1. La complémentarité entre espèces
L’association de deux espèces, telle que la vesce et l’avoine à pour objectif de jouer sur (Tab. 6) ; la complémentarité en recherchant la richesse du fourrage en azote, l’effet tuteur, la résistance aux maladies et la maitrise du salissement.
Tableau 6 : Les atouts et les limites de l’association de la vesce et de l’avoine (C.A.A., 1999)
Atouts | Limites | |
Avoine | Pouvoir couvrant important Bon tuteur Peu sensible à l’excès d’eau |
Productivité faible Sensible à la rouille Caractère étouffant pour les autres espèces |
Vesce | Augment la valeur nutritive Participe à la nutrition azoté de la céréale |
Sensible au sol hydromorphe (pois) Augment le risque de verse si trop dense |
2. Intérêts de l’avoine
Si la valorisation par pâturage est à privilégier pour des raisons d’économie et pour une valorisation d’un fourrage de qualité, la récolte en ensilage, enrubannage et foin sont possibles (C.A.A., 1999)
Au pâturage ; l’avoine jeune (20 cm de hauteur) permet de produire 25 Kg de lait ou 1000 g de GMQ. Pour les génisses, taries et animaux à viande, elle permet d’économiser les concentrés.
En ensilage ; ce fourrage ne permet qu’une faible économie du concentré. Il est recommandé de récolter au stade laiteux après conditionnement (conditionneuse à rouleaux) et léger préfanage pour atteindre 30 % de MS.
En enrubannage ; rechercher 40 à 50 % de MS.
En vache laitière, l’incorporation sur la base de 20 % de la ration, permet d’augmenter la part de cellulose et de diluer l’amidon, favorisant la rumination et diminuant le risque acidogènes. La distribution de foin fibreux, appète, accessible reste indispensable.
3. Intérêts de la vesce
Pour alimenter le bétail, cette plante grimpante est souvent associée à une céréale (blé, seigle, ou avoine) qui lui sert de tuteur. La plante est distribuée aux ruminants sous forme de fourrage (mélangée avec la céréale tutrice), en ensilage (la plante entière est hachée puis fermentée) ou en graines, source importante de protéines (Gnis, 2008).
La présence de légumineuses en association (vesce) permet d’assurer au minimum 80 g (matière azotée totale) MAT/kg MS, dès que les légumineuses produisent 1 t MS/ha. Au- delà de 2 t MS/ha, la teneur en MAT du méteil atteint des niveaux très élevés : 120 à 140g MAT/kg MS (Viverols, 2010).
Source:
Mme MADI Nadia épouse DJEDID.
Thème : Association de culture olivier/vesce/avoine : performance et influence sur le K (HNO3) de la rhizosphère.
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou