La plasticulture en algerie

La plasticulture en algerie
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1-Principe et objectifs 
La plasticulture a pris une importance particulière dans l’agriculture algérienne grâce au type de sols (sableux) et à la disponibilité en eau surtout souterraine, notamment dans les zones sahariennes. Grâce à l’introduction du système d’irrigation par  goutte à goutte, les pratiques ont légèrement changé. Le système de production est généralement intensif, l’assolement est triennal, quadriennal et parfois quinquennal.
L’utilisation des pesticides et des engrais est relativement importante pour les cultures menées sous serre  (Dalila B, 2007).  
En 2004, les 6000 ha qu’occupait la plasticulture à travers tout le pays étaient répartis comme suit :

  • Les wilayas du sud ont bénéficié de 2600 ha, dont 2000 ha pour la wilaya de Biskra seule,
  •  1900 ha enregistrés au centre du pays, essentiellement à Tipaza (90%)
  • 1500 ha pour les wilayas de l’est et de l’ouest du pays.

Compte tenu des résultats enregistrés, les pouvoirs publics se sont lancés dans les opérations de sensibilisation pour développer la plasticulture. En effet, 50% de la production de la tomate en Algérie sont obtenus grâce à la plasticulture. Tipaza a été choisie par le M.A.D.R pour devenir la wilaya pilote pour la filière plasticole. Les agriculteurs algériens utilisent aujourd’hui la serre tunnel (ITCMI Tipaza  in HOUAOURA, 2004).

  • Considération générale 

Les espèces légumières cultivées en Algérie ont toujours fait l’objet d’une protection, plus ou moins artificielle, contre les aléas climatiques.
Depuis des années, les matériaux  plastiques ont été de plus en plus associés à l’évolution de la production légumière de notre pays. L’utilisation de ces  matériaux a connu au départ un développement aussi vaste que varié dans les activités suivantes :
 

  • Couvertures des abris (utilisation des films transparents de différentes épaisseurs)
  • Couverture de sol (utilisation des films opaques pour paillage) ;
  • Godets (utilisation pour élevage des plants) ;
  • Association des matériaux plastiques à plusieurs techniques de production (irrigation-ombrage-brise vents).

 
1.2-Objectifs 
Trois objectifs primordiaux pour l’introduction de cette technique (matériaux plastiques) :

  • Aménagement d’un calendrier de production qui permettait au pays d’étaler sa production légumière tout en réalisant des rendements élevés ;
  • L’exportation des productions vers les pays consommateurs ;
  • Enfin, le dernier objectif est la valorisation des sous-produits hydrocarbures de notre industrie productrice de matière première et une agriculture utilisatrice, et toutes deux au service du développement économique du pays (LEKFI, 1981).

2-Développement de la plasticulture 
Pour toute la zone saharienne, depuis les années 1980, deux éléments importants se sont développés et ont pris de l’ampleur à savoir la plasticulture (particulièrement dans la région de Biskra) et l’irrigation sous pivot. Aussi, le Sahel et les zones littorales, grâce à des conditions climatiques très favorables (hiver généralement doux), sont occupés par les cultures maraîchères et plus particulièrement par la plasticulture (B. Dalila, 2007).
Le paysage agricole algérien est marqué par une forte exploitation extensive, avec un tropisme accru à la plasticulture où la production de piment, poivrons, tomate, courgette et concombre est pérennisée.
Actuellement, par le biais du  (P.N.D.A.) l’éligibilité de la plasticulture permet le développement des cultures maraîchères, la fourniture d’une production à contre – saison et à des prix rémunérateurs.
En effet, pour la masse des investissements consentis par les agriculteurs-maraîchers, ces derniers sont en mesure d’exiger un matériel végétal sain, performant
 
et productif, c’est à dire valoriser au maximum les composants de l’agro- écosystème maraîcher ainsi que l’effort fourni tout au long de l’itinéraire technique de production (pratiques cultural, système d’irrigation -goutte à goutte, micro aspersion, nébulisation- intrants phytopharmaceutiques) (ABDELGUERFI ,2003).  
 
Cependant, la plasticulture a une grande importance pour le pays et les agriculteurs, mais elle représente quelques contraintes :
   è Les  difficultés rencontrées en matière d’approvisionnement en semences. Celui-ci dépend, en grande partie du marché extérieur nécessitant la mobilisation de ressources financières très importantes et de plus en plus difficiles à mobiliser, en égard, à la conjoncture économique actuelle ;
è  L’augmentation des prix des facteurs de production sur le marché mondial, conjuguée à une forte dévaluation du dinar ont entraîné une forte hausse des coûts de production et des prix à la consommation ;
è La hausse des prix des facteurs de production et des taux d’intérêts s’est répercutée, négativement, sur la production des fruits et légumes, notamment la plasticulture, où on assiste à un désinvestissement dans ce secteur comme nous le montre le recul des superficies couvertes (B. Dalila, 2007).
Par ailleurs, cette inflation ne permet pas une consommation adéquate des différents intrants nécessaires à l’accroissement de la productivité de ces cultures. Cette contrainte économique ne fait qu’accentuer, dans une certaine mesure, la faiblesse des rendements observés (BACI, 1995).
Enfin, les professionnels semblent avoir pris conscience des enjeux de cette technique. Elle s’avère, en effet, incontournable aujourd’hui si l’on projette, dans un futur proche, d’alimenter, en longueur d’année le marché national en produits maraîchers. Exporter vers les marchés étrangers est aussi envisageable d’autant plus que les facilitations existent en ce qui concerne l’accès au marché européen (B Dalila, 2007).
 
 

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