L’effectif bovin total est passé de (525 000 à 132 7000 têtes entre 1963 et 1979 ; figure 12a et tableau 13a). Il a plus que doublé sur cette longue période avec un croît annuel de 11,0% entre 1963 et 1969 et 5,5% entre 1970 et 1979. Durant les décennies 80 et 90, il a connu un ralentissement puisqu’il est passé de 1 405 000 têtes en 1989 à 1 580 000 têtes en 1999. Sur cette période de vingt ans, il a enregistré des valeurs de croît annuel plus faibles (0,4% et 1,5% respectivement pour les périodes 1980-89 et 1990-99). Enfin pour les années 2000, l’évolution de ce cheptel a régressé entre 2000 et 2004 en passant de 1 595 000 têtes à 1 546 000 têtes pour progresser à nouveau à partir de 2005 et enregistrer un total de 1 657 000 têtes en 2007.
L’effectif de vaches est passé de 300 000 têtes en 1963 à 887 900 têtes en 2003. Le pourcentage des vaches (toutes races confondues) dans le total bovin a peu évolué (tableau 9a) durant la période 1969 à 2007. Les périodes 63-69; 70-79; 80-89; 90-99 et 2000-07 se sont caractérisées par des valeurs proches (56,6%; 62,5%; 57,8%; 56,2% et 55,7% respectivement).
Tableau 13a. Evolution du cheptel national bovin pour la période 1963-2007 (MADR, 2007).
Période |
Bovins (milliers de têtes) | ||
Total Bovin |
Total vaches |
% vaches/Total bovin |
|
63-69 | 691,2 | 391,5 | 56,6 |
70-79 | 1016,2 | 635,2 | 62,5 |
80-89 | 1431,6 | 828,1 | 57,8 |
90-99 | 1326,8 | 746,3 | 56,2 |
2000 | 1595,0 | 997,0 | 62,5 |
2001 | 1613,0 | 1008,0 | 62,5 |
2002 | 1511,0 | 842,0 | 55,7 |
2003 | 1539,0 | 882,0 | 57,3 |
2004 | 1546,0 | 853,0 | 55,2 |
2005 | 1584,0 | 850,0 | 53,7 |
2006 | 1614,0 | 743,0 | 46,0 |
2007 | 1657,0 | 879,0 | 53,0 |
Moyen 00-07 |
1582,0 | 882,0 | 55,8 |
Les quelques faibles variations des effectifs que l’on observe s’expliquent plus par une politique d’importation de vaches laitières et de soutien à l’accroissement des naissances et la conduite d’un élevage orienté vers la production laitière locale (AMROUN et al, 2004).
Jusqu’en 1995, des importations plus ou moins régulières ont eu lieu (7 000 génisses pleines en 1995). Les difficultés financières du pays à partir de 1996, puis les interdictions à l’importation (de novembre 2000 à avril 2003) dues aux épidémies qui ont frappé le cheptel européen, principale source d’approvisionnement selon KHERZAT (2007), ont conduit à une chute considérable du cheptel (13%). Ce n’est qu’à partir du début de 2004 que les importations ont repris (31 000 têtes).
Selon (INRA, 2003), le cheptel bovin se caractérise par la présence de trois types distincts dont deux sont orientés principalement vers la production laitière:
a) Le Bovin Laitier de race importée dit « BLM » :
Hautement productif, conduit en intensif, dans les zones de plaines et dans les périmètres irrigués où la production fourragère est plus au moins importante, il est introduit principalement à partir d’Europe et comprend essentiellement les races Montbéliarde, Frisonne Pie Noire, Pie Rouge de l’Est, Tarentaise et Holstein. En l’an 2007, le BLM représentait 25,4 % de l’effectif national et assurait environ 69,3 % de la production locale totale de lait de vache.
b) Le Bovin Laitier Amélioré « BLA » :
C’est un ensemble constitué de croisements (non contrôlés) entre la race locale « Brune de l’Atlas » et des races introduites. Le BLA est localisé dans les zones de montagnes et forestières. Son alimentation est constituée par le pâturage d’herbe de prairies avec un complément de paille (INRA, 2003). En l’an 2007, le BLA représentait 36,4 % de l’effectif national et assurait environ 30,74 % de la production locale totale de lait de vache.
c) Le Bovin Laitier Local « BLL » :
Présenté par la race brune de l’atlas qui est subdivisée en 4 races secondaires : la Guelmoise à pelage gris foncé vivant en zone forestière ; la Cheurfa à robe blanchâtre qui l’on rencontre en zone pré forestière ; la Chélifienne à pelage fauve ; la Sétifienne à pelage noirâtre adaptée à des conditions plus rustique (NEDJRAOUI, 2001 ; INRA, 2003).
Selon MADANI (1993), le BLL est beaucoup plus orienté vers la production de viande, sa faiblesse dans la production de lait fait que cette dernière est surtout destinée à l’alimentation des jeunes animaux.
Source:
BOUBEKEUR, Abderrahmane 2010 , Essai d’établissement de typologies d’exploitations d’élevages laitiers dans le contexte du Sud Algérien.