1. Sur l’environnement
L’augmentation des volumes de rejets et les flux polluants font que le pouvoir auto-épurateur des eaux de surface devient largement insuffisant pour recevoir toutes les eaux d’égouts sans causer des effets néfastes sur la sante, le sol et la couverture végétale ( Rijnat ,1990).
2. Sur la santé
L’identification de risque éventuel est liée à la présence d’un large spectre de pathogènes intestinaux dans les eaux usées. Ainsi l’isolement de ces derniers, dans l’environnement (eau, sol, végétaux…..) est souvent pris comme risques pour la santé des populations avoisinantes. (Boutin, 1981)
Par ailleurs la transmission des pathogènes et l’intoxication par les substances chimiques peuvent avoir lieu selon deux modes :
- par contact direct : avec les eaux usées : c’est le cas des ouvriers agricoles.
- par contact indirect : lors de l’ingestion des aliments qui fixent et amplifient le risque apporté par les eaux usées. Dans le milieu continental, le risque est souvent indirect, par la contamination des aliments irrigués par les eaux usées brutes, notamment ceux qui consomment crue.
En effet le risque sanitaire d’une réutilisation des eaux usées brutes peut se situé en deux niveaux :
- Un risque réel et effectif : c’est le risque de contracter la maladie ;
- Un risque théorique et potentiel : il représente une étape d’identification des risques mais il ne peut pas assimiler un risque réel. (OMS, 1992)
3. Maladies à transmission hydriques (MTH) :
Dans la nature, l’eau n’est pas toujours source de vie, loin s’en faut. Elle véhicule nombre de micro-organismes, bactéries, virus et protistes en tout genre, qui y vivent et s’y développent, ainsi que nombre de parasites dont les hôtes ont besoin d’eau pour vivre ou se reproduire. Or de tels organismes peuvent engendrer des maladies parfois graves lorsqu’ils pénètrent dans la corps humain .L’eau est ainsi le vecteur de transmission privilégié de ces maladies que l’on dit hydriques.
Le tableau N°1 nous indique l’origine de ces maladies, les agents et germes vecteurs, les voies de transmission et les symptômes.
Origine des maladies | maladies | Agents ou Germes pathogènes | Voies De transmission | Symptômes |
bactérienne | Choléra | Vibrocholerae | Ingestion d’eau polluée, d’aliment ou de boissons souillés. | Diarrhée, vomissements abondants et crampes musculaires.il n’ya pas de fièvre |
Fièvre typhoïdes, paratyphoïdes | Salmonella typhi ou paratyphi |
Eau de boisson ou d’aliment souillés | Fièvre, troubles digestifs et nerveux et diarrhée | |
Shigelloses ou Dysenteries bacillaires | Shigellaspp | Eau ou les mains, souillées des déjections des malades, ou par les mouches | Diarrhée liquide, glaireuse et sanglante et une déshydratation aigue | |
Poliomyélite | Poliovirus | Ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. | Aucun symptôme, mais dans un pourcentage très restreint de cas on observe une poliomyélite paralysante. |
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Hepatites A et E | Virus de l’hépatite A et E | Voie digestive par l’eau, les matières fécales et la consommation de fruits de mer |
Fièvre, jaunisse, douleurs articulaire et musculaire, parfois une éruption cutanée et fatigue | |
parasitaire | Schistosomiases | Bilharzies (ou schistosomes). | Diarrhées et des douleurs abdominales et une hématurie | |
Dracunculose | Dracunculusmedinensis | Absorption de l’eau d’étang de mare, de ruisseau contenant des cyclops | Apparition d’une cloque plaie sur la cheville ou le pied, cette plaie peut se surinfecter et favoriser un tétanos. | |
Gastro-entérites | Giardia lamblia, Cryptosporidiumparvum | Se transmet tel quel d’un individu malade à un individu sain. | Aucun symptôme particulier |
4. Sur les cultures
Parmi les problèmes qui peuvent se poser suite à l’utilisation des eaux usées à des fins agricoles, celui de la salinité .Dés l’instant où l’accumulation des sels dans la zone racinaire atteint une concentration, on assiste à une baisse de rendement ou arrêt de la croissance du végétale. (Ayers, Westcot , 1988)
Cette action inhibitrice est attribuée à :
- L’augmentation de la pression osmotique qui entraine la diminution ou l’arrêt de l’absorption de l’eau ;
- L’accumulation de certains ions (Cl-, Na+…..), au niveau des feuilles de la plante après assimilation qui se traduit par des effets toxiques. De même, un excès en azote peut causer un retard de maturation et une grande sensibilité aux maladies.
5. Sur le sol
Les propriétés du sol peuvent être modifiées par les pratiques d’épandage. La connaissance du SAR (Rapport d’Absorption du Sodium) de l’effluent, est alors importante. Il y a un danger si le SAR approche la valeur de 10 (DEGREMENT, 1989) Outre la perte de sa structure par l’apport de fortes quantités en sodium et/ou en autres élément salinisant, le sol peut être le siège d’accumulation d’élément traces au niveau des premières couches à cause de leur mobilité réduite ; ce qui peut conduire à la déstabilisation des équilibres biologiques et donc à la stérilisation progressive du sol (Jellal, 1996).
6. Rejet dans l’atmosphère :
La collecte et le traitement des eaux usées entrainent également le rejet dans l’atmosphère de certains produits chimiques volatils, notamment le méthane, le dioxyde de carbone, d’oxyde d’azote, de sulfure d’hydrogène, de thiol, du chlore (s’il il est utilisé dans le processus de traitement).
Divers produits chimiques peuvent également être libérés dans l’atmosphère mais à des quantités moins élevées.
Source :
AMI SAADA KAMILIA, CHENNAFI LILA . Contribution à l’évaluation des paramètres de traitement des eaux usées domestiques de la STEP Ouest de la commune de Tizi Ouzou wilaya de Tizi-Ouzou.
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.