La tomate montre de grandes facilites de variation, raisons pour lesquelles ; le nombre des variétés en est extrêmement élevé et leur évolution constante en relation avec les nouvelles méthodes de culture et les exigences du consommateur (CHAUX, 1971).
Présentement, les producteurs disposent d’une gamme des variétés suffisamment ouverte pour répondre à leurs besoins en fonction du microclimat où ils se trouvent et à la demande de commercialisation.
Pour le producteur, les variétés doivent répondre aux facteurs techniques suivants :
- Souplesse culturale ;
- Résistance naturelle convenable aux parasites ;
- Productivité.
La classification horticole est maintenant abandonnée (LAUMONIER, 1979).
La nouvelle est basée sur les critères principaux suivant :
4.1-Qualité génétique
Il existe deux types des variétés :
- Les variétés anciennes « fixées »
- Il existe plus de 500 variétés anciennes fixées. Leurs fruits sont plus sensibles aux maladies, mais donnent en général des fruits d’excellente qualité gustative ;
- Leur fruits sont plus ou moins réguliers et leur production reste inférieure à celle des tomates hybrides ;
- Leurs caractéristiques génétiques se transmettent pour les générations descendantes (POLESE, 2007).
- Les variétés hybrides F1
Les variétés hybrides sont plus d’un millier. Elles sont relativement récentes puisqu’elles n’existent que depuis les années 1960, avec la création des hybrides Montfavet 63-4 et 63-5. Leur diamètre est plus régulier (POLESE ,2007).
Les variétés hybrides F1, du fait de l’effet hétérosis, permettent la faculté de réunir plusieurs caractères d’intérêt {bonne précocité, qualité et résistance}, mais elles ne peuvent pas être multipliées, vu qu’elles perdent leurs caractéristiques dans les descendances (l’ITCMI, 1995).
4.2- Type de croissance végétative
Les tomates peuvent être classées d’après leurs caractères morphologiques et botaniques : ils déterminent l’aspect et le port que revêt le plant de tomate (POLESE, 2007). Donc on peut citer :
- Les variétés à port déterminé
En 1914, des plants à croissance déterminée apparaissent en Floride à la suite d’une mutation[]. Ce caractère, qui facilite la mécanisation des cultures et la récolte groupée est repris dans de nombreux cultivars de tomates pour l’industrie (PITRAT et FOURY, 2003).
Dans ce groupe, on trouve des variétés dont la tige émet un nombre donné de bouquets à fleurs {la tomate s’arrête de croissance après formation de 4 à 7 bouquets selon l’environnement} (LAUMONIER, 1978).
Ces variétés naines arrêtent leur croissance par un bouquet des fleurs. Elles ne nécessitent ni tuteurage ni taille (POLESE, 2007).
Mais il y a un intérêt à les conduire sur fils de fer ou sur grillage. Ce qui permet de diminuer sensiblement le nombre d’heures à consacrer à la culture (LAUMONIER, 1979), dont la production est peut être échelonnée « variété Roma ; par exemple ». C’est dans ce type de tomate que l’on trouve le plus souvent les variétés industrielles de conserverie (POLESE, 2007). Exemple des tomates à croissance déterminée : Brione F1, Heinz1370 ; Cambell 1327.
- Les variétés à port non déterminé
La plante ne cesse pas de croitre en hauteur jusqu’à épuisement de toutes les réserves (l’ITCMI, 1995).
Les variétés présentent une tige principale poussant avec régularité et forment un bouquet à fleurs toutes les trois feuilles généralement (LAUMONIER, 1979).
Elles continuent de pousser et produire des bouquets des fleurs tant que les conditions leur conviennent. Comme leur développement est exubérant, leur tige doit être attachée à un tuteur sous peine s’affaisser au sol (POLESE, 2007).
Il en résulte que la production des fruits est prolongée. On peut l’arrêter par un pincement du bourgeon à la hauteur souhaité généralement au-dessus du quatrième ou cinquième bouquet (LAUMONIER ,1979).
Elles ont une production plus étalée et sont plus productives en général que les tomates à port déterminé (POLESE, 2007).
4.3- Le type des fruits
Il se base sur les caractères suivants :
- La forme
On distingue :
- Les tomates « rondes » ;
- Les tomates « allongées » ;
- Les tomates « côtes » qui sont de forme régulière, mais comportent des côtes qui toutefois, ne doivent pas s’étendre sur plus d’un tiers de la distance périphérique entre le point pistillaire et le point pédonculaire (LAUMONIER, 1979).
- Le nombre des loges
Il est à noter que la grosseur des fruits est fonction du nombre de loges.
En principe, on distingue :
- Les variétés de 2 à 5 loges à fruits petits, généralement ronds d’un poids de 50g à 75g ;
- Les variétés de 3 à 5 loges à fruits moyens ronds, plus ou moins aplatis et un peu irréguliers d’un poids de 75g à 105g ;
- Les variétés de 5 loges à fruits gros, lisses et ronds ou à côtes, plus ou moins réguliers d’un poids de 105g et plus (LAUMONIER ,1979).
- La grosseur des fruits Le calibrage est déterminé:
- Par le diamètre maximum de la section équatoriale pour la tomate « ronde » ;
- Par le diamètre au point de la grosseur maximum pour les tomates « allongées » (LAUMONIER ,1979).
- La résistance aux parasites
C’est un aspect très important pour la tomate. Les recherches entreprises à travers le monde ont permis l’obtention de toute une gamme de variétés notamment hybrides F1 capables de résister à plusieurs parasites à la fois, tels que : la fusariose, verticillose, nématodes,…etc. (l’ITCMI, 1995).
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