A l’échelle mondiale, même avec la quasi stagnation du volume de la pêche des captures, la moyenne de la consommation par habitant pour 2006 a affiché une valeur de 16.7Kg soit l’une des plus fortes jamais enregistrée. Ce résultat est, pour une grande part le fruit du développement de l’aquaculture à l’échelle planétaire. En effet l’apport de l’aquaculture qui était, jadis insignifiant, a commencé à prendre de l’importance depuis le début de la décennie en cours, et commence même à concurrencer la pêche des captures puisque l’apport de l’aquaculture en 2006 était de 47 % du poisson consommé par l’homme. (FAO, 2009)
En Algérie, bien que le développement de l’aquaculture figure parmi les principaux objectifs du Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutique, (une production de 30000 tonnes / an a été fixée comme objectif à atteindre en 2005) (MPRH, 2002) ; mais l’analyse des résultats obtenus montre que l’aquaculture peine à jouer le rôle qui lui a été attribué.
Graphique n° 19 : Evolution de la production aquacole, en tonnes (2000-2007).
Source : Fait par nous à partir des données de MPRH.
Etant donné que beaucoup de pays comptent sur l’aquaculture pour remédier aux problèmes de raréfaction des ressources halieutiques de capture, notre aquaculture reste toujours à l’état embryonnaire, et le graphique n° 19, montre que la production aquacole en 2007 ne diffère guère de celle enregistrée en 2000.
Pire encore, l’évolution de la production aquacole en fonction du temps montre à travers la courbe de régression, une tendance à la baisse traduite par une pente négative (-4.37).
Source:
BOUZOURENE, Ali 2010 . Essai d’évaluation de l’impact socio-économique de la création d’une réserve marine protégée sur la pêche artisanale locale.