Moyens de lutte de l’Alternaria

Moyens de lutte de l'Alternaria
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L’alternariose de la pomme de terre réduit considérablement les rendements à la fois qualitatifs et quantitatifs. Afin du contrôler efficacement cette maladie, plusieurs procédés de lutte appliquées.

1. Pratiques culturales

Les bonnes pratiques culturales contribuent à minimiser l’incidence et la propagation de la maladie de la brulure foliaire, elles comprennent l’utilisation de semences propres et la rotation des cultures assez longues, de l’ordre de 3 à 4 années, faisant intervenir des céréales à petits grains comme le maïs, qui sont souvent envisagées dans les parcelles fortement affectées. Il convient aussi d’éliminer complètement les débris de plantes à la fin de la saison de récolte pouvant servir d’hôtes intermédiaires (BLANCARD et al., 2012).Sachant aussi, les différentes techniques d’irrigation agissent directement sur la survie et la dispersion de l’inoculum au sein des cultures, elle varie selon la technique appliquée (déversement, irrigation à la raie, irrigation au goutte à goutte, aspersion). Une bonne gestion de celle-ci constitue un moyen de lutte efficace contre Alternaria qui persiste dans les débris sec de pomme de terre et de tomate et qui produit ses spores la nuit, l’aspersion faite pendant le jour accroit fortement l’infection (LEPOIVRE, 2003).

2. Lutte biologique

L’utilisation des extraits de plantes et produits naturels est très encouragée, car ces produits sont sans danger pour la santé et ne causent pas de pollution (MAMGAIN et al., 2013). Plusieurs travaux au laboratoire menés sur différents tissus végétaux, tels que les racines, les feuilles, les graines et les fleurs possèdent des propriétés bactéricide, fongicide et insecticide (DAVICINO et al., 2007). Dans le même registre, divers extraits de plantes, des huiles végétales (Acacia concinna, Bassia latifolia, Azadirachta indica…) permettraient de limiter le développement de ce parasite (BLANCARD et al., 2012).

Aussi, les travaux de NIKUMBH et SALER (2011) qui constituent à tester l’effet des extraits de plantes sur le pathogène de l’oignon A. alternaria, notamment l’extrait de feuilles d’Annona Squamosa, qui a inhibé la croissance du champignon de 91,13% et 68,35% à concentrations de 50% et 100%, respectivement tandis que les extraits de Withania somnifera L. ont inhibé de 54,09% et 36,60% par rapport aux autres extraits de plantes, le mélange de trois extraits de plantes (Cassia, Argémone, Parthenium) a donné de meilleurs résultats par rapport aux extraits de plantes testés individuellement.

Les propriétés antagonistes des Trichoderma spp. S’expliquent par la compétition pour les éléments nutritifs, (l’antibiose ainsi que le parasitisme (YEDIDIA et al., 2000).Trichoderma spp. Est commercialisé pour lutte contre les agents de fonte de semis, il occupe 50% des BCA (Biological contrôle agent) fongique mis sur le marché (VERMA et al., 2007)

Un autre exemple de travaux menés sur Bacillus spp. Autant qu’agents de lutte contre les pathogènes des produits récoltés et stockés (SHARMA et al., 2009). Le premier travail sur le contrôle de la pourriture brune des fruits à noyau par Bacillus subtilis était initié par PUSEY et WILSON (1984); depuis, beaucoup d’antagonistes ont été identifiés et utilisés pour le contrôle de l’alternariose sur différents fruits et légumes.

3. Lutte génétique

Des sources de résistance ont été trouvées chez plusieurs sauvages, en particulier Lycopersicon hirsutum et L. pimpinellifolium. Elles ont été utilisées dans des programmes d’amélioration qui ont permis d’obtenir des lignées et des cultivars disposant d’une résistance polygénique partielle à alternariose, ayant aussi une maturité assez tardive. Une diminution de la sensibilité de la tige et du collet à l’alternariose a été rapportée chez d’autres espèces sauvages sans être exploitées efficacement (CHAERANI et VOORRIPS, 2006).

4. Lutte chimique

A côté des méthodes de luttes culturales, génétiques et biologiques, les traitements chimiques sont largement utilisés pour combattre les maladies fongiques.

Le chiffre d’affaire mondial des produits phytosanitaires avoisine les 44015 millions de dollars est en hausse de 15% en 2011, la part de fongicides s’élève à 25,8% (UIPP, 2011).

Les fongicides sont couramment utilisés pour contrôler la brulure foliaire et sont constitués de produits protecteur comme le mancozébe (Dithane) et le chlorothalonil (Bravo), le manébe, l’iprodione, le difénoconazole, le cymoxanil+ famoxadone, le thiophanate-méthyle (BLANCARD et al., 2012). Au cours de culture, les plantes doivent être traitées dès que les premiers symptômes sont constatés le plus rapidement possible. Les applications doivent être renouvelées après des fortes pluies et des irrigations, car ces derniers favorisent l’extension de la maladie.

Source:

Saighi Imane et Ben Hamdi Merièm 2020 . Identification et caractérisation des maladies fongiques de pomme de terre et essai de lutte biologique par les extraits végétaux dans la région d’EL-Oued.

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