- Exigences climatiques
- La température
La croissance et la production des tubercules sont étroitement liées à la température et au photopériodisme (Bekkari, 1991).
Les hautes températures stimulent la croissance des tiges, par contre les basses températures favorisent davantage la croissance des tubercules (Chibane, 1995).
Le zéro de végétation se situe entre 6 et 8° C (Vilan, 1997) et la plante gèle aux environs de 2° C (Skiredj, 2007).
Les températures optimales pour la croissance et la tubérisation sont de 20 °C pendant le jour et 15 ° C pendant la nuit (Skiredj, 2007).
Une élévation importante de la température (9°C) diminue la production des tubercules et cela à cause d’une augmentation du taux de respiration des parties aériennes pendant la nuit au détriment de l’accumulation des carbohydrates dans les tubercules (Laumonnier, 1979).
- La lumière:
La lumière intervient par son effet photopériodique dans l’induction de la tubérisation et par son intensité dans l’activité photosynthétique (Combe, 1999).
La croissance végétative de la pomme de terre est favorisée par la longueur du jour (14 à 18 h).
Une photopériode inférieure à 12 h favorise la tubérisation (Chibane, 1999).
Chaque variété possède une réaction à la photopériode qui lui propre, ce qui permet de distinguer des variétés à longueur de jour basse (variété tardive) qui demandent à être plantées tôt. Les variétés à longueur de jour élevée (variétés hâtives et demi-hâtives) peuvent être plantées plus tard. En plantation précoce, elles tubérisent très rapidement et manifestent une faible vigueur végétative (Anonyme, 2003).
- L’eau:
L’eau joue un rôle important dans la croissance de la plante en assurant les mécanismes suivants:
- La photosynthèse et la respiration ;
- Le transport des sels minéraux et les produits de la photosynthèse ;
- La transpiration et la régulation de la température des feuilles (Deumier et al, 1997).
La pomme de terre demande de l’eau à toutes les phases de sa végétation. Les besoins sont faibles au début, très importants au moment de l’initiation et grossissement des tubercules, puis redeviennent minimes pendant la maturation (Soltner, 1999).
En comparaison avec d’autres cultures maraîchères, la pomme de terre est très sensible à la fois au déficit et à l’excès d’eau.
Un déficit en eau, même de courte durée réduit les fonctions de la plante et par conséquent le rendement de 50 à 60 % (Anonyme, 1994).
De même l’excès d’eau provoque l’asphyxie des racines, la pourriture des tubercules, le développement des champignons et des bactéries ainsi que le lessivage des éléments nutritifs en particulier les engrais azotés (Anonyme, 1994).
Les apports irréguliers de l’eau influencent la qualité des tubercules en provoquant une croissance secondaire qui se manifeste par un étranglement des tubercules (Chibane, 1999).
- Les exigences édaphiques.
La pomme de terre exige des sols meubles et profonds .Elle pousse bien dans les terres sableuses et les terres humifères toujours fraiches sans excès d’humidité (Roger et Michel, 1980).
Les terres silico-argileuses, humifères, meubles, aérées et fraiches, au pH compris entre
5 et 6,5 semblent les plus appréciées à la pomme de terre (Soltner, 1986). En revanche, la pomme de terre craint les sols alcalins. Une alcalinité excessive du sol peut causer le développement de la galle commune sur les tubercules. Elle se développe mieux dans les sols à texture plus ou moins grossière (texture sablonneuse ou sablo-limoneuse) que dans les sols à texture fine et battante (texture argileuse ou argilo-limoneuse) qui limite le grossissement de tubercules (Chibane, 1995)
En général, un sol léger, meuble, profond et riche en matière organique et en éléments fertilisants convient bien à la production de pomme de terre (Anonyme, 1981).
