Hinsinger et al., (2005) définissent l’effet rhizosphérique comme étant toute modification des caractéristiques physiques, chimiques et biochimiques du sol provoquées par la racine. Ils expliquent ce phénomène par le fait de prélèvements racinaires d’eau et d’éléments minéraux, mais surtout par la libération des composés organiques
(Marschner, 1995 ; Gregory, 2006 ; Jones et al., 2009).
Ce processus est défini comme la rhizodéposition (Alexis 1988, Nguyen, 2009).
La rhizodéposition consiste en l’accumulation des substances organiques et minérales Emises par la partie active des radicelles.
Les rhizodépots sont constitués majoritairement de composés carbonés maiségalement, en quantité moins importante, de composés azotés (Rovira, 1969). Il est désormais admis qu’en moyenne 20% du carbone assimilé (Hinsinger et al., 2005), 40% ou plus de la matière sèche (Lynch et Whipps, 1990) produite par les végétaux supérieurs via la photosynthèse sont émis par les racines vivantes dans le sol.
D’une façon plus générale, la libération d’une partie des photosynthétats dans le sol contribue à la formation des sols. La rhizodéposition comprend différents composés organiques, certains libérés de façon active (sécrétions, mucilages) d’autres de façon passive (exsudats, lysats). Ces composés gélatineux de nature polysaccharidique produits à la fois par les racines et les populations microbiennes de la rhizosphère. Ainsi, le contact entre les particules de sol et la surface racinaire est favorisé avec uneamélioration du transfert des Eléments minéraux et de l’eau vers les racines en plus de la facilité de progresser dans le sol.
Source:
Saad Lynda. Impact des incendies sur les caractéristiques de la rhizosphère : cas d’une subéraie mise en défens (Taksebt, Zekri).
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou