Les besoins d’une culture en azote sont définis comme les quantités que celle-ci doit absorber à chaque instant (besoins instantanés) ou sur l’ensemble du cycle (besoins totaux) pour obtenir le rendement optimum et la meilleure qualité possible (Coïc, 1956). En d’autres termes, c’est la quantité d’azote nécessaire permettant à une culture d’atteindre un objectif de croissance et de rendement.
Les besoins quotidiens en azote d’une culture sont liés à sa capacité à croître. Le prélèvement de l’azote par des plantes est donc déterminé en grande partie par leur vitesse de croissance (Lemaire et Salette, 1984 ; Lemaire et al., 1996). Ce-ci explique la variation du taux de croissance d’une variété à l’autre.
Les besoins en azote du blé sont très variables aux cours de son cycle biologique :
- Au cours de la première partie du tallage herbacé, les besoins sont faibles et peuvent être satisfaits par la minéralisation automnale. Un apport d’azote au semis est donc inutile (Gate, 1995).
- Par la suite, la température de l’air augmente progressivement, plus vite que celle du sol de sorte que la croissance de la plante s’accélère (les entre-nœuds s’allongent, la taille des feuilles augmente et les racines se développent), alors que la minéralisation n’a quasiment pas repris. L’azote minéral du sol a donc toutes les chances de ne pas satisfaire les besoins. Un apport d’engrais est par conséquent nécessaire à la sortie de l’hiver. La dose de ce premier apport doit correspondre à la biomasse attendue au stade « épi 1 cm » (Simon et , 1989).
- Au stade « épi 1 cm », les besoins deviennent importants, et bien que la plante bénéficie de la minéralisation printanière, celle-ci s’avère insuffisante. Un deuxième apport est donc indispensable pour ne pas pénaliser le rendement. Dans le cas de culture à très haut potentiel, où la dose a appliquer est très importante, elle peut être fractionnée en deux fois : les 2/3 au stade « épi 1 cm » et le reste entre les stades 2 nœuds et apparition de la dernière feuille. Le fractionnement peut faire progresser de 0,2 à 0,3 point le taux en protéines des grains (Le Souder, 1997).
Source:
Mme FERTAS Khadra 2007 . Essais d’optimisation du fractionnement et de la période d’apport de l’azote pour la culture du blé dur ( variété waha ) en zone semi – aride irriguée.