Indispensable à toute vie, l’eau est en poids, le constituant des végétaux (60 à 85 % environ du poids frais des plantes (CRUIZIAT, 1995). Elle joue de multiples rôles : transporteur, solvant, agent de réaction chimique, facteur de turgescence…
La transpiration permet aux plantes de perdre une partie de l’énergie qu’elles reçoivent du soleil et de supporter ainsi son rayonnement sans pour autant subir un échauffement excessif.
Chez les plantes, lorsque l’eau est bien humide, l’eau en provenance du sol transite par le végétal avant de rejoindre l’atmosphère. Sur 24 heures, 95% à 98% de l’eau qui rentre par les racines sort par les feuilles, la faible quantité de l’eau qui reste sert aux fonctions physiologiques et surtout à la croissance en volume des cellules (CRUIZIAT, 1995). Le même auteur ajoute que l’immense majorité des plantes cultivées peut dépérir assez rapidement si leur teneur en eau s’écarte de 20% à 30% de sa valeur optimale.
Le potentiel hydrique
Le potentiel hydrique représente un état d’équilibre entre l’état hydrique de la plante et celui du sol (TARDIEU et al., 1990). Plusieurs pistes d’amélioration sont à envisager, qui passent toutes par l’utilisation d’une variable d’état strictement liés au fonctionnement hydrique de la plante : le potentiel hydrique foliaire. Il mesure l’état énergétique de l’eau dans un tissu ou un organe.
L’exemple d’une éponge imbibée d’eau peut donner une idée concrète de ce qu’est un potentiel hydrique. Une éponge saturée d’eau mise dans une bassine d’eau ne perdra ni ne prendra d’eau, son potentiel hydrique sera nul comme celui de la bassine. Si on veut extraire de l’eau de cette éponge, il faut exercer une certaine pression avec les mains. Cette pression devra être d’autant plus forte que l’éponge est moins humide, c’est à dire que son potentiel hydrique est plus négatif.
On peut comprendre, par cet exemple, qu’il existe constamment une relation entre le contenu en eau de l’éponge et son potentiel hydrique.
Selon KHAROUBI (1996), le potentiel hydrique correspond du point de vue énergétique au travail qu’il faudrait fournir à une unité de masse d’eau « liée » aux tissus d’une plante, pour l’amener à cet état de liaison à un état de référence, correspondant à de l’eau pure (on dit souvent « libre » par opposition à « liée ») à la même température et la même pression atmosphérique. Comme on adopte la valeur zéro pour ce potentiel de référence, tous les potentiels hydriques caractérisant « l’eau liée » sont négatifs puisqu’il faut fournir un travail pour amener cette eau à un potentiel hydrique nul.
La relation entre Ψ et µ s’écrit avec cette convention :
Ψ = ( µ – µ0 ) / V H2O liquide.
Avec :
Ψ : Potentiel hydrique.
µ : Potentiel chimique de l’eau dans les cellules.
µ0 : Potentiel chimique de référence de l’eau.
V : Volume molaire partiel de l’eau.
Le potentiel hydrique s’exprime le plus souvent en bars (1 bar = 0.987 atmosphères) ou en méga pascal (1 MPa = 10 bars). Il indique la force développée par les cellules pour absorber l’eau de leur environnement.
Par définition, le potentiel hydrique de l’eau pure est nul, alors que celui des solutions est négatif. En provenance du sol, l’eau traverse la plante avant de rejoindre l’atmosphère et ce vers les plus faibles potentiels (KHAROUBI, 1996).
Contenu en eau
Toutes les réactions métaboliques se déroulent dans la phase aqueuse. L’eau participe aux transformations métaboliques.
Elle est aussi indispensable au bon fonctionnement des protéines. D’ailleurs les organismes vivants se distinguent par leur contenu en eau très élevé : il peut aller jusqu’à 90 % de la masse ou même davantage chez les plantes supérieures (RICHTER, 1993).
Le contenu en eau est facilement déterminable en tenant compte du poids frais après récolte, et du poids sec après mise à l’étuve à une température de 60°C (TURNE, 1981 in CHORFI, 1992).
Chez les plantes supérieures, l’eau est un moyen de transport : elle véhicule principalement les sels minéraux, d’une cellule à l’autre et des racines aux organes aériens.
Source:
BEZZALA ADEL 2005 .
Essai d’introduction de l’arganier (Argania spinosa (L.) Skeels) dans la zone de M’doukel et évaluation de quelques paramètres de résistance à la sécheresse .