1 : Induction florale :
Elle se réalise l’année qui précède la floraison. Elle commence en juin et se poursuit jusqu’en fin d’été en période de ralentissement de la croissance (Lichou, 1998). La formation des bourgeons floraux nécessite de la part de l’arbre un état physique convena-ble qui dépend des conditions du milieu au cours de cette période, mais ces conditions sont également déterminantes pour l’élaboration des réserves par l’arbre L’induction florale dépend très vraisemblablement des réserves glucidiques disponibles. Audubert et Lichou, (1989) ; Lichou, (1998) signalent l’importance de la surface foliaire, de la photosynthèse, d’une croissance modérée et de l’absence des fruits (concurrence) dans le phénomène de l’induction florale. Après leur formation, les bourgeons floraux entrent progressivement en dormance au cours de l’été. Dés lors, ils devront passer par différentes phases de développement avant de s’épanouir.
- Une croissance très lente : Les bourgeons floraux ayant un aspect dormant (stade A). Cette période de croissance lente des bourgeons correspond au temps nécessaire à la levée de dormance par le froid ; elle débute en octobre et sa durée dépend du climat, mais aussi des exigences de la variété.
- Une réactivation qui se traduit par un gonflement des bourgeons (stade B) : la réactivation est d’autant plus précoce qu’un cultivar est mois exigeant en froid et/ou que les conditions régionales de températures satisfont plus précocement les besoins en froid. – Une croissance rapide pendant laquelle les boutons floraux évoluent en fleurs
(stades C, D, E, F) : Selon Lichou, (1998), la croissance est d’autant plus rapide qu’un cultivar est mois exigeant en chaleur et/ou que les conditions de cultures satisfont plus rapidement les besoins en chaleur.
2 : Floraison :
Les fleurs sont portées par des portions de rameaux de 01 an y compris les bouquets de mai dont seul l’extrémité possède des fleurs. Ainsi, sur les rameaux courts âgés, seule la portion ayant poussé l’année précédente porte des fleurs. Les rameaux longs portent des fleurs latéralement de plus en plus nombreuses vers les extrémités des unités de croissance. La présence de fleurs est quasiment nulle dans la partie basale de la première unité de croissance ayant poussée rapidement au début du printemps. Par contre, la floribondité augmente avec les unités de croissances successives.
Il faut également signaler que la floraison de l’abricotier est échelonnée, elle commence sur les rameaux courts et à la base des rameaux longs, puis s’échelonne vers le sommet plus ou moins rapidement selon les conditions climatiques (Lichou et Jay, 1996 ; Combe, 1996, in Lichou, 1998).
3 : Fructification :
La fructification de l’abricotier s’établit principalement sur les bouquets de mai, les chiffonnes et les rameaux courts. Contrairement à ce qui se passe sur le pêcher, le bois de deux et quatre ans sont capables de fructifier (Gautier, 1980b et 1988).
Source:
BOUZIDI NORA 2005. action de cinq provenances de porte – greffes francs d’abricotier (Prunus armeniaca. L) au déficit hydrique. Tolérance à la sécheresse.