La folliculogenèse est la succession des différentes étapes du développement du follicule depuis le moment ou il sort de la réserve, constituée pendant la vie embryonnaire lors de l’ovogenèse, jusqu’à sa rupture au moment de l’ovulation ou à son involution (Driancourt et al, 2001a).
En période post-natale, l’ovaire de la lapine est dépourvu d’ovogonies et ne renferme que des ovocytes de premier ordre (ovocytes I) mis en réserve dans le cortex (Dupouy, 1993).
L’augmentation du volume de l’ovocyte I est considérable. C’est l’accumulation des réserves cytoplasmiques nécessaires aux premières divisions cellulaires.
L’ovocyte I s’entoure d’une assise de cellules folliculeuses qui constituera une enveloppe épithéliale aplatie. L’ensemble constituera le follicule primordial. Les cellules folliculeuses prolifèrent pour former une deuxième assise. A ce stade, le follicule est qualifié de follicule primaire.
La prolifération des cellules de la granulosa se poursuit activement en augmentant le diamètre du follicule. Il atteint son diamètre maximum et prend le nom de follicule secondaire. L’étape finale de la croissance folliculaire est le follicule mûr ou pré ovulatoire dénommé follicule de De Graaf. Selon Delaveau (1978), il existe des vagues successives de développement folliculaire conduisant à la surface des deux ovaires un certain nombre de follicules mûrs, c’est à ce stade que les lapines acceptent d’être saillies.
S’il n’y a pas accouplement et donc ovulation, les follicules pré-ovulatoires (diamètre supérieur à 1mm) dégénèrent, pendant ce temps une nouvelle vague entreprend le processus de maturation. Le nombre de follicules pré ovulatoires dépend de la durée de chevauchement de ces cycles (Theau- Clement et Roustan, 1992).
A la puberté, sous l’influence des gonadotrophines hypophysaires (FSH et LH) s’installe chez la lapine le cycle ovarien sans apparition régulière de chaleurs, qui ne s’interrompra que durant la gestation. Chez la lapine, l’action de la FSH et de la LH est multiple :
- Croissance et la maturation des follicules ovariens ;
- sécrétion d’œstradiol par la thèque interne de ces follicules ;
- en synergie avec la FSH, la LH provoque l’ovulation, et la transformation du follicule rompu en corps jaune;
- sécrétion de progestérone et d’une petite quantité d’œstradiol par les cellules folliculaires. L’effet est amplifié après l’ovulation, les cellules folliculaires devenues des cellules lutéiniques ont un aspect hyper sécréteur. Par la sécrétion combinée de progestérone et d’œstradiol, elle favorise la nidation de l’ovule dans l’utérus (Idelman, 1990).
L’administration de la PMSG (Pregnant Mare Serum Gonadotropin) par voie intramusculaire ou sous cutané 48 H avant la saillie, permet d’accroître le nombre de follicules matures ou pré ovulatoires. Ainsi, le taux d’œstrogène augmente et la lapine entre en phase de réceptivité sexuelle (Figure 02).
Source:
CHETTOUH, Samia 2010 . Etude comparative des paramètres de reproduction de lapines de population locale, californiennes et néozélandaises dans les conditions algériennes (région de Tizi-Ouzou).