Selon Meynard et Aubry (1988), les courbes de réponse permettent de calculer les efficiences d’utilisation de l’azote.
Il y a deux types différents d’efficience d’utilisation de l’engrais azoté :
- La première est L’efficience agronomique, définie par le rapport entre le
rendement ou la biomasse de la culture engendré par l’apport d’engrais et la quantité de N appliquée.
Efficience agronomique (Kg/Kg) =Rendement parcelle fertilisée – Rendement parcelle témoin/ Quantité d’engrais apporté
- Un deuxième type d’efficience peut être calculée : il s’agit de l’efficience physiologique, définie par le rapport du rendement ou la biomasse réalisé sur la quantité d’azote exportée provenant de l’engrais.
Efficience physiologique (Kg/Kg) = ( Rendement parcelle fertilisée – Rend. parcelle témoin)/(Exportation N parcelle fertilisée – exportation N parcelle témoin)
Quand la biomasse est mise en relation avec l’azote accumulé dans la plante, le début de la pente de la courbe obtenue, qui représente l’efficience intrinsèque de l’utilisation de l’azote par la plante (efficience physiologique) est plus raide (plus de biomasse par unité d’azote apportée) que celle de la biomasse mise en relation avec l’azote appliqué (efficience agronomique). La différence entre les points qui correspondent au début du plateau de production de biomasse exprimée en fonction d’unité d’azote absorbé et appliqué, donne une indication de l’efficience d’utilisation de l’azote appliqué. En d’autres termes, la pente de la courbe qui met en relation la production et la quantité d’azote appliquée indique l’efficience d’utilisation de l’azote appliqué (efficience agronomique) (Angus, 1995).
Lorsque la fourniture en azote est faible, l’efficience est bonne. Elle diminue quand l’apport d’azote augmente. L’efficience est par ailleurs très dépendante des facteurs climatiques et s’avère généralement assez mauvaise en zones tropicales et arides en raison des pertes importantes.
La différence entre l’azote appliqué et celui accumulé donne une information quant aux sources et pertes d’azote (Ter Steege et al., 2001). En effet, l’azote peut provenir des précipitations, des réserves dans le sol et de l’application de fertilisants. Ceci affecte fortement la réponse apparente vis-à-vis de l’azote appliqué. De même, les pertes d’azote dues au lessivage au métabolisme des bactéries, faussent également l’interprétation.
Source:
Mme FERTAS Khadra 2007 . Essais d’optimisation du fractionnement et de la période d’apport de l’azote pour la culture du blé dur ( variété waha ) en zone semi – aride irriguée.