Maladies et les ravageurs de la tomate

Maladies et les ravageurs de la tomate
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1.   Maladies

1.1.    Maladies bactériennes

1.1.1.    Chancre bactérien

L’agent de cette maladie est Corynebacterium michiganense. IL se caractérise principalement par un flétrissement accompagné de chancres longitudinaux sur tiges et pétioles. Il y a noircissement des vaisseaux, puis de la moelle (Blancard, 1988; Acta, 1990).

1.1.2.    Moucheture de la tomate

Cette maladie attaque les feuilles par l’apparition des tâches noires de contour irrégulier entourées d’un halo jaune, et aussi les fruits par l’apparition des taches brunes nécrotiques (Pyron, 2006).

1.1.3 Gale bactérienne, Xantomonas vesicatoria

Les symptômes  sont  des  taches  brunâtres  relativement  régulières,  entourées  d’un halo  jaune  ce  qui  entraîne  le  dessèchement  des  folioles  et  la  chute  des  feuilles,  avec apparition  de  petits chancres pustuleux sur fruits. Afin d’éviter ce genre de maladie, il  faut  utiliser  des  semences certifiées (Grissa, 2010).

1.2.    Mildiou

L’agent de cette maladie est Phytophtora infestans ; capable d’attaquer les feuilles (des taches foliaires nécrotiques irrégulières), les tiges (grandes taches brunes irrégulières) les fruits (des plages marbrées de brun, bosselées) (Blancard, 1988 ; Csizinszky et al., 2005).

1.3.    Oïdium, Leveillula taurica, Oidiopsis taurica

Les symptômes sont des taches jaunes sur la face supérieure des feuilles adultes et un feutrage blanc poudreux à la face inférieure. Les parties atteintes brunissent ultérieurement, se dessèchent et se déchirent facilement. Souvent les feuilles attaquées perdent de leur consistance et le limbe peut se replier vers le haut (Grissa, 2010). Le champignon prolifère par temps relativement sec, sous  réserve d’un taux  d’humidité  de  50  à  70%.  La  lutte  se  fait  par  des  traitements   répétés chaque semaine ou par quinzaine, avec des anti-oïdium spécifiques à partir de l’apparition des premiers symptômes jusqu’à  ce  que  les  basses  températures  empêchent  les  nouvelles  infections (Grissa, 2010).

1.4.    Maladies virales

Plusieurs virus  causent  des  marbrures  ou  des  mosaïques  sur  les  feuilles.  Certains virus peuvent être transmis mécaniquement alors que d’autres sont transmis par les pucerons, les thrips, les mouches blanches, etc (Grissa, 2010).

2.   Ravageurs

2.1 Acariens (Tetranychus spp) et nématodes

Les acariens pondent leurs œufs sur le côté inférieur des feuilles. Les larves et les adultes sucent la sève des plantes. Les feuilles et les tiges jaunissent et se dessèchent. Les acariens peuvent fabriquer des toiles en fils légers qui ressemblent aux toiles d’araignée. Les dommages qu’ils provoquent sont les plus importants pendant la saison sèche (Shankara et al., 2005). Les nématodes des racines noueuses présentent un problème important. Ils provoquent des galles (des tumeurs cancéreuses) sur les racines des plantes. Les symptômes apparents de l’infestation par les nématodes sont la  chlorose, le retard de croissance, le flétrissement, la sénescence précoce et  la  chute  de  rendements. Il existe de nombreuses espèces de nématodes qui attaquent la tomate, l’espèce la plus importante appartient au genre Meloidogyne spp (Csizinszky et al., 2005).

2.2.    Insectes

2.2.1.    Pucerons

Des dommages directs sont produits lorsqu’ils apparaissent en grands nombres sur la culture, où ils préfèrent les feuilles et les tiges les plus tendres. En outre, des dommages indirects peuvent être provoquer par les pucerons, en transmettant différents virus, tels que le virus de mosaïque du concombre (CMV) (Shankara et al., 2005 ; Pyron, 2006).
Parmi les espèces de puceron considérés comme ravageurs redoutables relevés sur la tomate, on peut citer : Aphis gossypii (Glover), Myzus persicae (Sulzer) et Macrosiphum euphorbiae (Thomas) qui provoquent des dégâts considérables, notamment en serre où une culture peut être détruite en l’espace de trois semaines (Boll et al., 1994 e ; Csizinszky et al., 2005).

2.2.2.    Thrips

Les    dégâts  causés sur    les    parties     florales, essentiellement sur les pistils provoquent la  chute des fleurs ou la déformation nécrotique des fruits.
Quelques espèces de thrips sont des vecteurs de la maladie bronzée de la tomate (TSWV) (Shankara et al., 2005).

2.2.3.    Mineuse de la tomate

L’hôte principal de cette mineuse est la culture de tomate (Lycopersicon esculentum), mais cet insecte peut s’attaquer  également  à  d’autres solanacées cultivées  (pomme de terre,  aubergine, etc.) et des plantes vivaces (Datura stramonium, Solanum  nigrum , etc.) (EPPO, 2007 ; Urbaneja  et al., 2007). Ce déprédateur est un micro-lépidoptère de la famille des Gelechiidae, il est apparu pour la 1ère fois dans le Bassin méditerranéen en Espagne en 2006 (EPPO, 2007 ; Urbaneja et al., 2007). Alors qu’en Algérie, il  a  été  signalée  en  mars  2008  (Guenaoui,  2008 ;  EPPO,  2008). Ce ravageur est considéré pour l’instant comme le ravageur le plus redoutable pour la culture de tomate et d’autres solanacées. Il touche toutes les parties de la plante et cause des pertes considérables en Algérie (Fig. 1) (Guenaoui, 2008 ; Berkani & Badaoui , 2008 ; Boualem et al., 2011).

Figure 22 : Mineuse de la tomate (INPV, 2011).
Figure 1 : Mineuse de la tomate (INPV, 2011).

Source:

SEKHOUNA, DJAMILA 2016 . UTILISATION DES BIOENGRAIS A BASE DE QUELQUES ALGUES MARINES POUR L’AMILIORATION DES PRODUCTIONS VEGETALES CAS DE LA TOMATE.

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