Humidité de rétention (Hr) (Capacité de rétention)
La capacité de rétention d’après GAUCHER (1968) ; est la quantité d’eau capable d’être conservée par le sol, qui a été saturé puis subi un drainage qui s’exerce librement.
Selon DUCHAUFOUR (1965), la capacité de rétention c’est la quantité maximale d’eau capillaire retenue par le sol. Selon le même auteur, la capacité au champ est une valeur approchée par excès de la capacité de rétention.
On peut mesurer la capacité de rétention d’après SOLTNER (1986) sur un sol préalablement engorgé d’eau, après 48 heures de ressuage avec une protection contre l’évaporation. Par la même méthode de mesure d’humidité, pour certains sols à mauvaise perméabilité ; le ressuyage peut demander une longue durée parfois plus 10 jours, c’est pour quoi on détermine au laboratoire la capacité de rétention qui détermine aussi la quantité d’eau que ce sol peut retenir (ROCHE, 1977).
Les facteurs influençant la variation de la capacité de rétention
1- La texture
Selon MAHIOU (1996) l’eau qui y pénètre au sol, peut circuler librement dans les sols à texture grossière (sols sableux).en revanche, l’eau retenue plus ou moins fortement dans le cas des sols à texture fine (sols argileux). Les particules fines sont donc un facteur de rétention d’eau.
2- La structure
Selon le mode d’arrangement des différentes particules du sol, varie la teneur du sol en eau (HENINS, 1974).
Dans les sols tassés, les pores sont plus ou moins fins et plus nombreux que les macropores, ils retiennent donc fortement l’eau. Contrairement les sols contiennent des pores de grandes tailles sont des sols qui retenue une faible quantité d’eau.
3- La teneur en gypse
BOYADJIEV (1974), montre que la quantité d’eau retenue par le sol est minimale quand la teneur du sol en gypse est d’environ 25 %. La quantité d’eau retenue par le sol augmente respectivement si la teneur du sol en gypse augmente au dessus du 35 % et même si elle est diminue de 25 % à 10 %.
4- La teneur en sels solubles
La capacité de rétention en eau diminue en fonction de la nature des cations dans l’ordre :
Na+ > Mg++ > Ca++ > K+. (HORTON in HAMOUDI, 1983).
Selon AYERS et WESTCOT (1988), la capacité de rétention en eau du sol est en fonction croissante de la conductivité électrique de la solution du sol. Ils ont trouvé que plus la conductivité électrique croit, plus la quantité d’eau retenue augmente.
5- La nature des argiles
Selon le type d’argile, varie la capacité de rétention d’eau par le sol.
Les minéraux non gonflants de faible surface spécifique (illite, kaolinite) peuvent absorber de 100 à 200% de leur poids à pF 1 ; par contre les minéraux gonflants, les smectites (montmorllonite) peuvent absorber jusqu’à 500% de leur poids (TESSIER et PEDRO, 1974).
6- La matière organique
La matière organique agit indirectement sur la rétention de l’eau par le sol, elle a un effet améliorant de la stabilité structurale (effet de l’activité biologique dans le sol) et améliore en revanche la structure du sol (SOLTNER , 1986).
Source:
ZAABOUBI Siham 2007. EFFETS COMPARATIFS DE DEUX OUTILS ARATOIRES (DISQUES – DENTS) ET DE DIFFERENTS PRECEDENTS CULTURAUX SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES D’UN SOL CULTIVE EN CEREALES DANS LA REGION DE TIMGAD.
Université EL-HADJ LAKHDAR- BATNA.