Ecologie de l’arganier

Ecologie de l’arganier
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Les conditions climatiques

L’arganier est une espèce thrmoxérophyle, dont l’aire de répartition chevauche à la fois avec les bioclimats semi-aride, (dont les précipitations moyennes annuelles sont comprises entre 290 et 400 mm et la température moyenne annuelle la plus basse et le plus souvent supérieure à 7°C), et aride (qui occupe les deux tiers de l’arganeraie avec une précipitation moyenne oscillant entre 150 mm et 300 mm et la température moyenne du mois le plus froid entre 3°C et 7°C). En outre, l’arganier supporte convenablement les températures élevées et s’adaptes aux  périodes de sécheresse prolongées, grâce a sa faculté de défoliation (PELTIER, 1982).
Le paramètre clé de l’écologie de l’arganier, semble être lié à l’humidité de l’air, due aux fréquentes rosée matinale (spécialement en été), ou les brumes et brouillards pouvant se maintenir une grande partie de la journée, limitent ainsi son insolation et l’élévation de la température. Cette océanité semble réguler la répartition de l’arganier au sud du Maroc (NOUAIM et al, 1990).
En altitude, c’est le froid qui détermine la limite supérieure de l’arganier. Cette dernière ce confond avec les basses neiges (EMBERGER, 1924 ; 1925), soit 900 m dans le haut Atlas (NOUAIM ET CHAUSSOD, 1993) et 600 m au Sud du Maroc (PELTIER, 1982).

Particularités édaphiques

L’arganier pousse sur tous les types de sols, y compris les sols salés (NOUAIM et al, 1991). On le retrouve sur les schistes, les roches calcaires et les alluvions.
Cependant, il semble exclure les sols a sable mobile (NOUAIM et CHAUSSOD, 1993).
Par ailleurs l’arganier semble supporter une large gamme de PH allant de 4.6 à 7.5 (NOUAIM et al, 1991).

Figure 01 : L’aire de la répartition de l’arganier au Maroc Source : BENARADJ (1999)
Figure 01 : L’aire de la répartition de l’arganier au Maroc Source : BENARADJ (1999)

Association de l’arganier

BOUDY (1952), signale que l’association de l’arganier est complexe en raison d’un mélange d’influence saharo-tropicale.
Au Maroc, l’arganier se trouve en association avec :

  • Juniperus oxycedrus
  •  Ziziphus lotus
  • Olea europaea 
  • Ceratonia siliqua
  • Tetraclinis articulata
  • Les Euphorbes cactoides
  • Pistacia atlantica
  •  L’Acacia gummifère
  • Rhus tripartitum
  • Les lianes

En Algérie, une liste floristique établie par une équipe de recherche de l’Agence Nationale de la Conservation de la Nature (ANN) à Tindouf, comprend les espèces suivantes :

  • Acacia radiana
  •  Aristida plumose
  • Antirrhimum ramosissimum
  •  Anvillea radiata
  • Asphodelus tenuifolius
  •  Astragalus gombo
  • Brassica muricata                         
  • Bubonium graveolens
  • Cleome arabica
  •  Colocynthis vulgaris
  • Ifloga spicata
  • Marrubium deserti
  • Moricandia arvensis  
  •  Ziziphus lotus
  • Panicum sp
  • Rumex vesicarium
  • Cotula cineria
  •  Crotalaria saharae
  • Echium sp
  • Erodium glancophyllum
  • Euphorbia guyoniana
  • Fagonia glutinosa
  • Farsetia aegyptica
  •  Gymnocarpos decander
  • Heloxylon scoparium
  •  Helianthemum lippi
  • Pergularia aegyptiaca             
  • Pergularia tomentosa
  • Retama retam
  •  Neurada procumbens
  • Rhus tripartitum    
  • Salvia aegyptiaca

Ecophysiologie de l’arganier

Les travaux récents sur l’écophysiologie de l’arganier sont dus à ELABOUDI (1990),  et conduisent aux résultats suivants :

  • L’arganier à une résistance stomatique voisine de 200 s.m-1, valeur habituelle chez les arbres, qui n’est ni particulièrement faible, comparativement aux arbres feuillus des régions tempérées (+/- 50 s.m-1), ni particulièrement élevée comparée aux conifères. * Les stomates s’ouvrent et se ferment principalement sous l’action de l’éclairement, caractère ordinaire des espèces végétales.
  • La transpiration diurne entraîne la chute du potentiel hydrique foliaire.
  • Le potentiel hydrique foliaire, fortement corrélé à la transpiration, peut atteindre -3.5 MPa en milieu de journée. L’arganier tolère un tel potentiel sans fermeture stomatique, En revanche, si l’on suspend l’alimentation en eau en coupant des rameaux, la fermeture des stomates est observée tandis que le potentiel hydrique foliaire tombe au-dessous de – 3.5 MPa.
  • Le système racinaire de l’arganier est très mal connu, en dépit de son importance pour l’alimentation en eau et en éléments minéraux de l’arbre. On sait que l’arganier possède un système racinaire de type pivotant, pouvant descendre à de grandes profondeurs ; des chiffres de l’ordre de 30 mètres ont été avancés.

En outre, l’arbre possède un réseau dense de racines superficielles ayant une bonne capacité de renouvellement, des racines fines apparaissant après chaque épisode pluvieux. Enfin, ce n’est qu’en 1988 que les observations de NOUAIM et PERRIN ont mis en évidence une symbiose racinaire de type endomycorhizienne, ces derniers jouent probablement un rôle dans la résistance de l’arbre à la sécheresse et dans sa nutrition minérale (NOUAIM et al., 1990).
En conséquence l’arganier n’est pas particulièrement économe en eau jusqu’au début de la saison sèche (M’HIRIT et al, 1998).

Source:

BEZZALA ADEL 2005 .
Essai d’introduction de l’arganier (Argania spinosa (L.) Skeels) dans la zone de M’doukel et évaluation de quelques paramètres de résistance à la sécheresse .

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