Le cycle de développement des Meloidogyne (Figure 2) s’effectue dans le système racinaire de la plante hôte (De Guiran, 1983).
L’éclosion des œufs libère des larves de deuxième stade qui constituent le stade infestant du parasite. Elles se déplacent rapidement dans le sol.
Lorsqu’elles rencontrent une racine, elles percent celle-ci près de l’extrémité et pénètrent en ce déplaçant le long du cylindre central où elles induisent la formation de cellules géantes qui constituent les cellules nourricières de ces larves, elles commencent à se renfler et subissent deux mues successives. Les cellules du cortex subissent une multiplication intense entraînant la formation des galles de 1mm à 1 cm de diamètre caractérisant le parasitisme de Meloidogyne (Agrios, 2005).
Ces larves vont atteindre le stade adulte soit en mâle soit en femelle à partir de la quatrième mue (De Guiran, 1971).
Les mâles quittent les racines et retournent dans le sol alors que les femelles restent fixées et prennent un aspect globuleux, elles se nourrissent et pondent à l’extérieur des racines 1000 à 2000 œufs dans une masse gélatineuse. Les œufs libèrent à leur tour, après la première mue qui s’effectue à l’intérieur des œufs, des larves qui gagnent une nouvelle racine et le cycle reprend (Radwald, 1978).
Le développement des Meloidogyne est influencé par de nombreux facteurs externes l’optimum de la température qui détermine les différentes activités du nématode varie selon l’origine géographique de l’espèce et oscille entre 25° et 30 °C (Van Gundy, 1985).
Ainsi à une température de 27 °C, la durée du cycle est de 25 jours et de 87 jours à une température de 16,5 °C, il peut y avoir plusieurs générations par an (Jones et al., 1997).
L’humidité est également l’un des principaux facteurs réglant l’activité des nématodes, l’éclosion des œufs est inhibée par la sécheresse du sol et sa saturation en eau. En effet dans un sol saturé d’eau, la baisse de concentration en oxygène peut induire une forme de quiescence des larves (De Guiran; 1971).
Les larves sont actives dans un sol ayant un taux d’humidité de 40% à 60% (Reddy, 1983).
La sévérité des attaques des Meloidogyne varie avec le type de sol, généralement ce genre se trouve dans plusieurs types de sol et les dégâts sont plus accentués en sols sableux (Ferris et Van-Gandy, 1979). L’éclosion des œufs de M. javanica est maximale à un pH variant entre 6,4 et 7 et inhibée à un pH de 5,2. Enfin, de nombreux autres facteurs peuvent influencer les Meloidogyne comme la lumière, la plante hôte, son âge et son état nutritif.
Source:
MEZERKET, Amina 2010 . Evaluation de l’efficacité des huiles essentielles de quelques plantes contre Meloidogyne incognita (White et Kofoid, 1919) Chitwood 1949 ( Nematoda : Meloidogynidae)