Les moyens de lutte contre les acridiens

La biologie des acridiens
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Bien que ces dernières années, les efforts des protectionnistes et des biologistes se sont tournés vers les moyens de lutte biologiques, physiques, préventifs ou écologiques, la lutte chimique constituée encore actuellement le seul moyen au quel on a abondamment recours pour combattre le fléau acridien.

1. La lutte préventive :

La lutte préventive à pour but d’empêcher q’une (ou plusieurs) espèces d’acridien ne devienne abondante au point de menacer les cultures.

Il s’agit donc de maintenir le niveau de population au dessous de seuil densitaire critique d’incidence économique pour les locustes.
La lutte préventive vise donc à empêcher le déclenchement du processus de grégarisation ou de le stopper à un stade très précoce. Elle peut consister :

– A réduire les effectifs des acridiens menaçant, en intervenant soit sur les aires d’origine des reproducteurs (dans les foyers de grégarisation) soient à un moment où la nature met déjà l’espèce en difficulté.

-A supprimer des causes de pullulation lorsque la connaissance du déterminisme des explosions démographiques le permet et que les facteurs déterminants sont maîtrisables les hommes. Selon DURANTON et al (1987), cette méthode présente plusieurs avantages. Elle n’est pas coûteuse et ne laisse pas de résidus de produits chimiques, ce qui assure la protection de l’environnement.

2. La lutte biologique :

La lutte biologique forme de contrôle d’un ravageur par l’utilisation de ses ennemis naturels comme les bactéries, champignons, protozoaires, parasitoides et prédateurs, et de ses particularités biologiques (phéromones). Parmi les champignons, l’espèce : Entomophage grylli est capable de tuer les adultes de Zonocerus variegatus. L’espèce Metarrhizumi aniegation secrète des enzymes très toxiques pour les acridiens.

En Europe l’utilisation d’un coléotère meloidae ; Mylabris variabilis en Sardaigne contre le criquet marocain par PAOLI et BOSSELI en 1947 a donné bons résultats.
En Algérie, DOMANDJI et DOMANDJI MITICHE (1994) signalent que presque toutes les espèces de caelifères, surtout les ailées sont parasitées par l’espèce Trombidium parasitica (acarien).
Beaucoup de prédateurs tel que les scorpionides, les solifuges ; les aranéides, les oiseaux et même les reptiles peuvent être utilisées dans la lutte biologique contre les acridiens.

3. Lutte chimique :

Cette méthode est le plus utilisée. La lutte chimique consiste à s’attaque aux ravageurs directement ou indirectement (par l’intermédiaire de la végétation) au moyen de substances actives, naturelles ou de synthèse pour les tuer ou les faire fuir.

Ces substances actives peuvent agri par contact, par ingestion ou par inhalation. La lutte se fait par épandage des appâts empoisonnés, poudrage ou pulvérisation de pesticides tels que le malathion, le conbaryl, le fenitrothion….etc.

4. La lutte intégrée :

Lutte qui fait appel à plusieurs méthodes (chimiques, culturale, biologique, mécanique) judicieuse employées en tenant compte des espèces concernées et de leur stade de développement de la saison et des caractéristiques des milieux afin d’enrayer le développement d’un ravageur tout en préservant l’environnement. Lorsque la lutte mécanique, la lutte chimique, la lutte biologique n’offrent pas de résultats satisfaisants, employées séparément, on utilise la lutte intégrée. Par exemple: la lutte contre Zonocerus variégatus en Afrique de l’ouest dépend de la mécanique par binage et par Labourage contre les œufs. La lutte chimique contre les larves et la lutte biologique contre les ailés.

source :

Naima BENKENANA 2006 : Analyse biosystématique, écologique et quelques aspects de la biologie des espèces acridiennes d’importance économique dans la région de Constantine .

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