Dans la conjoncture actuelle, très favorable à l’élevage, pourquoi finir les vaches de réforme ? Dans tout élevage, quelques reproductrices ne méritent pas de continuer leur carrière ! Par exemple, les vaches avec des problèmes de reproduction, des pis trop volumineux ou les sujets peu sociables.
Il est préférable de ne pas commercialiser ces animaux pour l’élevage. La continuité d’approvisionnement des filières actuelles est du domaine de la responsabilité collective. Dans un contexte de crise, ces filières de qualité sont sécurisantes pour les consommateurs et donc garantie de débouchés pour les reproducteurs.
Les points clés de la réussite : le choix des animaux ; les étapes de la finition ; le choix des régimes alimentaires ; les astuces à connaître.
* Les étapes de la finition
L’engraissement d’une vache de réforme comporte deux étapes bien distinctes, trop souvent confondues par les éleveurs.
La première qui est la phase de reprise de poids : permettre à l’animal de reconstituer ses masses musculaires. La longueur de cette étape est fonction de l’état initial de l’animal. En tout état de cause, elle se joue sur la durée et doit être moyennement intensive. Les objectifs de croissance ne doivent pas excéder 900 à 1000 g/jour. Les excès risquent d’entraîner un dépôt de gras précoce.
La deuxième phase est la finition proprement dite, à savoir le dépôt de gras superficiel, celui qui donne la qualité à la carcasse et qui est synonyme de point de rendement pour l’éleveur. Cette phase plus intense doit être inférieure à deux mois.
* Le choix des régimes alimentaires:
Après quelques informations sur les besoins des vaches de réforme (tableau n°5) et sur le rappel de la valeur de quelques aliments, les animaux consomment des fourrages, mais ils assimilent des UF (énergie) et des PDI (matière azotée). La qualité et l’équilibre de ces éléments sont sources de performance.
Tableau n°5 – Les besoins des vaches de réformes
Poids vif | GMQ | UF | PDI |
700 | 1000g | 10.5 | 980g |
800 | 900g | 11 à 11.5 | 1050g à 1100g |
Quelques propositions de régimes alimentaires, dans l’hypothèse d’une :
* finition à l’auge:
Tableau n° 6: rations types pour vaches de réformes.
Ration | Aliment distribuer | Quantité |
1 | Bon foin | A volonté |
Concentré 10% MAD | 3 kg | |
2 |
Bon foin | A volonté |
Ensilage d’herbe | A volonté | |
Céréales | 1 à 2 kg | |
3 |
Ensilage de mais | A volonté |
Foin | A volonté | |
Concentré 15% MAD | 1 à2 kg |
Les concentrés de type jeune bovin (16 à 18 % de MAT) sont adaptés à l’engraissement des vaches de réforme. Faire le choix d’un aliment haut de gamme, riche en matières premières nobles.
* Finition à l’herbe :
Pâturage tournant de qualité obligatoire (une vache à l’engrais est l’équivalent d’une vache laitière à 14 à 15 litres de lait). La croissance doit être d’environ 1 kg/j. si l’herbe devient rare, compléter par 2 kg de céréales ou de concentré à 10% de MAD.
Les astuces à connaître
Dans tout système d’élevage, l’observation des animaux est importante, et particulièrement en finition où il faut être à leur écoute, surveiller leurs déjections et leur comportement. L’excitation et l’inquiétude ne sont pas source de performance.
Pingback: Régulation hormonale du cycle sexuel de la vache - agronomie
Pingback: Notions de fertilité cher les vaches - agronomie
Pingback: Notions de fécondité chez les vaches - agronomie
Pingback: Facteurs influencants les performances de reproduction - agronomie
Pingback: physiologiques de la lactation - agronomie
Pingback: Facteurs influençant la production laitière - agronomie
Pingback: Evaluation des performances de reproduction et de production laitière du bovin laitier moderne dans la région de GHARDAÏA - agronomie