Stress thermique: les températures critiques

Stress thermique: les températures critiques
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Le stress thermique est souvent défini par l’action des températures critiques, on entend par températures critiques, les températures minima et maxima au dessous et au dessus desquelles le végétal est tué.
Elles sont extrêmement variables suivant les espèces et selon le stade de végétation (Diehl, 1975). La fourchette des températures compatibles avec la croissance des plantes est généralement comprise entre 0°C et 45°C.
Dans ces limites la tolérance à la température dépend fortement de l’espèce (Hopkins, 2003).
On observe seulement quelques exceptions : conifères de Sibérie, pouvant vivre normalement jusqu’à -65°C, lichens des régions froides assimilant encore à -20°C, le cactus peut résister à des chaleurs de 60° C (René H, 1977). La contrainte thermique est une fonction complexe qui varie selon l’intensité (degré de la température), la durée et le taux d’augmentation ou de diminution de la température (OUKARROUM, 2007).

Les différentes voies de perception et de signalisation d’un stress thermique

Un stress froid ou chaud induit des modifications immédiates (dits évènements primaires) dans l’équilibre cellulaire. Une inadéquation entre l’énergie reçue (énergie lumineuse reçue par l’appareil photosynthétique) et l’énergie consommée (besoin en sucres des organes puits) est à l’origine d’un excès d’énergie d’excitation qui provoque l’apparition de formes réactives d’oxygène qui sont toxiques pour la cellule (Huner et al., 1998).
La perte de turgescence est la conséquence d’une déshydratation de la cellule qui peut survenir dans le cas d’un gel mais aussi de températures très élevées.
La fluidité membranaire dépend de la température mais aussi de la composition lipidique et du degré de saturation des acides gras des membranes (Murata et Los, 1997). Les modifications de la membrane plasmique peuvent  aller jusqu’à la déstabilisation de celle-ci. Les évènements primaires sont à l’origine des dommages de la cellule mais informent aussi la cellule de l’existence d’un stress.
La plante pourrait adapter sa réponse en fonction de l’intensité du stress. En effet, les évènements primaires reflèteraient le niveau de stress et conditionneraient la réponse. Deux types de voies de perception ont été mis en évidence (Fig1):
le système redox/ H2O2 dépendant et les perturbations des relations entre la membrane plasmique et la paroi cellulaire. Elles ne sont pas spécifiques à un stress donné et dépendent des évènements primaires induits par le stress. Toutefois, les voies de perception intervenant en fonction de la sévérité du stress ne sont pas encore bien identifiées.

Figure 18: Voies de perception du stress d'après Kasperska, 2004
Figure 1: Voies de perception du stress d’après Kasperska, 2004

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