1. Place dans la rotation :
Le Sulla est considéré comme une excellente tète d’assolement (Abdelguerfi et Abdelguerfi-Laouar, 2002). En Australie, le Sulla rentre dans une rotation courte avec les céréales (Croker et Hackney, 2008). Le rendement du Blé précédé par le Sulla peut atteindre 2.85 t/ha (Tab.11).
Tableau 11. Rendement du blé précédé par différentes légumineuses fourragères (t/ha).
Précédent cultural | Rendement (t/ha) |
Sulla (1ère année) | 02,85 |
Sulla (2ème année) | 02,77 |
Trèfle | 04,00 |
Jachère | 02,00 |
Céréale | 01,88 |
Source : (Salkini, 1987 In Halila et al., 1988)
2. Installation
Le développement du Sulla, dépend étroitement des conditions de son installation. De fait que le Sulla soit délicat à semer et très sensible au mauvaises herbes durant la levée, il doit être implanté sur un sol propre et bien travaillé. Une bonne implantation de Sulla est liée à l’état du lit de semence, à la qualité des semences utilisées, à l’état et le mode de semis (Abdelguerfi, 2001).
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Travail du sol
La petitesse des grains du Sulla et les caractères du système racinaire, exigent une préparation convenable du sol, un labour de 20-25 cm est conseillé, ou de préférence un passage de chisel à 30-35 cm de profondeur. La préparation de lit de semences, est la même que celle du blé (Randia et Araba, 1986).
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Le semis
Le Sulla se sème très tôt en automne, au juste après les premières pluies. Cela permet à la plante de se développer avant l’arrivée du froid hivernal, qui est redoutable pour les jeunes plants. Le semis se fait en lignes (espacées de 15-20 cm), à raison de 30- 50 kg/ha pour les grains non décortiqués (en gousse) et 40-60 kg/ha pour les grains décortiqués. La profondeur du semis, est un facteur très important pour l’établissement de la culture (Croker et Hackney, 2008a). Le semis s’effectue seul ou en association avec l’orge, l’avoine et la fétuque (Abdelguerfi et Abdelguerfi-Laouar, 2002).
3. La fertilisation
Le Sulla, nécessite une fertilisation phosphatée de 100 kg de P2O5/ha et dans le cas des sols pauvres en Potasse, 100 kg de K2O. A la fin de la culture le Sulla laisse dans le sol 267 kg d’azote pur par ha, soit l’équivalent de 700 kg de nitrate d’ammonium intégré dans les membranes biologiques donc non lessivable (Lombardi et al., 2000).
4. Contrôle des mauvaises herbes
Les fauches successives du Sulla empêchent les mauvaises herbes de fleurir et de produire des semences, progressivement, les terres deviennent propres sans appel à des traitements herbicides (Lapeyronie, 1982).
5. Contrôle des maladies et parasites
Le Sulla apparaît plus tolérant aux aphides, et il n’est pas connu qu’il soit affecté par les maladies virales. Cependant, il est sensible au Sclerotenia rolfsci et Rhizoctenia solané et modérément sensible au phytophtora medicagnis. Dans les conditions sous serre, la variété italienne « Grimaldi » s’avère très sensible à l’oïdium (Louati- Namouchi et al., 2000b).
Source:
GAAD, Djouher 2010 , Contribution à l’etude morphologique et phénologique de 29 populations Algériennes de Sulla coronaria L. Medik. (Syn. Hedysarum coronarium L.)