Les insectes ravageurs de l’olivier

Les insectes ravageurs de l’olivier
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Introduction

L’olivier fait partie des Oléacées, comme le frêne et le lilas.

Son nom latin est Olea europaea qui désigne l’olivier sauvage ou oléastre et l’olivier cultivé Olea europaea saliva. L’aspect général est celui d’un arbre toujours vert au tronc bas et noueux.

  • L’olivier est un arbre à croissance lente qui s’étoffe pendant les 7 premières années. Puis de 7 à 35 ans, il devient productif. Entre 35 et 150 ans, c’est la période de pleine maturité avec une production maximale. Au-delà de 150 ans, son rendement diminue.
  • L’olivier supporte des sols pauvres et une relative aridité, mais dans ce cas la production est faible. Il se multiplie très facilement soit par des boutures de rameaux, soit par des excroissances, appelées souchets, qui apparaissent à la base du tronc.
  • Après le repos hivernal, de novembre à février, le réveil se manifeste en mars -avril par l’apparition des nouvelles pousses terminales et l’éclosion des bourgeons. La floraison a lieu en mai -juin. Le noyau du fruit durcit en juillet août et atteint sa taille normale en octobre. La maturation est alors plus ou moins rapide selon la variété

 

Sommaire

Introduction

I-Tableau récapitulatif  des insectes ravageurs de l’olivier

II-Description des insectes ravageurs

La morphologie

Biologie

Cycle de vie

Dégâts

La lutte

II-2. ZEUZERE DE POIRIER

Description

Cycle de vie

Dégâts

Moyens de lutte

II.3-La mouche d’olive

la systématique

La morphologie

Biologie

Cycle de vie

Dégâts

Moyens de lutte

II.4-La cochenille noire de l’olivier

La systématique

La morphologie

Biologie

Cycle de vie

Dégâts

CONCLUSION 

Références bibliographiques

I-Tableau récapitulatif  des insectes ravageurs de l’olivier :

 

 

insectes ravageurs de l’olivier
insectes ravageurs de l’olivier

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II-Description des insectes ravageurs :

II.1- La psylle de l’olivier1 :

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2. La morphologie:

Adulte : Psylle assez petit, long d’environ 2,5 mm, bossu, la tête penchée en avant, et d’aspect robuste, avec les ailes repliées en toit sur le dos.

Larve: elle subit 4 mues larvaires, puis la mue imaginale. Sa longueur évolue de 0,4 à 1,5 mm. Elle est couverte d’abondantes sécrétions cireuses filamenteuses. Les 2 derniers stades présentent des ébauches alaires

3. Biologie

L’espèce est strictement inféodée à  l’Olivier.

L’adulte hiverne dans les fentes et les anfractuosités du tronc de l’arbre et reprend son activité au printemps.                                                                                                              La femelle pond plus d’1millier d’œufs.

-Œuf: il éclot au bout  de 8à12jours. Les larves se nourrissent en pré levant la sève; elles sécrètent un  miellat, sur lequel peut se développer la fumagine.                         L’état larvaire dure 24 à 35 jours.

4. Cycle de vie

-Dans la plupart des cas, E. olivina à 2 générations printanières et 1 automnale. Une 4éme  génération, facultative, peut se développer en fin d’année.

-Une 1ère génération se développe en mars avril ; elle engendre une seconde, en mi-juin, laquelle se porte sur les inflorescences et les boutons floraux. Les individus de cette 2éme génération fait un repos estival quand la température dépasse 27°C.L’activité reprend début septembre, lorsque les jours rafraîchissent Les adultes pondent, donnant naissance à la 3éme génération. Ce sont les adultes de cette génération d’automne qui hiverneront  et donne la naissance de 4éme génération.

5. Dégâts

   Les individus de la 2éme  génération installés sur les hampes florales se montrent les plus nuisibles, car ils prélèvent la sève nécessaire au développement des fruits. Les colonies larvaires dépassant 7 à 8 individus par hampe sont dangereuses ; au seuil de 20 larves par hampe, la récolte est diminuée de 50 à 60%.Les filaments cireux donnent à l’arbre attaqué un aspect caractéristique.

6. La lutte :

Aucune lutte chimique n’est nécessaire contre le psylle. Les auxiliaires sont très efficaces et limitent les populations jusqu’à rendre insignifiants  les dégâts et la présence du psylle.                                                                                                                           On a l’exemple de  l’anthocoris  qui  vente chez certains distributeurs de produits phytosanitaires et certaines jardineries.

II-2. ZEUZERE DE POIRIER :

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2. Description:

 Zeuzera pyrina est un lépidoptère de la famille des Cossidae qui comprend d’autres xylophages comme le bien nommé Gâte-bois. L’envergure de l’adulte peut atteindre 6centimètres chez la femelle, 4 centimètres chez le mâle. Son allure est peu ordinaire: le thorax est couvert de longs poils blancs avec trois taches bleu gris de chaque côté. De nombreuses taches de la même couleur parsèment les fines ailes blanches, presque transparentes, qui recouvrent l’abdomen gris lorsque le papillon est au repos. Ce joli papillon a malheureusement une progéniture aussi nombreuse que redoutable : des larves mangeuses de bois de 5 à 6 centimètres, jaune vif, avec de nombreux points noirs sur chaque segment et une tête noire.

 3. Biologie :

Cet élégant papillon nocturne aux ailes blanches parsemées de petites taches gris bleu métallique est un des ravageurs les plus redoutés des vergers et des parcs urbains dans les régions méridionales. On le trouve également plus au nord, mais son cycle de développement est alors de deux ans au lieu d’un, ce qui réduit les infestations. Il peut s’attaquer à un grand nombre d’arbres et arbustes fruitiers ou d’ornement, notamment pommier, poirier, prunier, cerisier, olivier, cognassier, cassissier, groseillier, agrumes, vigne… C’est un xylophage, mangeur de bois, et de la pire espèce puisqu’il s’attaque au bois vivant. La chenille creuse une galerie dans le centre des branches qui se flétrissent. Une seule chenille suffit pour tuer un très jeune arbre et ceux de trois ans peuvent perdre une partie de leur charpente. Les arbres vigoureux se défendent mieux, mais ces attaques les fragilisent s’ils sont âgés, surtout en cas de sécheresse

4. Cycle de vie :

          Les papillons adultes sortent de juin à août, mais leur durée de vie est très courte   (8 à 10 jours). La femelle peut en effet pondre plus de 1 000 œufs qu’elle dépose en groupes sur les arbres, dans des crevasses ou d’anciennes galeries, parfois aussi dans le sol. Les œufs ne dépassent pas 1 millimètre et leur incubation dure de 7 à plus de 20 jours. À l’éclosion, les chenilles restent d’abord groupées dans un cocon soyeux avant de se disperser et de grimper à l’extrémité des branches. Puis elles pénètrent plus bas dans les rameaux en creusant des galeries ascendantes, parfois en se suspendant à un fil de soie. Après plusieurs migrations de ce type, elles peuvent s’attaquer aux branches charpentières et au tronc. Elles signent leur présence par de petits agglomérats de sciure et d’excréments de couleur jaune à l’entrée des orifices de pénétration.

5. Dégâts :

 Il peut s’attaquer à un grand nombre d’arbres et arbustes fruitiers ou d’ornement, notamment pommier, poirier, prunier, cerisier, olivier, cognassier, cassissier, groseillier, agrumes, vigne… C’est un xylophage, mangeur de bois, et de la pire espèce puisqu’il s’attaque au bois vivant. La chenille creuse une galerie dans le centre des branches qui se flétrissent. Une seule chenille suffit pour tuer un très jeune arbre et ceux de trois ans peuvent perdre une partie de leur charpente. Les arbres vigoureux se défendent mieux, mais ces attaques les fragilisent s’ils sont âgés, surtout en cas de sécheresse.

6. Moyens de lutte :

Les techniques de confusion sexuelle, qui visent à empêcher l’accouplement des adultes Il s’agit de suspendre à la frondaison des arbres des petits diffuseurs de phéromones en nombre suffisant pour brouiller totalement les messages olfactifs du papillon. Il faut respecter une certaine densité et en installer également sur les haies environnantes. L’opération est coûteuse et réservée aux grands vergers.

II.3-La mouche d’olive :

1.     La systématique:

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2.     La morphologie:

A l’état adulte, les mouches mesurent 4 à 5 mm de long. L’abdomen est de couleur orangé avec deux striures noires. Les ailes sont transparentes, sauf une tache noire à chaque extrémité.

La femelle se distingue du mâle par son abdomen muni d’un ovipositeur. Elle perce la peau des olives pour déposer son œuf lorsque l’olive mesure 9 mm. Le trou est invisible à l’œil nu mais la mouche marque l’olive où elle ne pond qu’un œuf. Elle peut ainsi piquer jusqu’à 400 olives. Plusieurs femelles peuvent piquer la même olive en cas de pullulation de l’insecte.

3. Biologie :

Un adulte peut vivre jusqu’à 6 mois, se nourrissant de jus sucrés, de nectars, de rosée, de miellats de cochenilles ou de jus de décomposition de fruits et de fumiers. L’adulte est inhibé par les températures trop basses (moins de 25°C). Sous toutes ses formes (œuf, asticot ou imago) la mouche est tuée à 0°C ou par les fortes chaleurs (supérieures à 42°C). L’adulte a besoin d’ombre pour s’abriter. Jusqu’à 5 générations peuvent se succéder entre juin et octobre.

4. Cycle de vie :

À température moyenne de 25°, la larve éclot au bout de 2 jours. Cette larve est blanche dans les olives jeunes (vertes) et acquiert une teinte vineuse dans les olives mûres (noires). Elle creuse une galerie dans la pulpe de l’olive en restant à l’intérieur. L’olive attaquée vire au noir et peut tomber au sol.

Au bout de 9 jours, la larve se nymphose en une pupe. Au bout de 10 jours d’immobilité, la mouche adulte s’extirpe de la coque de la pupe, fore l’épiderme de l’olive avec un trou de 1 mm de diamètre, sort de l’olive, se sèche et s’envole. Le cycle aura duré 21 jours depuis la ponte.

En automne, quand les températures commencent à baisser, les olives piquées tombent. Les asticots s’enterrent à 10-15 cm dans le sol où ils se transforment en pupes. Ils passent l’hiver jusqu’à ce que la montée de température provoque le réveil et la sortie des mouches du sol, quand celui-ci atteint 25°C (mi-juin).

5. Dégâts :

Elle dépose ses œufs dans les fissures des écorces ou à la base des bourgeons. Elle pénètre dans les branches et le tronc par l’intermédiaire du pétiole des feuilles, en formant des galeries repérables par les sciures au niveau des orifices ouverts dans le bois.

6. Moyens de lutte :

Il n’existe pas de produits homologués pour cette cochenille. Comme pour les autres cochenilles, il est très important de bien réaliser les traitements d’hiver à base d’huiles d’hiver appliquées à haut volume.

Pour connaître la liste des produits autorisés en traitement général des parties aériennes contre les différents stades hivernants des insectes ravageurs, consulter la rubrique “usages” du site.

II.4-La cochenille noire de l’olivier

1. La systématique:

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 2. La morphologie:

Adulte : grosse Cochenille (2 à 4 mm de long, 1 à 4 mm de large, 2 à 2,5 mm d’épaisseur) très convexe. En vieillissant, la couleur passe du brun châtain au brun presque noir. La carapace porte un relief caractéristique en forme de H -Œuf : quasi ellipsoïdal, long d’environ 0,3 mm, blanc à rose orangé -Larve: semblable à l’adulte. Il y a 3 stades larvaires.

3. Biologie :

    Cette Cochenille est particulièrement polyphage. Parmi ses plantes-hôtes : l’Olivier, les agrumes, le Figuier, l’Abricotier, le Lierre, les Pittosporum, le Laurier-rose (Nerium) etc.-Les larves de 2e et 3e stade qui ont hiverné muent et se transforment en femelles en avril-mai. Ces dernières se mettent à pondre rapidement. Chacune peut produire 150 à 2 500 œufs. La période d’oviposition dure 10 à 15 jours au printemps et le double en automne.-Œufs: ils sont stockés par la femelle sous sa carapace. Leur éclosion survient au bout de 15 à 20 jours.-Larves : les 1ères apparaissent en juin, les dernières début août. En septembre, on observe un mélange de larves de différents stades avec quelques jeunes femelles adultes. Ces dernières peuvent, si les conditions automnales sont clémentes, donner naissance à une 2e génération partielle.

4. Cycle de vie :

   La Cochenille noire possède en principe 1 génération par an. Dans certaines régions, une seconde peut se développer partiellement, ou même totalement.

 

5. Dégâts :

    Cette Cochenille ponctionne la sève du végétal-hôte. Elle infeste les rameaux et les feuilles (face inférieure de préférence).Ses dégâts directs (affaiblissement de la plante par prélèvement de sève) sont difficiles à évaluer. Le miellat provoque le développement de la fumagine qui entrave gravement l’activité photosynthétique : de tels dégâts indirects sont en général plus sérieux. Les populations de la Cochenille noire se réduisent sur les arbres qui manquent d’eau.

CONCLUSION :

     Pour assurer une production qualitative et quantitative des secteurs irrigués et extensifs, l’oléiculture doit faire l’objet d’interventions régulières et permanentes contre les principaux ravageurs et particulièrement la cochenille noire de l’olivier qui est considérée, d’après les agriculteurs, comme étant un ravageur de premier ordre. Plusieurs travaux sont en cours pour mieux comprendre la dynamique des populations de cochenille noire et des autres ravageurs de l’olivier par l’observation régulière dans les oliveraies. Le suivi de l’évolution du ravageur a pour but d’informer les agriculteurs sur le moment des interventions phytosanitaires.

Références bibliographiques :

1-Anonyme 1999 – Troisième journées techniques phytosanitaires, INRA.

2- Christo Ph Berger.2007.Conférence sur les insectes et maladies de l’olivier

3- Www. INRA.fr/hyppz/GILOSS/3G.html

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