Ces manipulations sont au nombre de quatre:
- la décoction,
- la macération,
- l’infusion
- l’extraction des sucs
1- La décoction
La décoction s’applique en général aux racines, écorces, bois, rameaux, fruit…(BABA AISSA, 1999).Le processus d’extraction par décoction consiste à faire bouillir, dans de l’eau , une partie ou la totalité de la plante, pendant un temps déterminé(10à30mn ), de la laisser ensuite macérer pendant un autre laps de temps et procéder enfin au filtrage à l’aide d’un papier spécial ou d’une toile à trame fine (CHIEJ, 1982). On prend, généralement, 10g d’eau pour un gramme de produit végétal (VOLAK et STODOLA, 1983).
2- L’infusion
L’infusion est la forme de préparation la plus simple; on l’applique généralement aux organes délicats de la plante : fleurs, feuilles aromatiques, sommités …Cette forme permet d’assurer une diffusion optimale des substances volatiles : essences, résines, huiles… (BABA AISSA, 1999). L’infusion est préparée en versant de l’eau bouillante sur une quantité spécifique de matière végétale en laissant reposer la mixture pendant 10-15 minutes, il s’agit d’un procédé semblable à la préparation d’un thé commun dans une théière. On emploie, en général, comme pour la décoction, un produit végétal pour dix parts d’eau (SOFOWORA, 2010).
3- La macération
Les macérations concernent généralement les plantes dont les substances actives risquent de disparaitre ou de se dégrader sous l’effet de la chaleur (par ébullition).Elles peuvent être définies comme des infusions froides de longues durée (de plusieurs jours) (BABA AISSA, 1999). Cette préparation s’obtient en mettant les plantes, en contact, à froid, avec un liquide quelconque.
Ce liquide peut être du vin, de l’alcool, de l’eau ou de l’huile. Le temps de contact est parfois très long, en effet, les plantes aromatiques ou amères devront macérer entre deux et douze heures .Les macération à l’eau sont plus rarement employées, car elles ont l’inconvénient de fermenter facilement ne doivent pas de toute manière, excéder une dizaine d’heures (DEBUIGUE, 1984). Sauf indication médicale, macérations se préparent à raison d’une de plante pour vingt parts de liquide.(VOLAK et STODOLA, 1999)
4- L’extraction des sucs
Ce procédé exige que les plantes soit absolument fraiches et humide. Les sucs contiennent les sels minéraux, les vitamines qu‟a élaborées, ainsi que les autres substances obtenues par pression. Par cette méthode, on n‟obtient pas tous les principes actifs, mais la structure des composants sensibles à la chaleur ne sera pas modifiée .Pour une utilisation domestique, on put extraire les sucs en procédant un appareil approprié, tell une petite presse, ou grâce à une centrifugeuse moderne qui permet la récupération de presque tout les sucs contenus dans la plante (CHIEJ, 1982).
5- Autres modes de préparation
En dehors des quatre préparations classiques des plantes médicinales par les procédés d’infusion, de macération et de décoction, on utilise encore les plantes sous forme de poudre, de cataplasme ou de fumigation (ABDELOUAHID et BEKHECHI, 2010).
5-1- Poudre
Les plantes desséchées (entières ou feuilles, graines, racines ou écores) sont broyées, puis incorporées aux aliments (marmelade, confiture).(ABDELOUAHID et BEKHECHI, 2010).
5-2- Cataplasme
Les cataplasme peuvent s’apprêter avec divers organes de la plante (bourgeons ,feuilles, fleurs fruit , graines ,écorces).Ils sont utilisées en applications externes pour traiter essentiellement les ecchymoses, les foulures, les brulures, les ulcérations ,certaines plaies, les inflammation, les douleur nerveuses ou musculaires, certaines formes rhumatismales, etc (BABA AISSA, 1999). Il consiste à appliquer sur la peau des préparations de consistance molle et pâteuse ou encore des préparations de plantes râpées ou écrasées. On utilise aussi des plantes amollies par infusion ou par décoction, dont on fait une espèce de coussin introduit entre deux linges et qu‟on applique sur la partie malade. Les cataplasmes peuvent être émollients, résolutifs, calmants ou rubéfiants (DEBUIGUE, 1984).
5-3- Fumigation
On fait bouillir ou bruler des plantes, de façon à bénéficier de propriétés thérapeutiques des vapeurs ou fumées produites .Ces vapeurs des plantes aromatiques ont un grand pouvoir désinfectant .Cependant, le malade, parfois, doit humer directement ces vapeurs bienfaisantes en se plaçant au-dessus du récipient retiré du feu, la tête recouverte d‟une serviette: il inspire à fond et fait alors inhalation. Aussi, la fumée qui se dégage lorsqu’on fait bruler lentement les plantes, sur les braises du foyer, sert à purifier l’air des chambres des malades.(DEBUIGUE, 1984).
Source:
AMARNI, Abdelhamid et BEN AOUALI, Ameur 2017 . Evaluation des propriétés des antioxydants chez deux plantes médicinales (Allium sativum et Artemisia herba.alba ) et leur influence sur la pyrale des dattes ( Ectomyelois ceratoniae Zeller., 1839 ) .
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