L’obtention d’olives de qualité nécessite de savoir tailler et de traiter un olivier.
1-Le traitement
L’olivier est un arbre qui, laissé à lui-même, ne produit pas de grandes quantités d’olives.
Il faut donc s’occuper de tous les détails qui permettront d’obtenir un meilleur rendement : sols entretenus, labourés, drainés (l’olivier n’aime pas les eaux stagnantes), engraissés, irrigués et griffés.
L’olivier doit également être traité par divers produits comme le sulfate de cuivre, en vue d’une protection contre les maladies et les insectes ravageurs.
2-La taille
Certains disent que l’olivier ne se cultive pas, mais “qu’il se mène comme un enfant malade”.
La taille est une chose très importante. Elle remplit plusieurs fonctions au cours de la vie d’un arbre. Elle permet d’abord de guider le développement de l’arbre vers une mise à fruit de bonne qualité. Elle assure ensuite la régularité de la production en limitant l’alternance. Enfin, elle a pour vocation de prolonger la période productive du verger. Les bois ayant déjà porté des fruits ne seront plus jamais productifs. Il faut absolument les tailler à partir de Mars-Avril afin d’obtenir de nouveaux rameaux.
La taille s’effectue de l’intérieur vers l’extérieur et de bas en haut de l’arbre. Cette méthode permet à l’arbre d’être aéré, de mieux résister aux maladies et de favoriser la fructification. Selon les régions, on taille les oliviers en table, en rond ou en gobelet.
Il faudra différencier les tailles d’entretien, de celles de fructification et de celles de rajeunissement (pour refaire partir un adulte).
Périodes de taille :
- Mars à Mai suivie d’un traitement à la bouillie bordelaise à 1% (désinfection et cicatrisation) pour la plupart des tailles.
- toute l’année pour supprimer les rejets.
- La taille coûte du temps et de l’argent, de sorte qu’il convient de ne pas en abuser.
- La taille a pour but de réduire le nombre de rameaux, afin d’optimiser l’alimentation des rameaux.La taille
- favorise donc le calibre des fruits, l’aération et l’insolation du feuillage, la fonction chlorophyllienne s’en trouvant ainsi améliorée. (Polese, 2007, D).
2-1-Taille de formation
Cette taille est primordiale puisqu’elle détermine la conformation à venir des jeunes plants. Elle se pratiquera pendant deux ou trois ans.
La formation doit répondre à un double objectif : obtenir un tronc de un mètre de haut et sélectionner un ensemble de charpentières régulière et droite.
La première opération de taille est réalisée au printemps de la deuxième année de plantation, une fois que la reprise de l’arbre est assurée. Les coupes seront pratiquées le plus près possible du tronc afin de rendre celui-ci le plus lisse possible. Cinq à six départs vigoureux, alternés et bien positionnés sont préservés sur le jeune pied. Ceux-ci formeront les charpentières. Pendant une année, on laisse l’olivier se développer. Apparaissent alors les premières bifurcations. On laisse pousser puis on retaille en laissant trois voire quatre bifurcations sur chaque charpentière.
Une troisième taille sera effectuée sur les rameaux secondaires selon le même principe.
Cette répartition des charpentières le long du tronc présente un certain nombre d’avantages dont celui-ci : limiter les risques de rupture ou d’éclatement de l’arbre sous le poids d’une récolte excessivement abondante. (Polese, 2007, D).
2-2-Taille de fructification et d’entretien
Non taillé, l’olivier produit essentiellement de petites olives. Cette taille a pour but d’éclaircir l’arbre en supprimant les rameaux trop faibles devenus stériles et empêchant la croissance des pousses de l’année qui seront indispensables à la prochaine production. A l’état naturel, l’olivier ne produit de fruits qu’une année sur deux. La taille de fructification vise à atténuer le phénomène d’alternance et à régulariser le calibre des olives.
L’intensité de cette taille dépend de l’importance de certaines attaques parasitaires ou à l’importance des dégâts provoqués par un gel. En été, on procède à une taille dite d’éclaircie, qui consiste à supprimer les gourmands, c’est à dire les pousses de l’année précédente qui ne donneront pas de fruits.
La taille de fructification doit être réalisée chaque année pour entrer dans un cycle.
Dans un premier temps, on procède à l’élimination de tous les rejets de la souche au niveau du sol en remontant le long du tronc ainsi qu’à toutes les pousses qui sont accessibles et qui pourraient être gênantes pour accéder à l’arbre. Dans un second temps, on continue à éliminer les pousses verticales le long des charpentières de manière à évider au maximum le centre de l’arbre. On gardera les pousses qui auront tendance à se pencher sur les côtés car elles seront les futurs rameaux fruitiers et se courberont sous le poids des fruits. Par contre, on taillera les anciens rameaux fruitiers qui ont courbé sous le poids des fruits de l’année précédente. (Polese, 2007, D)
2-3-Taille de restructuration
En atteignant un trop grand développement, l’olivier finit par devenir improductif. La partie aérienne devient disproportionnée par rapport à un système racinaire vieilli, atrophié et donc inefficace. Le but de cette taille est de rééquilibrer le tout.
2-4-Taille de rajeunissement
Il s’agit d’une taille sévère par renouvellement des branches charpentières sur la moitié de leur longueur. Il faut dédoubler les branches secondaires en essayant de rééquilibrer l’arbre. Puis, tailler à un ou deux mètres (s) du tronc et garder des tires-sève. L’année suivante, il faudra tailler les nouveaux rameaux aux deux tiers, sélectionner des sous-charpentières et supprimer les gourmands à l’intérieur.
Cette taille se pratique en Mars tous les dix à quinze ans dans les zones irriguées et tous les quinze à vingt ans dans les zones non irriguées. (Société Centrale d’Agriculture, d’Horticulture, d’Acclimatation de Nice)
2-5-Taille de régénération
Si l’arbre a subi des dommages il est nécessaire de supprimer, au besoin à la tronçonneuse, toutes les parties endommagées en coupant juste au-dessus d’un rameau en bon état qui va servir de tire-sève et donner naissance à la nouvelle charpente ou sinon, il est possible d’y effectuer une sur greffe en couronne.
Si l’arbre a été détruit en totalité dans sa partie aérienne, il faudra le supprimer juste au-dessus du souchet et attendre que des rejets partent de celui-ci. Au bout de deux à trois ans il faudra sélectionner les rejets bien placés. Au bout de cinq à six ans seul le rejet le plus vigoureux, le mieux établi sera sélectionné et il sera taillé en vue de réaliser une nouvelle charpente du futur olivier. (Société Centrale d’Agriculture, d’Horticulture, d’Acclimatation de Nice)
Source:
Baba Ahmed, Abdel malek 2017
effet des facteurs agro-écologique sur le rendement et la qualité d’huile d’olive.