Selon les études réalisées, et les évaluations permanentes de l’insémination artificielle, plusieurs facteurs influencent l’extension de l’IA.
1/ Infrastructure et voies de communication :
Le manque de développement des infrastructures en milieu rural et l’insuffisance de moyens de communication (routes, pistes impraticable, manque de liaison téléphonique) constituent un handicap majeur à l’extension de l’insémination artificielle. Celle-ci nécessite le déplacement quasi quotidien chez les éleveurs, qui aggrave le manque de confiance et la réticence des éleveurs vis-à-vis de l’IA. (BENLEKHEL et al, 2000).
2/système d’organisation :
L’IA est une opération qui nécessite la continuité, la ponctualité et la rapidité d’intervention. Dans les conditions actuelles, ces exigences ne sont généralement pas réunies. En effet, le système d’intervention reste prédominé par l’horaire administratif ou une faible proportion des inséminateurs assure la permanence pendant les weekends end et les jours féries. De plus, la majorité des inséminateurs assure la minateurs effectuent, en plus de l’insémination artificielle, d’autres taches telles l’inspection des viandes, les actions de prophylaxie ou sont appelés à ‘d’autre taches ‘… le transfert progressif de l’IA aux associations d’éleveurs permettrait de surmonter cette contrainte. (BENLEKHEL et al, 2000).
3/FACTEURS HUMAINS :
3.1/ L’inséminateur :
Sa technicité et son savoir-faire influencent fortement la réussite de l’IA. L’agent inséminateur intervient à tous les niveaux ; depuis la manipulation des semences lors du stockage jusqu’à sa mise en place finale ; en passant par l’organisation des tournées, la détection des chaleurs. Le technicien inséminateur reste l’élément pivot qui conditionne l’extension et la réussite de L’IA. IL reste le seul agent en agriculture (et en certains cas) et à ce titre il est l’agent développeur, vulgarisateur et conseiller détenteur et vecteur de progrès et de technologie.son travail doit être valorisé à juste titre et motivé pour en tirer le meilleur profit dans le domaine. (BENLEKHEL et al, 2000 ; HASKOURI, 2001).
3.2/L’éleveur :
C’est l’acteur principal qui conditionne la réussite ou l’échec de l’insémination artificielle par son comportement et ses jugements vis-à-vis de l’insémination artificielle, de la conduite de son vêlage et la détection des chaleurs. De ce fait, l’éleveur doit rester la cible dans le programme de développement de l’IA par la formation et la vulgarisation.
4/Facteurs d’ordre technique :
4.1/ la semence :
Qualité de la semence, notamment récolte, la dilution et la congélation du sperme concorde avec les normes internationales reconnues dans les centres d’IA. (BENLEKHEL et al, 2000 ; HASKOURI, 2001)
Cependant, certains problèmes qui à l’heure actuelle parassent peu importants peuvent devenir très aigus, surtout quand les géniteurs seront plus âgés, notamment les tests utilisés pour évaluer la qualité biologique de la semence sont très subjectifs et n’ont pas une forte corrélation avec la fertilité réelle du taureau. Au niveau du centre et chez les inséminateurs la qualité biologique de la semence est très bonne.
Les paillettes contient au moins 10 millions de spermatozoïdes normaux et vivants ce qui devrait permettre l’obtention d’un taux de réussite (fertilité) minimum de 60% à la première IA si elle est utilisée en respectant les conditions suivantes :
- Conservation adéquate (à-196°C) jusqu’à son utilisation finale chez l’éleveur.
- Décongélation adéquate au moment de son
- Insémination au moment
- Respect du lieu de déposition de la semence dans le tractus génitale de la
- La non contamination de la
L’éloignement entre le centre et les points d’intervention implique la détérioration de la qualité de la semence et du matériel (surtout les souteneurs) à cause des manipulations répétées. Cet éloignement entraine également la rupture de cette activité au moment des ruptures des stocks d’azote ou de la semence. (BENLEKHEL et al, 2000).
4.2/ Fertilité propre du taureau :
Malgré le développement considérable de la biotechnologie dans le domaine de l’insémination artificielle et même si les centres d’insémination artificielle deviennent très performants en produisant de la semence de très bonne qualité, il ne faut pas négliger le fait que le taureau puisse être la cause d’une absence de la fécondation. (BARTH ,1993 ; BRUYAS et al, 1993).
Néanmoins, il est à signaler que certains centres d’insémination artificielle, sous l’effet de certaine pression économique, produisent une semence d’une qualité marginale. (BARTH, 1993).
5/Mode de conduite des troupeaux :
5.1/Gestion de reproduction :
Dans les troupeaux laitiers, la gestion de la reproduction revêt une importance économique. En effet, il a été montré que tout cycle perdu par rapport à l’intervalle admis (45 jours après vélage), entraine une réduction de la production laitière de 5%.
5.2/L’hygiène :
La majorité des éleveurs ne respectent pas les normes d’hygiène des étables à savoir le drainage, l’aération, l’état et la fréquence de changement de la litière ce qui affecte la fécondité du troupeau (métrite) et réduit la réussite de l’IA. (BENLEKHEL et al, 2000).
5.3/ L’alimentation :
La réussite de l’IA, ou la fertilité, est influencée par l’état alimentaire de la vache. En effet, la manifestation des signes des chaleurs peut être perturbée par des problèmes alimentaires.
5.4/ Le type de stabulation :
Le type de stabulation a un effet sur la réussite de l’IA, à travers la détection des chaleurs. Dans certaines exploitations laitières, malgré l’existence des aires d’exercice, les vaches sont en stabulation entravée.
Ainsi, la détection des signes des chaleurs notamment le chevauchement ne peut être observé. IL est donc recommandé soit d’opter pour la stabulation libre (détection des chaleurs plus facile) ; ou en cas de stabulation entravée, un contrôle permanent par l’observation des chaleurs est indispensable.
5.5/ Facteurs d’ambiance :
Le principal facteur d’ambiance responsable de dégradations de la fertilité est la température ambiante. La sous ventilation a aussi été décrit comme associée à de moins bons résultats de fertilité. (VALLET et al, 1987).
Source:
KHARROUBI NAWEL 2016 ,
ETUDE DES CARACTERES MORPHOLOGIQUES DES CHEVAUX BARBES.
Université Abdelhamid Ibn Badis-Mostaganem.