SYNCHRONISATION DES CHALEURS CHEZ LA BREBIS DE LA RACE « RUMBI » ET INDUCTION PAR DES DIFFIRENTES DOSES DE PMSG

SYNCHRONISATION-DES-CHALEURS-CHEZ-LA-BREBIS-DE-LA-RACE-«-RUMBI-»-ET-INDUCTION-PAR-DES-DIFFIRENTES-DOSES-DE-PMSG
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INTRODUCTION

L’Algérie avec une grande superficie pastorale évaluée à environ 20 millions d’hectares, dispose d’un potentiel considérable dans le domaine d’élevage des animaux domestiques, plus spécialement celui des ovins, qui s’adaptent très bien aux conditions locales. Cette ressource estimée à environ 18 millions de tête qui se repartissent sur la totalité du territoire nationale spécialement les hauts plateaux et la steppe. Le mode d’élevage ovin, pratiqué depuis très longtemps dans notre pays, est de type traditionnel, avec une productivité très limité. La contribution des ressources animales amplement dans le progrès et le développement de l’économie national est représenté soit par la valeur du produit animales rapporté à l’économie du pays, soit encore par la main d’oeuvre qu’il utilise. Les principales races ovines selon leurs importances sont : la race Oueled Djelal, Rumbi et Hamra qui sont des races principales ; la race Berbère, barbarine, Deman et la race Tergui sont des races secondaires Des techniques nouvelles d’intensification, spécialement en matière de maîtrise de la reproduction, telle que, la synchronisation des chaleurs à l’aide des traitements hormonaux, a été utilisée dans des élevages modernes. Cette maîtrise de la reproduction présente plusieurs avantages selon (Thibault et
Levasseur, 1991) elle permet :
 De choisir les périodes de reproduction suivant les disponibilités fourragères ;
 De diminuer les périodes improductives ;
 D’optimiser la taille de la potée ;
 D’accélérer le progrès génétique. C’est également un outil indispensable pour la mise au point des biotechnologies appliquées à l’élevage. Actuellement, les méthodes d’élevage en Algérie, commencent petit à petit à changer en passant d’un système purement extensif à un système semi extensifs et intensifs. En effet on cherche d’améliorer impérativement la productivité de notre cheptel ovins en pratiquant la maîtrise de la reproduction, la synchronisation des chaleurs plus la super- ovulation qui sont facilement adaptées à nos élevages ovins. La réussite de ces programmes dépendra de l’état physiologique de l’animal au moment des traitements hormonaux, le régime alimentaire, à la race, l’age et la saison.

Objectif de l’étude
Cette étude met en évidence la repense des antenaises et des brebis de la race (Rumbi), au différents traitements de synchronisation des chaleurs par l’utilisation des éponges vaginales imprégnées de progestatif (FGA 40mg) associées à différentes doses de PMSG (300,360 et 400 UI) en vérifiant l’influence de ces différents protocoles sur la fertilité et la prolificité, ou les résultats ont était comparait avec d’autres obtenues des lots témoins durant les mêmes saisons. Et en fin on compare les résultats obtenus chez les antenaises et les brebis.
Cette manipulation a été réalisée durant la période d’automne et de printemps.

Sommaire

INTRODUCTION

Objective de l’étude

Chapitre I : Anatomie et physiologie de l’appareil génital de la brebis.
1. ANATOMIE
1.1. Deux gonades ou ovaires 
1.2. Des voies génitales
II- PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUTION DE LA BREBIS
1-les hormones de la reproduction : hormone hypothalamo-hypophysaire 
1-1-la gonadolibérine hypothalamique ou Gn RH 
1-2- les hormones hypophysaires : FSH et LH 
2- HORMONES STEROÏDIENNES 
2-1-Les Oestrogènes 
2-2-le progestérone
2-2-1 Effet biologique de progestérone
2-3-la testostérone
3-LES AUTRES HORMONES
3-1-Les prostaglandines
3-2-l’ocytocine
3-3- Régulation du cycle sexuel 
4-CYCLE SEXUEL CHEZ LA BREBIS
4-1-Difinition 
4-2-Caracteristique du cycle sexuel 
1- La durée
2-Les différentes phases du cycle oestral
3-L’ovulation
4-La fécondation
5- La gestation
4-3- Comportement sexuel 
4-3-1-Caractéristiques du comportement sexuel
4-2-Le diagnostic de gestation 
4-3-La détection des chaleurs
4-2-L’accouplement
4-3-Modification au niveau ovarien 
5 –VARIATIONS SAISONNIERES DE L’ACTIVITE SEXUELLE CHEZ LES OVINS
5-1-La période d’activité sexuelle chez la brebis
5-1-1-Influence du photopériodisme sur la saison sexuelle 
5-1-2-Influence de la race sur la saison sexuelle
5-2- Période d’inactivité sexuelle ou anoestrus
On distingue deux types d’anoestrus : anoestrus saisonnier et anoestrus de lactation
5-3-Variation de l’activité sexuelle chez le bélier 

Chapitre II : Maitrise de la reproduction.
I-SYNCHRONISATION DES CHALEURS
1- Definition
2- Principe
3-Interet et importance économique
3-1- Utilisation de l’insémination artificielle 
4- METHODE
4-1-Méthodes naturelles

4-1-1-Alimentation : (flushing)
4-1-2-Effet bélier 
4-2-Les méthodes pharmacologiques 
4-2-1-Facteurs lutéolytiques
4-2-2- Les progestagènes
C- Modes d’administration
C-1- Eponge vaginale
C-1-1-Choix du type d’éponge
C-1-2-Choix de la dose de PMSG 
C-1-3-Apparition des chaleurs
C-2-Voie oral 
C-3-Voie parentérale
C-3-1-Injectable 
C-3-2-Implant sous cutané 
4-2-3-La mélatonine

Chapitre III : Les paramètres de la reproduction.
1-LA FERTILITE 
1-1-Definition 
1-2-Les facteurs influençant la fertilité
1-2-1-Influence de la saison sur la fertilité 
1-2-2-Influence des méthodes de lutte sur la fertilité
1-2-3-Influence du bélier (effet bélier) sur la fertilité
1-2-4-Influence de l’alimentation
1-2-5-Influence du poids corporel sur la fertilité 
1-2-6-Influence de l’age des brebis sur la fertilité
1-2-7- Influence du type génétique sur la fertilité 
2-LA PROLIFICITE
2-1- Définition 
2-2-Les facteurs influençant la prolificité
2-2-1-Effet de la saison (de lutte) sur la prolificité 
2-2-2-Influence du poids vif de la brebis sur la prolificité 
2-2-3-Influence de l’alimentation sur la prolificité
2-2-4-Influence de l’age de la brebis sur la prolificité
2-2-5-Influence du type génétique sur la prolificité
3-La fécondité 
4- La mortalité des agneaux 

Chapitre IV : Matériels et méthodes.
1-Présentation de l’élevage
2- Produits et instrument
2-1-Eponge vaginale
2-2-L’applicateur
2-3-PMSG 
2-4-Désinfectant 
2-5-Matériel d’identification
1- Le premier protocole 
I-1- Méthode de travail 
1-2- Deuxièmes protocoles 
1-3- Troisièmes protocoles 

Chapitre V : Résultats et discussions.
A/ RESULTATS 

1- le premier protocole 
2-Deuxième protocole 
Le troisième protocole 
B/DISCUSSION 
1-Le premier et le deuxième protocole
2-Dicussion du troisième protocole 

CONCLUSION

Références bibliographiques
Annexes
Liste des figures
Figure 1 : L’appareil génital de la brebis.
Figure 2 : Appareil génital de la brebis en place.
Figure 3: comportement sexuel.
Figure 4 : Les différents stades du développement folliculaire.
Figure 5 : chronologie du développement folliculaire.
Figure 6 : Les taux de fertilité et de prolificité selon le type de produit utilisés.
Figure 6 : évolution des concentrations hormonales au cours du cycle sexuel de la brebis.

Chapitre I :                              Anatomie et Physiologie de l’Appareil Génital de la Brebis.

1. ANATOMIE
L’appareil génital de la brebis présente peu de différences par rapport à d’autre espèces, il comprend les ovaires, les oviductes, l’utérus, le cervical, le vagin et la vulve (Amiar, 1996)
1.1. Deux gonades ou ovaires
Les ovaires gauche et droit sont suspendus dans la cavité abdominale par le ligament large. Chacun d’eux a une forme d’amande, leur poids individuel dépend de la saison et du moment du cycle oestrien, il est compris entre 3 et 5g.
L’ovaire peut atteindre jusqu’à 8,6 plus ou moins 2,0g, après le traitement de super ovulation à la PMSG, (Bouzbda, 1995).
Les tissus qui composent l’ovaire sont distincts :
 La partie médullaire ou stroma : qui comprend du fibroblaste, des nerfs et des vaisseaux sanguins.
 Les cortex dans lequel les différents types de follicules se développent, c’est dans ce dernier que se déroule la folliculogénèse (Baril, 1993).
1.2. Des voies génitales
L’oviducte lieu de fécondation ; l’utérus organe de gestation ; le vagin et la vulve (organe d’accouplement).
a) l’oviducte ou trompe utérine
L’oviducte ou trompe utérine est un conduit qui a pour rôle de recueillir l’ovule et de le conduire après fécondation vers l’utérus, sa longueur est de 10 à15cm (Camille et Michel, 1980) et comprend trois parties :
Ampoule où a lieu la fécondation. Rencontre et fusion de l’ovule et du spermatozoïde.
L’isthme qui a un diamètre de 0,5mm à 1mm.
La fonction utéro-tubaire constituée par des replies et des muscles circulaires ne peut être franchie que par des spermatozoïdes vivants capacités.

b) L’utérus ou matrice
L’utérus est de type bicorne qui se caractérise par un col court de 4cm de longueur et des cornes utérines d’une longueur de 10 à12 cm relativement longue ; elles sont accolées l’une contre l’autre dans toute la partie postérieur et leur segment libre .comme les canons d’un fusil à deux coups, leur parties libres dirigées latéralement et s’atténuent en pointe à l’extrémité et se circonvolutionnent à leur sommet (Mantagne, 1978 cité par Dirivaux et Ectors, 1989) d’une longueur de 1cm.
Elle s’effile vers l’oviducte ou leur diamètre n’est que de 3mm, et le corps de l’utérus a environ 2cm de longueur. L’orifice externe du col est situé très prés du vagin. La paroi des cornes et du corps du l’utérus est formée de trois tissus :
 Une muqueuse ou endomètre épaisse et molle ;
 Une musculeuse ou myomètre, composée de trois couches inégales de fibres musculaires lisse ;
 Une séreuse ou adventice assure la jonction de l’utérus avec le ligament large (Camille et Michel, 1980).
c) L’organe d’accouplement
Le vagin et la vulve forment l’organe d’accouplement de la femelle et permettent le passage du fœtus lors de la mise bas.
c-1) Le vagin : il est long de 10 à 12cm (Craplet et Thebier, 1984), et s’étend horizontalement dans le bassin et il est légèrement aplati (Mantagne et al, 1978) sa paroi est mince dilatable, bien irriguée vaginale accompagnée de veines satellites. Le vagin est l’endroit ou la semence est déposée lors de la saillie.
c-2) La vulve : c’est la partie commune de l’appareil urinaire et génitale. Elle est formée par le vestibule vaginal et l’orifice vulvaire délimité par les lèvres ; la longueur de vestibule est d’environ le quart de celle du vagin. Le clitoris de la brebis est court , ses racines sont deux corps claires, aplatis, minces, longs de 2,5cm, arrondi assez mince à son origine et légèrement fluctueux (Camille et Michel, 1980). On note aussi l’existence de glandes de Bartholin dont la sécrétion lubrifiante facilite l’accouplement.

Figure 2 Appareil génital de la brebis en place (Brice et Jardon, 1985).
Figure 2 Appareil génital de la brebis en place (Brice et Jardon, 1985).

II- PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUTION DE LA BREBIS
1-les hormones de la reproduction : hormone hypothalamo-hypophysaire
L’hypophyse résulte de l’union d’une partie glandulaire, l’antéhypophyse ou adénohypophyse, et d’une expansion de l’encéphale ; la posthypophyse ou neurohypophyse ; cet ensemble est relié à l’hypothalamus par la tige hypophysaire.
L’hypothalamus n’a pas de limites très précises ; il constitue les parois inférieures et latérales du 3ième ventricule. Ses cellules nerveuses, regroupées en noyaux, sont sécrétrice, leurs terminaisons se dirigent vers l’antéhypophyse et la post hypophyse il y a ici constitution d’un ensemble fonctionnel : le complexe hypothalamo-hypophysaire (INRA, 1995)
1-1-la gonadolibérine hypothalamique ou Gn RH
GnRH signifie gonadotropin releasing hormone, c’est à dire hormone de décharge ou hormone de libération d’autres hormones, gonadotropines.
La gonadolibérine ou GnRH est une hormone protidique responsable de la synthèse et de la libération de deux hormones hypophysaires, les gonadotropines FSH et LH. (INRA 1995).
La réponse à l’administration exogène de GnRH varie chez le male et la femelle ; chez le male elle se caractérise par une augmentation sensible et assez rapide de LH circulante et par une augmentation plus discrète du taux FSH ; chez la femelle la réponse est maximale lors d’administration en période pro oestral et pré ovulatoire.
1-2- les hormones hypophysaires : FSH et LH
Il y a deux hormones de l’antéhypophyse, de nature protidique, à action directe et unique sur les gonades chez le male et la femelle, ce sont des hormones gonadotropes ou gonadostimulines : FSH : (follicule stimulating hormone) ou follitropine ou hormone folliculostimuline et LH « luteinizing hormones » ou lutropine ou hormone luteinisante. (Drion-Beckers-Ectors, 1993).

1-2-1-Effet biologique
L’activité des deux hormones gonadotropes FSH et LH est pratiquement toujours associé et synergique.
1-2-1-1-Effet biologique chez la femelle
a- La follitropine
La follitropine agit sur les cellules de la granuleuse dot elle conditionne la croissance et leur préparation à se transformer en cellules lutéale sous l’action de LH.
Le développement complet de follicule s’opère en deux phases dont la première va du stade follicule primordial au stade cavitaire et la seconde s’étend du stade cavitaire jusqu’à l’ovulation.
L’hypothalamus n’entrave pas la première phase bien qu’il fasse constater une croissance plus lente des follicules. Il semblera donc que les gonadotropines n’interviennent qu’en agent modulateur des hormones intra ovariennes, par contre le déroulement de la deuxième phase nécessite la présence des gonadotropines.
La FSH favorise et conditionne l’apparition des récepteurs de LH au niveau de la thèque interne et de la granule en même temps que l’élaboration B-hydroxy déshydrogénase nécessaire pour assurer la transformation de la prégnélone en progestérone, elle interviennent également sur l’équipement enzymatique qui, par aromatisation, transforme les androgènes sécrète par la thèque interne B-oestrodiale.
Le développement folliculaire ou son atrésie dépend, pour une bonne part, de l’équilibre entre l’œstrogène et les androgènes au sein de liquide folliculaire.
b-La lutropine
La lutropine contrôle la maturation finale des follicules avec FSH, provoque l’ovulation, induit la formation du corps jaune et la synthèse de la progestérone.

1-2-2-Effet biologique chez le male
a- La follitropine
La follitropine est indispensable à la spermatogenèse, elle est également nécessaire à la maturation finale des spermatides pour les amener au stade
spermatozoïdes.
La FSH intervient au niveau des cellules de sertoli en stimulant la sécrétion de l’A.B.P (androgène-binding-proteine).
La transformation des androgènes en oestradiol relève également, par réaction enzymatique intermédiaire, de l’action FSH.
b- La lutropine
La lutropine exerce un rôle dans la sécrétion des androgènes par les cellules de leydig, l’action de LH au niveau de la cellule de lydig sera favorisée par la prolactine. (Drion- BeckerEctors, 1993).
LH stimule ainsi la maturation des spermatozoïdes.
1-2-2- Contrôle de la sécrétion des hormones hypothalamo-hypophysaires
La gonadolibérine GnRH, sécrété par l’hypothalamus, stimule la synthèse et la sécrétion par l’hypophyse de FSH et LH, ces deux hormones hypophysaires agissent à leur tour sur la production d’hormones par les gonades Chez la femelle, les hormones gonadiques, œstrogène et progestérone, exercent un rétrocontrôle sur les cellules productrices de GnRH, FSH, et LH : à forte dose, les oestrogènes stimulent la sécrétion de GnRH, FSH et LH, exercent ainsi un rétrocontrôle positif, dans la même situation la progestérone inhibe ces mêmes sécrétions, exerçant ainsi un rétrocontrôle négatif, les deux types de rétrocontrôles ne sont pas secrétés en même temps à forte dose.

2- HORMONES STEROÏDIENNES
Ce sont la testostérone, les oestrogènes et la progestérone, de nature lipidique et fabriquées à partir du cholestérol, elles sont sécrétées principalement par les gonades mais aussi par le placenta et les glandes surrénales.
2-1-Les Oestrogènes
Etymologiquement, le terme (Œstrogène) signifie (se qui engendre l’oestrus), qui a pour effet biologique d’assurer un développement de type femelle. La maturité de l’appareil génito-Mammaire et le déroulement régulière du cycle oestral.
Les oestrogènes naturels sont élaborés essentiellement par les cellules de la thèque interne et de la granulosa du follicule ovarien.
2-1-1-Effet biologique des oestrogènes chez la femelle
Les oestrogènes ont pour rôle primordial de provoquer l’oestrus ou les chaleurs, c’est le comportement spécifique de la femelle qui s’immobilise au chevauchement.
2-1-2-Effet biologique des oestrogènes chez le male
Les oestrogènes ralentissent le développement testiculaire, chez l’adulte arrête la spermatogenèse sans altérer les cellules souche.
2-2-le progestérone
Le terme (progestérone) signifie (ce qui permet la gestation), le corps jaune constitue la source physiologique la plus important de la progestérone, elle est sécrétée au cours de la gestation par le placenta, mais en quantité variable suivant les espèces.
Elle été isole en petite quantités, a partir du testicule et de la sur rénale et elle été trouvée dans le liquide folliculaire, sa production est important au cours de la phase lutéinique du cycle, la synthèse de progestérone est stimule par les gonadotropines à activité lutéinisante et spécifiquement la LH.

2-2-1 Effet biologique de progestérone
La progestérone est d’abord l’hormone responsable du maintien de la gestation ; elle intervient essentiellement au niveau de la sphère sexuel ; elle inhibe l’ovulation, elle conditionne la descente de l’œuf a travers de l’oviducte en équilibre avec les oestrogènes et elle assure la préparation de l’utérus à la récepteur et à la fixation de l’embryon.
La chute de la progestérone en fin de cycle conditionne directement ou indirectement la sécrétion des gonadotropines hypophysaire d’où dépendra la
maturation folliculaire et l’installation d’un nouveau cycle.
Chez le male la progestérone à le pouvoir d’inhibe la capacitation des spermatozoïdes.
2-3-la testostérone
La testostérone appartient au groupe des androgènes, elle est sécrétée par les cellules du tissu interstitiel, ou cellules de leydig, du testicule. Elle contrôle la croissance et la fonction sexuelle représentée par :
La différenciation de type male sur les organes génitaux embryonnaires ;
La spermatogenèse par action directe sur les tubes séminifères et la maturation épididymaire des spermatozoïdes ;
L’activité sécrétrice des glandes annexes chez le male en autre la testostérone, détermine le comportement sexuel male et le développement des caractères sexuels secondaires du male. Enfin, elle exerce un rétrocontrôle négatif sur l’hypothalamus pour la sécrétion de GnRH sur l’anti-hypophyse, et la sécrétion de LH par l’hypophyse.
3-LES AUTRES HORMONES
3-1-Les prostaglandines
Les prostaglandines s’agit d’un acide gras insaturé, reparties en six groupes A, B, C, D, E, F.
Les prostaglandines E2et F2 alpha possèdent une activité plus spécifique à l’égare de système reproducteur et elles présentent, de se fait un intérêt particulier dans le domaine de l’obstétrique animal. (Drion-Beckers-Ectors, 1993).

3-1-1- Action des prostaglandines
Les prostaglandines interviennent dans la plus part des mécanismes de la reproduction : au niveau de l’hypothalamus, au niveau de l’ovaire, et au niveau de l’utérus.
3-1-1-1-Action de prostaglandine au niveau de l’hypothalamo-hypophysaire
Elles stimulent la production des libériens hypothalamique chargée de provoquer la sécrétion des hormones hypophysaire. Cette action fut démontre chez divers animaux par l’injection de prostaglandine dans le ventricule cérébral. La PGE favorise la sécrétion de la GnRH (Drion-Beckers-Ectors, 1993).
3-1-1-2-Action au niveau de l’ovaire
Les prostaglandines E et F2 alpha interviennent même dans le mécanisme de l’ovulation, l’inhibition de leur synthèse prévient l’ovulation cette effet est réversible par l’injection de la prostaglandine alors que l’injection de LH reste inactive. De même l’injection intra folliculaire de sérum anti PGF2 alpha bloque l’ovulation.
Leur rôle dans la rupture folliculaire est indiscutable, les gonadotrophines aussi bien la FSH que la LH stimule la synthèse des prostaglandines. Leur sécrétion provient d’avantage des cellules de granulosa.
Leur augmentation dans le liquide folliculaire se situe après la décharge de pic ovulatoire LH et leur teneur maximal ne atteint que juste avant l’ovulation. Elles interviennent dans la rupture de l’albuginée et de l’épithélium ovarien. Et elle agit également sur les muscles lisses de l’ovaire.
En fin de cycle chez de nombreuses espèces, le PGF2 alpha interviennent dans le sens d’une activité lutèolytique il avait été démontre par l’hystérectomie total ou hystérectomie de la corne ipsi-latéral de l’ovaire porteur de corps jaune. (Drion Beckers-Ectors, 1993).
3-1-1-3-Action de prostaglandine sur le tractus génital
Les prostaglandines peuvent jouer un rôle dans le transport de l’œuf cette activité dépend du climat hormonal : l’oestradiol amplifié l’action de PGF2alpha tandis que le progestérone a tendance à la diminuer.

Le rôle de prostaglandine au moment de l’implantation reste inconnu. Et le maintien de gestation à ses débuts va de pair avec la réduction de synthèse de prostaglandine. (Drion-Beckers-Ectors, 1993).
3-2-l’ocytocine
L’ocytocine est une hormone produite au niveau de l’hypothalamus et stockée dans la posthypophyse.
3-2-1-Effet biologique de l’ocytocine
Cette hormone possède une action utéro-tonique et elle intervient au moment de la parturition.
L’ocytocine favorise le transport des spermatozoïdes dans le tractus génital lors de l’approchement sexuel au de l’insémination artificielle.
Elle joue un rôle important dans le reflex d’éjection lacté par action direct sur les cellules myoépithéliales des acini mammaires.
Il existe des interférents entre l’ocytocine et la fonction lutéale ; son mécanisme d’action sur l’ovulation et sur la régression du corps jaune n’est pas clairement connu. (Drion-Beckers-Ectors, 1993).

Tableau 1 résume l’action des principales hormones de la reproduction chez la femelle. (Bonnes et al, 1998).
Tableau 1 résume l’action des principales hormones de la reproduction chez la
femelle. (Bonnes et al, 1998).

3-3- Régulation du cycle sexuel
Peu après le début de l’oestrus, se produit une décharge de gonadotropines qui entraîne l’ovulation. Ce pic sépare la phase folliculaire de la phase lutéale. Au début de la phase folliculaire (j14-j5) la concentration en oestradiol est très faible et la pulsatilité de LH limitée (1pulse d’amplitude moyenne, toutes les 3heures) (Driancourt et aL, 1991b).
La maturation du follicule qui va ovuler s’accompagne entre J15 et J17 d’une élévation de sa production d’oestradiol (d’un facteur 5 ou 10). L’augmentation de la pulsatilité de LH (1pulse /h d’amplitude faible) permet l’élévation d’oestradiol pré ovulatoire et augmentant la production de testostérone (androgène) par la thèque (Driancourt et al, 1991b).
En revanche, une fois le niveau maximum d’oestradiol atteint, celui-ci déclanche, par rétroaction positive, le pic ovulatoire de gonadotropines (LH et FSH) qui induit l’ovulation 24-28 heures plus tard. L’ovulation est suivie d’une seconde élévation de FSH (2ème pic) et de l’installation du corps jaune. L’hormone principale sécrétée par celui-ci est la progestérone dont les niveaux maxima sont atteints vers J8 (2ème-3ng/ml) (Driancourt et al, 1991b).
Pendant cette période d’activité du corps jaune, la pulsatilité de LH est faible (pulse /6h), mais les pulses présentent une grande amplitude (Driancourt et al1991b). En fin de phase lutéale, l’endomètre amorce une sécrétion pulsatile de prostaglandine PGF2a qui va devenir explosive entre J14-J16 induisant ainsi la régression rapide du corps jaune. Une nouvelle phase folliculaire débute alors.

4-CYCLE SEXUEL CHEZ LA BREBIS
Chez les brebis non gestantes élevées à l’écart des béliers ou non fécondées après saille, alternent les périodes d’anœstrus et d’activité sexuelle. Ces dernières sont caractérisées par une succession de cycles sexuels, c’est-à-dire par la manifestation de chaleur à intervalles réguliers.
4-1-Difinition
Le cycle œstral correspond à la période délimitée par deux oestrus consécutifs ; plus précisément, c’est intervalle entre le premier jour de deux oestrus ou chaleurs consécutives (Ligan et al, 1981) .
Le cycle sexuel est la manifestation de l’activité sexuelle cyclique des femelles, recouvre à la fois le cycle ovarien et le cycle oestral, avec le quel il est souvent confondu (Ligan et al, 1981)
4-2-Caracteristique du cycle sexuel
1- La durée
La durée du cycle sexuel est de 16-17 jours avec une variabilité de 14 à 19 jours (Dérivaux et Ectors, 1989) cependant, en période de transition entre l’anoestrus et la saison sexuelle « à la fin de l’été », des cycles courts de moins de 12 jours sont fréquemment observés. Il est courant que les premières ovulations de la saison ne s’accompagnent pas de comportement d’oestrus, on parle alors de (chaleurs silencieuses).
La durée de l’oestrus varie avec l’age, la race et la saison, allant de 18 à 72 heures (Evans, 1975).
2-Les différentes phases du cycle oestral
Comme chez les autres espèces, on divise le cycle oestral en deux phases :
La phase folliculaire, de 3 à 4 jours,
La phase lutéale qui dure environ 13 jours, est caractérisée par la maturation du corps jaune et un fort taux de progestérone qui atteint un maximum aux environ du 6ème jours après l’ovulation.
3-L’ovulation
L’ovulation est spontanée et survient 24 à 27 heures après le début de l’oestrus (Henderson, 1991), elle résulte de l’élévation rapide et importante des hormones  gonadotropes FSH et LH en phase folliculaire qui permet la libération d’un ovocyte et la formation du corps jaune (Thibault et Levasseur, 1991).
4-La fécondation
La fécondation fait intervenir
-La remontée des spermatozoïdes à travers l’appareil génital de la brebis,
-La pénétration de ceux-ci dans l’ovule,
-La fusion du spermatozoïde et de l’ovule.
Déposées dans le vagin, les cellules reproductrices males mettent environ 8 heure avant d’atteindre le lieu ou se déroule la fécondation, celons (Bearden et Fuquay, 1984) le passage des spermatozoïdes du site de déposition vers l’oviducte semble être dépendant des concentrations élevées d’oestradiol ainsi que de la motilité propre des spermatozoïdes.
5- La gestation
La gestation chez la brebis dure environ 5 mois, 145 à 152 jours. Cette durée varie avec la race, la parité et la taille de la portée. Le premier tiers de la gestation est lutéodépendant, mais après 50 jours, la progestérone est principalement produite par le placenta. Par conséquent, ou l’administration d’agents lutéolytiques tels que les analogues de la prostaglandine F2 ne provoque pas l’avortement dans les deux derniers tiers de la gestation (Fitzpatrick, 1980).
4-3- Comportement sexuel
L’oestrus est la période du cycle pendant lequel la femelle présent un comportement d’activité sexuelle et accepte le chevauchement par le male. Ce
comportement est absent pendant les autres périodes (phase lutéale du cycle, an œstrus, gestation). Comparée aux autres ruminants, la brebis extériorise moins ses chaleurs. En présence d’un bélier, les brebis en chaleurs cherchent le contact, reniflent leurs son scrotum et présentent des mouvements rapide de la queue. Si le bélier cherche à les saillir, elles restent immobiles au chevauchement, cependant, en l’absence de béliers ou avec un bélier inexpérimenté, les chaleurs peuvent passer inaperçues (Evans, 1987 ; Henderson, 1991).
Son intensité est variable en fonction du type de femelle et de la saison.
En automne, la brebis est excitée, elle va au devant du bélier, tourne autour de lui, et cherche à placer sa tête dans ces flancs et dans la région scrotale. A l’approche du bélier, elle s’immobilise, tourne la tête sur le coté et le regarde, agite la queue, puis accepte le chevauchement.
Au printemps, ce comportement est moins marqué et la brebis reste d’avantage dans le troupeau L’agnelle est agitée, curieuse, se porte beaucoup moins devant le bélier et parfois fuit à son approche.
Ces différences de comportements, associées, à la moindre ardeur sexuelle du bélier au printemps, expliquent d’une part la nécessité de limiter à cette époque le nombre de brebis par bélier et d’autre part l’intérêt de faire lutter les agnelle séparément. Si les agnelles sont mélangées aux brebis, le bélier risque de s’intéresser uniquement à ces dernières (Bonnes et al, 1988).
4-3-1-Caractéristiques du comportement sexuel
Les caractéristiques des séquences de comportement sexuel sont les suivantes:
– Flairages ano génitaux: dans la majorité des cas, ceux ci représentent le premier contact direct entre les deux partenaires. Ils sont généralement de courte durée et réapparaissent, de temps en temps, dans les autres séquences pré copulatoires.
– Le flehmen : qui consiste en une position debout, immobile du mâle, la tête en position horizontale qu’il peut balancer lentement d’un côté sur l’autre, la nuque tendue et la lèvre supérieure retroussée. Cette réponse n’est pas forcément liée à la motivation sexuelle puisque ce comportement est souvent observé après flairage de l’urine émise par le partenaire sexuel, mais également par le mâle lui même. La durée du flehmen varie de 10 secondes à une minute.
– Les approches ritualisées : ou sollicitations des femelles par les mâles, sont caractérisées par une approche avec la tête tournée sur le côté, des mouvements d’une patte antérieure et d’émissions sonores particulières (spectaculaires chez le bouc). Il est fréquent d’observer une répétition de ces approches, ce qui provoque une  immobilisation tonique de la femelle en oestrus et, au contraire, une fuite de la femelle non en oestrus.
– Les montes : sont observées essentiellement quand les femelles sont immobiles et sont souvent associées à des mouvements pelviens et des érections. Leur durée et leur nombre avant l’accouplement dépend de différents paramètres comme l’efficacité et la motivation des mâles et comme la taille de la femelle par rapport au mâle.
– L’intromission et l’éjaculation : sont de courte durée. L’éjaculation est associée, au moment de l’expulsion de la semence, d’un mouvement de rein vers l’avant et d’un mouvement de la tête vers l’arrière.
– La récupération post-copulatoire : est aussi appelée période réfractaire. Sa durée est variable et dépend de l’espèce, de la race, de l’individu et de sa motivation, mais aussi d’autres stimulations comme le changement de partenaire. Cette période réfractaire est caractérisée par une absence quasi totale de mouvement après l’éjaculation, qui peut être suivie par une prise alimentaire.
Ces périodes typiques du comportement sexuel mâle, peuvent aussi comprendre des actes agressifs lorsqu’il y a compétition entre mâles. Elles peuvent également être modifiées par le mode de conduite tel que la monte en main ou la récolte de la semence au vagin artificiel.

Figure 3: comportement sexuel (Brice et Jardon, 1985).
Figure 3: comportement sexuel (Brice et Jardon, 1985).

4-2-Le diagnostic de gestation
Le diagnostic de gestation permet d’optimiser les résultats de reproduction chez les ovins. L’éleveur peut ainsi organiser une remise à la reproduction plus précoce des femelles non gestantes, alimenter plus attentivement les femelles gestantes, et bénéficier ainsi d’un certain nombre d’autres avantages. Parmi les différentes méthodes disponibles pour un diagnostic précoce de gestation, l’échotomographie est particulièrement intéressante, étant donné sont exactitude et sa fiabilité. Une échographie permet de détecter une gestation à partir de 23 jours par voie rectale et de 40 jours par voie transabdominale. Les échographies Doppler et mode A sont les méthodes les plus économiques pour détecter un fœtus dans la deuxième moitié de la gestation (Cognie, 1988).
4-3-La détection des chaleurs
L’utilisation de moyens d’identification des animaux, est une aide physique souvent négligée pour la détection des chaleurs, aussi le matériel doit être
suffisamment durable et repérable pour éviter toute manipulation inutile.
Etant donné que les brebis sont conduites en troupeaux, la pratique la plus souvent mise en œuvre consiste en l’utilisation de béliers équipés de harnais marqueurs (Evans, 1987)
L’identification des femelles tatouées, devra être complétée par un collier ou une bague d’oreille, portant un numéro lisible à distance (Baril et al, 1993a).
Une alternative à la détection des chaleurs est la maîtrise des cycles ou synchronisation des chaleurs. Cela présente l’avantage de diminuer le temps nécessaire à l’insémination d’un troupeau, de réduire la charge de travail et de faciliter la conduite durant la gestation et la parturition. De plus, cela rend possible l’induction des chaleurs et des ovulations, permettant ainsi la reproduction en période d’inactivité sexuelle.
4-2-L’accouplement
Dans les conditions naturelles, la durée du cycle oestral et la durée des chaleurs permettent en cours de saison de reproduction d’avoir chaque jour 6à8 % des brebis en chaleurs (Evans, 1987). Il est nécessaire de prévoir un bélier pour 50 brebis, chaque male ne devant pas saillir plus de 3 ou 4 brebis par jour. Ce rythme est compatible  avec la capacité d’accouplement d’un bélier pour obtenir une bonne fertilité. La forte concentration spermatique par éjaculat, associée aux accouplements répétés au cours des chaleurs, assure de bons niveaux de fertilité et de prolificité.
Cependant, les béliers comme les brebis sont des reproducteurs soumis au facteur saison (Henderson, 1991).
La fertilité augmente au fur et a mesure que les chaleurs avancent, atteignant un maximum vers la fin de l’oestrus. Par conséquent, la seule méthode applicable pour utiliser au mieux les béliers est la monte en main.
Au cours de la saison sexuelle, un bélier pour dix brebis traitées est un ratio suffisant alors qu’en dehors de la saison sexuelle, il convient  ’augmenter le nombre de bélier, soit un bélier pour cinq brebis. Les béliers ne doivent pas être mis en présence des brebis moins de 48 heures après le retrait des éponges et l’utilisation de jeunes béliers inexpérimentés doit être évitée. Certaines brebis revenant en chaleurs, les males peuvent rester en présence des brebis ou être réintroduits après deux semaines (Henderson, 1991).
L’amélioration des caractères liés à la production nécessite la sélection des meilleurs animaux. Les béliers ayant plus de descendants que les brebis, la sélection sur la lignée male est donc la phase critique du schéma.
4-3-Modification au niveau ovarien
Le cycle ovarien correspond aux modifications histologiques siégeant au sein de l’ovaire est caractérisées par l’alternance de deux phases successives :
 La phase folliculaire qui s’achève à l’ovulation
 La phase lutéale qui s’achève au moment de la lutéolyse ou qui se poursuit par la gestation.
a- Croissance et maturation folliculaire
La durée moyenne de cette phase est de 3 à 4 jours qui correspond à la croissance folliculaire suivie de leur maturation. La maturation ne concerne que les follicules qui arrivent aux stades terminaux, c’est-à-dire qui atteignent 5 à 8 mm de diamètre.
Chez les brebis, l’effectif folliculaire, principalement constitué par les follicules de la réserve à la naissance est d’environ 160 000 (Thibaut et Levasseur, 1991).
Pendant la vie sexuelle active de la femelle de la plupart des mammifères, seules quelques centaines de cellules sont émises par l’ovaire sous forme d’ovocytes ; toutes les autres disparaissent par le phénomène d’atrésie folliculaire. Le développement folliculaire est un processus lent. Six mois sont nécessaires chez la brebis, pour aller du stade de follicule primordial au stade pré ovulatoire (Cahill et Mauléon, 1980).
L’ovaire de la brebis contient quelques centaines de follicules en développement parmi les quelles 10 à 40 seulement sont visibles en surface durant le cycle oestral (Kaulfuss et al, 1994), le nombre de follicules ne diffère pas significativement entre l’ovaire droit et l’ovaire gauche, le mécanisme par lequel seulement un, deux ou trois follicules arrivent à maturation a la fin du cycle et ovulent, n’est pas encore élucidé (Murdoch, 1995).
Le développement des follicules est d’abord très lent ; au stade terminal, une brutale accélération se produit et donne lieu aux événements de sélection et dominance. La sélection fait référence à un processus par le quel, parmi les nombreux follicules en croissance, seuls arrivent au stade pré ovulatoire le nombre caractéristique de l’espèce.
La dominance fait référence à une situation crée par le follicule qui va ovuler, pendant cette période, ce follicule continu alors que le développement des plus petits est inhibé.
La cellule germinale femelle, l’ovocyte, grandit au sein d’une structure spécifique, le follicule ovarien, qui la protège et l’accompagne dans sa maturation. Les cellules folliculaires secrètent une hormone, l’œstradiol, qui témoigne de la maturité folliculaire et ovocytaire et conduit au déclenchement du signal d’ovulation par l’hypothalamus – la décharge ovulatoire de l’hormone GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone).
En fait, la maturation du follicule débute 3 à 4 mois avant l’ovulation. Un follicule est initialement constitué d’un ovocyte I (bloqué en prophase de 1ère division de méiose) d’environ 25µm de diamètre et d’une couche de cellules folliculaires aplaties (ou cellules granulaires) qui deviendra la granulosa. Il s’agit d’un follicule primordial à l’état quiescent.
Le follicule peut alors sortir du lot et évoluer vers le stade secondaire ou préantral. Les cellules entourant l’ovocyte se multiplient et acquièrent une forme cubique. A ce stade, le follicule ne peut plus revenir en arrière, il ne peut qu’arriver à maturité ou dégénérer. Les cellules folliculaires se multiplient encore jusqu’à former deux couches, puis trois autour de l’ovocyte. C’est ce qu’on appelle la granulosa. Deux modifications apparaissent alors : la formation d’une membrane dite pellucide entre l’ovocyte et les cellules folliculaires,d’une part, et la différenciation de cellules du stroma ovarien en 2 couches supplémentaires autour de la granulosa, qui forment les thèques interne et externe.
Le follicule voit également son volume augmenter au fur et à mesure de sa maturation ainsi que l’ovocyte lui-même qui atteint 150 µm à son maximum. Les cellules de la granulosa et des thèques continuent à se multiplier. Une cavité se forme alors dans la granulosa, un antrum qui donne son nom à ce stade de développement du follicule, le follicule cavitaire (ou antral). Cet antrum rempli de liquide repousse la majorité de la ganulosa en périphérie. Seules quelques cellules granulaires maintiennent l’ovocyte à un pôle, formant le cumulus oophorus.
Dans les heures qui précèdent l’ovulation, les cellules de cumulus oophorus subissent de profonds changements : les cellules de la couche interne prennent une forme de raquette et se disposent perpendiculairement à l’ovocyte, formant la corona radiata. Les autres cellules se dissocient dans une nébuleuse de 3 à 4 mm d’épaisseur. Le follicule mûr distend sa paroi et éclate à la surface de l’ovaire libérant l’ovule, c’est-à-dire l’ovocyte entouré de sa membrane pellucide et du cumulus oophorus.
Après l’ovulation, les restes du follicule forment le corps jaune qui sécrète la progestérone, uniquement durant la deuxième partie de cycle. Cette hormone engendre les modifications préparant une éventuelle grossesse notamment au niveau de l’endomètre, paroi interne de l’utérus qui s’épaissit et se vascularisé considérablement pendant cette partie du cycle.
Si la fécondation a lieu, le corps jaune sera maintenu au delà de la fin du cycle, sinon il dégénère ainsi que la paroi de l’endomètre qui en  esquamant provoque les règles.
L’évolution d’un follicule du stade primordial au stade ovulatoire est représente par la figure 4 et 5.

Figure 5 : chronologie du développement folliculaire.

b- La phase lutéale
Après l’ovulation, le follicule ovule se transforme en corps jaune. La formation de ce CL est extrêmement rapide et linéaire du 2ème au 12ème jours et ceci est dû à une hyperplasie et une prolifération importantes et grandes cellules lutéales (Jablonka sharif et al, 1993).
Le CL de la brebis atteint son activité sécrétoire maximale aux alentours du 6ème au 8ème jours du cycle oestral, et continue de sécréter de la progestérone jusqu ‘au 15ème jours (Abbas, 1985).
L’activité sécrétoire du CL peut être maintenue par la LH et la prolactine (P. R. L) durant le cycle oestral (Denamur et al, 1973).

Figure 6 : évolution des concentrations hormonales au cours du cycle sexuel de la brebis.
Figure 6 : évolution des concentrations hormonales au cours du cycle sexuel de la
brebis.

5 –VARIATIONS SAISONNIERES DE L’ACTIVITE SEXUELLE CHEZ LES OVINS
L’un des éléments les plus importants de la reproduction chez les ovins est la saisonnalité, par ailleurs, ce n’est pas l’exclusivité de cette espèce (Evans, 1987 ; Henderson, 1991).
5-1-La période d’activité sexuelle chez la brebis
La reproduction ovine suit un rythme saisonnier, c’est-à-dire avec une alternance de périodes d’anoestrus et d’activité sexuelle. Dans les régions tempérées, la saisonnalité est sous le contrôle de la photopériode, et de la race. (Evens1987 ; Henderson, 1991).
5-1-1-Influence du photopériodisme sur la saison sexuelle
Les ovins se reproduisent avec un maximum de la réussite à la fin de l’été et automne, lorsque la durée du jours diminue.
Nombreux sont les auteurs (Hafez, 1968 ; Thimonnier et Mauléon, 1969 Craplet et Thibier, 1984) qui ont montré la liaison qui existe entre la saison et la venue en chaleur des brebis et la durée du jours. Ainsi nous constatons qu’au printemps (durée du jours ascendante), il y a peu d’apparition de chaleurs chez la brebis, alors qu’en automne (durée du jours décroissante), le nombre de femelle en chaleur est élevé.
5-1-2-Influence de la race sur la saison sexuelle
Evans, 1987 ; Henderson, 1991 ont constaté que la saison sexuelle varie selon les races ovines : ou certaines races sont plus résistantes aux variations lumineuses.
Ce phénomène se retrouve en Algérie ou il semble que nos races locales (rustiques) ont des saison sexuelle longues telle que chez la (Ouled Djellal) et chez la ( Brbarine ) (printemps et automne), ainsi que toute l’année chez la « D’MAN » (Turries, 1977).
5-2- Période d’inactivité sexuelle ou anoestrus
On distingue deux types d’anoestrus : anoestrus saisonnier et anoestrus de lactation.

5-2-1-L’anoestrus saisonnier
L’anoestrus saisonnier est la période de l’année au cours de la quelle les brebis ne manifestent pas de comportement d’oestrus. L’activité ovarienne est alors faible.
Comme pour la saison sexuelle, l’anoestrus saisonnier est sous l’effet du photopériodisme, et se manifeste généralement durant la saison ou le rythme lumineux journalier augmente (Hafez, 1968 ; Craplet et Thibier, 1984).
a- Durée :
La durée de l’anoestrus saisonnier est très variable selon les races. Les races dont le berceau est situé à des latitudes élevées (origine septentrionale) ont une saison de reproduction courte et un annonceur saisonnier long et bien marqué. Ces race sont dites : race saisonnées. Au contraire, les races dont le berceau est situé à des latitudes moins élevées (origine méridionale) ont une saison de reproduction plus longue. Des annonceurs saisonniers plus courts et un certain nombre de femelles manifestent une reprise d’activité sexuelle au printemps. Des races sont dites : race dessaisonnées.
(Bonnes et al, 1988)
5-2-2-Anoestrus de lactation ou (post- partum) :
L’activité sexuelle est stoppée par la gestation et ne recommence pas immédiatement après la mis bas en raison de « l’anoestrus post partum ». Cette période est aussi connue sous le nom d’anoestrus de lactation, sa durée variant en fonction de la race, du mode de conduite du troupeau et de la date de mis bas ; L’anoestrus post partum est surtout la conséquence d’une inhibition des gonadotopines hypophysaires due à l’allaitement ; cet effet disparaît rapidement après le sevrage. Cependant, même en l’absence d’agneau (lorsque les agneaux sont nourris artificiellement par exemple), la période de post partum immédiat est dominée par une phase d’anoestrus (Cognie, 1975).
5-3-Variation de l’activité sexuelle chez le bélier :
Bien que les béliers puissent se reproduire toute l’année, il existe des variations saisonnières de leur comportement sexuel et de la production spermatique.
En période de jours croissants, on constate une baisse de l’ardeur sexuelle du bélier, une diminution du diamètre du testicule, de la production spermatique et une augmentation du pourcentage de spermatozoïdes anormaux.

La baisse de l’activité sexuelle du bélier nécessite comme chez la brebis une préparation minutieuse des béliers pour les luttes de printemps. Certains éleveurs, pour se soustraire à cette contrainte, font appel à l’insémination artificielle après synchronisation des chaleurs.
Il ressort de la littérature que l’élévation du niveau alimentaire du bélier avant la lutte(ration énergétique) provoque une amélioration nette du volume et de la concentration de l’éjaculat ainsi que la capacité sexuelle du bélier (Hafez, 1968 Turries, 1971 ; Craplet et Thibier,1984).

Chapitre II :                                                                               Maîtrise de La reproduction.

I-SYNCHRONISATION DES CHALEURS

Dans l’élevage moderne et intensif des années 1990, la maîtrise du moment et des conditions de la fécondation est désormais possible dans la plus part des espèces domestiques. Chez les ovins et les caprins, notamment, la synchronisation des œstrus et des ovulations par la technique des éponges vaginales imprégnées de progestatifs, associées à la PMSG (prégnant mare sérum gonadotrophine), connaît un succès considérable (Thibault et Levasseur, 1991).

1- Definition

La synchronisation des cycles sexuels ou des chaleurs consiste à faire débuter, à un moment désiré par l’éleveur, un cycle sexuel chez la femelle déjà cyclique ou non (Mauléon et al, 1971).

La maîtrise du cycle sexuel consiste à contrôler le moment de l’oestrus et de l’ovulation pendant la saison sexuel ou à déclancher l’un et l’autre ou bien ou l’autre quand ils n’existent pas et cela dans des populations de femelles présentant des situations physiologiques (Cartel, 1971).

2- Principe

La synchronisation des chaleurs consiste à avoir un certain nombre de femelles en oestrus durant une période très courte « Hunter, 1980 ».

En terme pratique, la synchronisation de l’oestrus d’un groupe de femelles met en jeu deux alternatives pour modifier les cycles oestraux :

Induction de la régression du corps jaune, de telle sorte que les animaux entrent dans la phase folliculaire du cycle à la même période et seront synchronisés à l’oestrus suivant.

Suppression du développement folliculaire par le maintient d’une phase lutéale artificielle suffisante. Après l’arrêt de cette phase, tous les animaux entreraient dans la phase folliculaire d’une manière synchronisée « Macdonald, 1980 Thibault et Levasseur, 1991 ».

3-Interet et importance économique

La technique de synchronisation des chaleurs a connu un grand succès auprès des éleveurs pour des raisons différentes selon les régions, mais que l’on peut regrouper en plusieurs catégories dont les principaux sont les suivants :

  • Choisir les périodes de reproduction (gestion de la période de gestation) ;
  • Intensification du rythme d’agnelage, la synchronisation des chaleurs permet de rendre possible trois agnelages en 2ans (Tchamitchian, 1973 ; Brice et Jardon, 1985) ;
  • Optimisation de la taille de portée ;

Mise à la reproduction précoce des agnelles ;

  • Réduire l’intervalle entre deux gestations ;
  • La pratique de l’insémination artificielle et rattrapage de la fécondation de certaines brebi

3-1- Utilisation de linsémination artificielle

Le développement de la technique de synchronisation des oestrus et des ovulations par le traitement avec les éponges vaginales imprégnées de progestatif, associées à la PMSG et son adaptation à de nombreuses races et système d’élevage a permis l’essor de l’insémination artificielle, moteur de progrès génétique (Thibault et Levasseur, 1991).

La détection des chaleurs étant impossible dans la plupart des conditions de terrain, l’insémination artificielle alors réalisée sur des troupeaux synchronisés. Par conséquent, l’insémination artificielle est pratiquée à heure fixe, cette plage horaire d’insémination varie en fonction de la race de la brebis, de la méthode de conservation de la semence, du traitement de synchronisation et de l’endroit ou la semence est déposée (Evans et Maxwell, 1987).

Tableau 2: moment d’insémination des brebis en fonction du type de chaleurs et du type d’IA. (Evans et Maxwell, 1987).

Tableau 2: moment d’insémination des brebis en fonction du type de chaleurs et du type d’IA. (Evans et Maxwell, 1987).
Tableau 2: moment d’insémination des brebis en fonction du type de chaleurs et du type d’IA. (Evans et Maxwell, 1987).

4- METHODE

Les méthodes de maîtrise des cycles peuvent être classées en méthodes naturelles (effet bélier) et en méthode pharmacologiques (progestagènes, prostaglandines et mélatonine) (Cognée, 1988 ; Evans, 1987). Les éléments les plus importants à prendre en compte avant de décider de mettre en œuvre telle ou telle méthode sont :

  • Le degré de synchronisation souhaité.
  • La sai
  • Les facteurs liés à l’économie et à la commercialisatio

4-1-Méthodes naturelles

4-1-1-Alimentation : (flushing)

Les effets de l’alimentation sur la reproduction sont mal définis. Il est ce pendant connu depuis des années q’une augmentation contrôlée de l’alimentation, connue sous le nom de « flushing », stimule les ovulations. Cependant, la réponse à une amélioration de la relation alimentaire dans les semaines précédant l’accouplement varie avec la race. Les brebis répondent, en général, de façon optimale à un flushing lorsqu’elles sont condition d’état corporel moyen, plutôt que si elles sont maigres ou grasses (Henderson, 1991).

L’action de l’alimentation se manifeste aux différentes périodes de la vie productives, principalement pendant les 2 à 3 semaines qui précèdent et qui suivent la saillie. La lutte des brebis est une période privilégié qui conditionne l’obtention d’une bonne fertilité et d’une bonne prolificité (Theriez, 1984 ; Besselievre, 1986).

La pratique du flushing consiste en un amaigrissement des animaux suivis d’une phase de gain de poids avant la lutte. Cette modalité donne des résultats meilleurs que le maintien des brebis à poids constant (Roux, 1986).

Le flushing peut se faire par l’apport de 300 à 400g d’aliments concentrés en plus de la ration nécessaire pour l’entretien pendant les 3 à 4semaines qui précèdent la lutte (Besselievre, 1978 ; Girou et al, 1971).

Tableau 3 : Influence du ( flushing ) sur les taux d’ovulation et de prolificité (brebis limousine synchronisées par des éponges vaginales et recevant 400UI de PMSG) (Besselievre, 1979).

Tableau 3 : Influence du ( flushing ) sur les taux d’ovulation et de prolificité (brebis limousine synchronisées par des éponges vaginales et recevant 400UI de PMSG) (Besselievre, 1979).

Le flushing à une durée de    6 semaines : 3 semaines avant l’insémination et 3 semaines après (Roux, 1986).

4-1-2-Effet lier

C’est une technique qui permet le groupage naturel des chaleurs et l’amélioration de la prolificité (Henderson, 1991).

Les béliers, à travers l’émission de phéromones, sont à l’origine d’une stimulation des gonadotropines et de l’ovulation chez les brebis en anœstrus (Henderson, 1991).

Les brebis isolées du bélier pendant une durée d’un mois, réagissent à l’introduction du bélier dans le troupeau par une augmentation rapide de la concentration plasmatique de LH, ainsi que par un pic pré ovulatoire de LH. L’ovulation survient en moyenne 35 à 40 heures après (Martin et al, 1986) .

Dans une expérience menée par ( Perking et Fitzgerald, 1994 )dans la quelle 89 brebis en anœstrus ont été exposées à 4 béliers de haute performance sexuelle pendant un mois (contacte de 30mn par jour), ont trouvé que 95% des brebis avaient ovulé dans les 5+ou- 1,9 jours qui ont suivit l’introduction des béliers.

Le déclanchement des chaleurs chez les brebis par l’effet male aboutit à une dispersion des oestrus sur une dizaine de jours. Dans de telles conditions, la possibilité d’obtenir un groupage des oestrus résultant de l’introduction des béliers, dans un troupeau de femelles préalablement isolées présente un grand intérêt. Les modalités de l’utilisation pratique ont été définies en 1944 et cette technique est largement employée dans les élevages extensifs (Lindsay et al, 1982).

Il convient de bien garder à l’esprit que l’efficacité de cette méthode varie en fonction de beaucoup de paramètres parmi les quels la race, la région, le moment de l’année, l’alimentation ou encore l’age des animaux (Evans, 1987).

4-1-2-l’éclairement artificiel

L’utilisation de l’éclairement artificiel peut modifier la saison sexuelle. En dehors de celle-ci, en soumettant des lots à des durées d’éclairement décroissantes, on obtient le déclanchement d’oestrus, des chaleurs normales et un taux normal de mise bas.(Etienne, 1987).

Il est possible pour des élevages importants d’obtenir un programme de trois agnelages en deux ans. Cette méthode ne peut être utilisée que dans les grandes unités d’élevage, à cause des difficultés d’application sur le terrain, spécialement du fait que l’induction d’une obscurité artificielle est une procédure très coûteuse et nécessite des locaux très spéciaux (Denis, 1984).

4-2-Les méthodes pharmacologiques

On distingue 2 types de méthodes :

  • Par raccourcissement de la phase lutéale physiologique par l’emploi des facteurs lutéolytiques exogèn
  • Par prolongation de la phase lutéale du cycle sexuel normal par des progestatifs exogènes (Tsouli, 1985).

4-2-1-Facteurs lutéolytiques

La méthode lutéolytique aboutit à une lyse du corps jaune, qui sera suivi par une décharge de FSH et l’évolution d’un nouveau follicule et donc d’un nouveau cycle sexuel. On peut utiliser deux produit : les prostaglandines dont l’utilisation est très répondue et les oestrogènes qui ne sont pas beaucoup utilisés. (Macdonald, 1980).

a- Les prostaglandines

La prostaglandine F2 et ses analogues peuvent être utilisés pour synchroniser les chaleurs de brebis cyclées. Les propriétés lutéolytiques de ces molécules permettent une régression du corps jaune et une chute des taux de progestérone plasmatique. L’augmentation des quantités de gonadotropines sécrétées par l’hypophyse stimule les croissances folliculaires et l’apparition de chaleurs dans les 48à 72 heurs.

Différentes molécules sont disponibles sous forme injectable.

Etant donné que le corps jaune n’est sensible aux prostaglandines qu’entre le 5eme  et le jours du cycle, deux injections à 11-14 jours d’intervalle sont nécessaires pour obtenir une bonne synchronisation. L’importante variabilité des réponses et la nécessité de ne traiter que des brebis cyclées expliquent l’utilisation très limitée de cette méthode sur le terrain (Evans, 1987 ; Henderson, 1991).

Les prostaglandines peuvent jouer des rôles très importants en reproduction incluant : la sécrétion des gonadotrophines ; l’ovulation de certaines espèces ; la régression ou la lutéolyse du corps jaune par le contrôle du cycle sexuel ; produisent la motilité et les contractions utérines ; des effets ocytociques pendant la parturition et la transport des spermatozoïdes dans les voies génitales femelles ; elles sont aussi impliquées dans la relaxation et l’effacement du col utérin pendant la parturition chez la jument, la brebis et la femme.( Roberts, 1986).

Lorsque le corps jaune et immature ou encore en développement, les prostaglandines n’ont aucun effet sur lui ; c’est pour cette raison qu’il est conseillé en synchronisation des chaleurs, d’utiliser une double dose de prostaglandine (à8 jours d’intervalle chez la brebis), pour arriver à synchronisation la majorité des femelles traitées (Robert, 1986).

Par ailleurs, la fertilité obtenue à la suite de ces oestrus induits est en générale faible, sans doute à cause de la courte période d’imprégnation de l’utérus par la progestérone.

4-2-2- Les progestagènes

Ces méthodes sont fondées sur l’utilisation de la progestérone ou de ses analogues de synthèse. Ces derniers sont caractérisés par une activité plus marquée qui permet l’utilisation de doses réduites. Le degré de synchronisation et l’intervalle entre la fin du traitement et le début des chaleurs sont fonction de la spécialité utilisée.

La progestérone, c’est un hormone produite par le corps jaune ou encore l’hormone stéroïdienne produite par les cellules de la granulosa et les cellules lutéales. Dans beaucoup d’espèces animales, la sécrétion de la progestérone par le follicule débute avant l’ovulation (Legan et al, 1981), celle-ci se poursuit avec la maturation du corps jaune, étant donné que la demi-vie de la progestérone dans le sang est de 3à5 minutes seulement chez la vache et la jument (Roberts, 1986).

La progestérone est aussi produite sous forme synthétique ; celle-ci est préparée dans une base huileuse et sous la forme du (REPOSITOL). Cette préparation huileuse donne un effet qui dure 24 à 48 heures, une fois injectée en intramusculaire (Roberts, 1986).

La progestérone naturelle ou synthétique peut être administrée par la voie injectable ou orale pour prévenir l’oestrus, en supprimant par effet « Feed-back négatif central » la production des hormones gonadotropes, et ce, pendant toute la durée d’administration de cette hormone (Fernay et Serre, 1973). Et c’est par cet effet qu’elle est utilisée pour la synchronisation de l’œstrus chez les différentes espèces animales citées. Cependant il ne faut pas oublier de citer que le taux de fertilité au prochain oestrus qui suit, le traitement est trais faible par rapport aux animaux non traités (15 à 20 % de moins par rapport aux témoins) (Legan, 1981 ; Roberts, 1986).

Toute fois, le traitement progestatif seul est insuffisant pour provoquer l’apparition de l’oestrus chez la totalité des animaux traités pendant la période d’anoestrus. L’injection par la voie intramusculaire de la gonadotropine sérique de jument gravide « PMSG » (prégnant mare sérum gonadotrophin) à la fin du traitement progestatif augmente le pourcentage des femelles en oestrus (Cognie et al, 1970).

a- Nature des produits utilisés

A coté de la progestérone, d’autres produits synthétiques qui ont des propriétés analogues sont utilisés ; ces substances sont regroupées dans l’appellation de( progestérone).

Ces différents groupes de progestagènes utilisées selon Dérivaux et al, (1989) sont :

  • CAP : chlormadion
  • FGA : fluorogetone acétat
  • MAP : Methyl Acétate Hydroxy Progesté
  • MGA : acetate de mélangestro

Ce dernier est exclusivement réservé, et s’emploi généralement chez les bovins.

b- Quantité à administrer

La dose de la PMSG doit être adaptée en fonction de la race, de la saison, du troupeau, de l’age et du statut physiologique global de l’animal.

Généralement, on utilise les doses minimales, efficaces qui sont les plus faibles possibles pour les quelles les progestagènes de synthèse sont efficaces sans avoir un effet rémanent après arrêt du traitement (Gounis, 1989).

C- Modes dadministration

Les progestagènes peuvent être administrés grâce à différents supports (éponges, implant….), par différentes voies (vaginales, intra musculaire, sous cutané……) et à différentes posologie.

C-1- Eponge vaginale

La méthode des éponges est, de loin, la plus répondue de par sa facilité d’utilisation et les résultats fiables qu’elle apporte, que ce soit après saillie naturelle ou après insémination artificielle.

L’absorption de la progestérone et des progestagènes est très bonne par la muqueuse vaginale. Le traitement des brebis par des éponges vaginales imprégnées d’acétate de fluorogestone ( FGA ) ou analogue pendant 12 à 14 jours permet la synchronisation des chaleurs pendant la saison sexuelle, au cours de l’anoestrus saisonnier ou du post-partum et la mise à la lutte des agnelles (Thimonier et al, 1975).

Les   éponges    sont   imprégnées    de   30   à    40   mg   d’acetate   de   fluorogestone (FGA=cronolone) ou de 60mg d’acétate de médroxyprogesterone (MAP).elles sont mises en place dans le vagin à l’aide d’un applicateur spécifique.

Les éponges imprégnées de FGA et dosées à 30 mg sont laissées en place pendant 12 jours et les éponges dosées à 40 mg pendant 14 jours. Il est préférable de ne pas dépasser les durées car, au-delà, la dose de FGA restant dans l’éponge risque d’être insuffisante pour la synchronisation (Kayser, 1970).

Il faut aussi noter que l’éponge vaginale n’est pas un traitement de l’infertilité. Par conséquent, il ne faut pas poser d’éponge sur des brebis présentant des écoulements vaginaux (faire alors un traitement anti-infectieux adapté), ni sur des femelles ayant avorté sans combattre le ou les causes d’avortement.

Un des avantages de cette méthode est qu’elle peut être utilisée aussi bien pour induire que pour synchroniser des chaleurs. Le fort taux de synchronisation obtenu permet d’obtenir de bonnes performances dans diverses conditions.

C-1-1-Choix du type d’éponge

Le type d’éponge doit être adapté à la femelle (brebis ou agnelle) et à la période d’utilisation.

Tableau 4 : Méthodes de synchronisation des chaleurs chez les brebis.( Rachide Boukhlique, 2002).

Picture3-compressor (3)

C-1-2-Choix de la dose de PMSG

Les principes qui déterminent le choix de la dose de la PMSG découlent:

  • De l’action de la PMSG, et des caractéristiques des femelles

Trois questions permettent d’orienter le choix:

  • Doit-on rechercher l’induction et la synchronisation des chaleurs = femelles en anœstrus?
  • Doit-on rechercher seulement la synchronisation des chaleurs = femelles déjà en activité sexuelle?
  • Doit-on rechercher une prolificité élevée ou faible?

Les principales informations qui doivent être prises en compte sont les suivantes:

  • La prolificité habituelle du troupeau: en saison sexuelle, la dose de PMSG nécessaire à l’obtention d’une même prolificité, devra être plus élevée pour un troupeau à prolificité faible que pour un troupeau à prolificité habituellement élevée; sans oublier que la prolificité souhaitable doit être adaptée aux possibilités des femelles et de l’élevage.
  • L’état physiologique des femelles: allaitantes, traites, taries, la dose de PMSG devant baisser dans cet ordre.
  • L’intervalle depuis la mise bas précédente: la dose doit diminuer avec l’allongement de cet intervalle.
  • Les caractéristiques de reproduction de la race et du troupeau considérés: par exemple, une race à anœstrus saisonnier “profond” nécessitera à contre-saison une dose de PMSG plus élevée qu’une race à anœstrus “léger”.
  • La date d’intervention: plus on se rapproche du milieu de la saison sexuelle, moins la dose de PMSG nécessaire est élevée puisque la proportion de femelles en anœstrus diminue.

Les doses les plus couramment utilisées pour les femelles adultes, varient entre 400 et 700 unités internationales (UI) à contre-saison, 300 et 600 UI en saison sexuelle.

C-1-3-Apparition des chaleurs

À partir de 48 heures après le retrait des éponges et l’injection de la PMSG, 95 à 100% des brebis sont en chaleurs en même temps. Comme par ailleurs les chances de fécondation sont meilleures en fin des chaleurs, ce n’est qu’en ce moment que les saillies doivent être pratiquées

C-2-Voie oral :

Leur usage est fastidieux car l’administration doit être quotidienne pendant tout le temps du blocage du cycle. Leur effet est peu modulable (Etienne, 1987).

C-3-Voie parentérale :

C-3-1-Injectable :

Cette méthode est inutilisable.

C-3-2-Implant sous cutané :

L’implant contenant la substance progestative qui va être libérée dans l’organisme est placé en position sous cutané entre la peau et le cartilage, sur la face externe de l’oreille. Il est retiré au bout de 10à12 jours suite à une légère incision de la peau à l’extrémité de l’implant.

Les progestagènes utilisés sont de très haute activité, actuellement ont utilise le (SC 21009 NORGESTOMET) (Tsouli ; 1985).

4-2-3-La mélatonine

Des brebis recevant de la mélatonine une fois ou trois fois par semaine seulement, déclanche leur activités ovulatoire à la même date que les témoins dans les pays tempérés ; en revanche, les femelles recevant cette même dose quotidiennement ou pourtant un implant sous-cutané permettant une libération constante, déclanchent leur activité un mois plutôt que les témoins (Ronayne et al, 1989).

Des traitements appropriés de mélatonine peuvent être utilisés afin que les animaux perçoivent des jours courts alors que leurs yeux perçoivent les jours longs du printemps ou de

l’été (Chemineau et al 1992), dans le but d’avancer les activités ovulatoire et de

comportement d’oestrus. Cependant lors qu’il est appliqué seul chez les races à fort saisonnement, le traitement par la mélatonine ne permet d’avancer la saison sexuelle que de 1,5 mois. Ce résultat n’est pas satisfaisant, en particulier en France ou beaucoup d’éleveurs souhaitent induire une saison sexuelle complète à contre saison (d’avril à juillet). Pour y parvenir, le traitement mélatonine doit être précédé par au moins deux mois d’un traitement quotidien composé de jours longs, procurent sans doute le signale photopériodique du début de la saison sexuelle annuelle et aussi rétablissement la sensibilité à la mélatonine (Chemineau et al 1992).

Cette    hormone    a     été    utilisée     expérimentalement     selon    différentes    voies d’administration pour avancer le début de la saison sexuelle chez les femelles en anoestrus. Dans certains pays, ce traitement est disponible sous forme d’implants.

Il existe certaines preuves montrant que ce traitement augmenterait le taux d’ovulation (Symons 1988 ; Henderson 1991) ; la durée optimale pour obtenir un déclenchement plus précoce des ovulations chez au moins les 2/3 des animaux traités, est supérieure à 36 jours mais inférieure à 93 jours. Il faut avoir au moins 36 jours de traitements afin que la cyclicité ovarienne soit établie de façon régulière (Cheminau, 1991).

Un tel traitement, employé avec insertion des implants (Melovine ND) pendant 30à40jours avant l’introduction des béliers pour la lutte naturelle, provoque le déclanchement de l’activité sexuelle, en avance de saison et une augmentation significative de la fertilité et de la prolificité aboutissant à l’accroissement de 20% de la fécondité des brebis traitées (Cheminau et al, 1991). Voir Tableau5

Afin de synchroniser les chaleurs, la mélatonine doit être associée à d’autres méthodes telles que l’effet male ou les éponges vaginales, qui permet d’améliorer les résultats de fécondité des brebis et de favoriser l’apparition des chaleurs sur les brebis non fécondées.

Le traitement associé utilisé, est un traitement comprenant une éponge vaginale qui contient 30mg d’acétate de fluorogestone (FGA), laissée en place pendant 12jours consécutifs. Lors du retrait de l’éponge, 500 à 600 UI de PMSG a été injecté par la voie intra musculaire (Cheminau, 1991)

Tableau 5 : fertilité, prolificité et fécondité de brebis caussenardes et limousines, témoins ou traitées avec la mélatonine et lutées naturellement.

Tableau 5 : fertilité, prolificité et fécondité de brebis caussenardes et limousines, témoins ou traitées avec la mélatonine et lutées naturellement.

(L’expérience s’est déroulée dans 9 troupeaux et les males ont été introduits pour la lutte, de fin Mars à mi-juin, 30à40jours après l’insertion d’un ou deux implants de mélatonine) (Chemineau et al, 1991).

Chapitre III :                                                                          Paramètres de la reproduction.

1-LA FERTILITE

1-1-Definition

La fertilité est la capacité d’un couple à assure la formation d’un œuf ou zygote ; l’incapacité de cette fonction est appelée infertilité transitoire ou définitive (stérilité).

La fertilité, calculée à partir du nombre de femelles mettant bas par rapport au nombre de brebis mises au bélier pendant une période fixée. Elle est en générale exprimée en pourcentage. Par conséquent on distingue :

  • La fertilité réelle= (nombre de brebis plaine/ nombre de brebis mise à la lutte) x10
  • La fertilité apparente= (nombre de brebis agnelant/ nombre de brebis mise à la lutte)
  • La fertilité varie avec la race, la saison, l’age, l’alimentation, les méthodes de conduite du troupeau et les conditions d’éleva

1-2-Les facteurs influençant la fertilité

1-2-1-Influence de la saison sur la fertilité

La plupart des brebis étant sensibles au facteur saison, la fertilité du printemps et du début de l’été est en générale faible. Cela impose l’utilisation de méthodes complémentaire afin d’augmenter la fertilité en dehors de la saison de reproduction. Les méthodes les plus économiques et les plus efficaces sont fondées sur les traitements hormonaux.

Une fertilité moyenne de 70à80% après saillie naturelle est considérée comme normale à bonne en automne, et comme bonne à très bonne au printemps.

Chez les races moins strictement saisonnées, on distingue des différences de la fertilité suivant la période de lutte. En effet, Tchamitchian et Ricardeau 1974, et Berny 1979 rapportent que les luttes d’automne sont les plus fertiles (et les plus prolifiques) chez les races ovines peu saisonnées.

1-2-2-Influence des méthodes de lutte sur la fertilité

Le mode de lutte influe sur la fertilité d’une brebis (Turries, 1977). La lutte libre donne des résultats faibles par contre la lutte en main, ou la lutte en lots, assure une meilleure fertilité, un bon groupage des agnelages, la possibilité d’améliorer les troupeaux.

La technique la plus utilisée est la technique (3agnelages en 2ans). Ce système est fondé sur la durée de gestation de la brebis (5 mois environ) et sur la présence d’un anoestrus de lactation. Cette technique consiste à diviser le troupeau en deux lots, et à introduire des béliers tous les 4mois, 3mois après la dernière période d’agnelage. Les males sont laissés avec les brebis pendant 30 à 50jours, puis retirer de façon à ce que les accouplements et les agnelages se déroulent sur 3 périodes de l’année

1-2-3-Influence du lier (effet lier) sur la fertilité

La présence du bélier influence les mécanismes physiologiques de la reproduction de la brebis dans deux circonstances, en fin de période d’anoestrus et lors des chaleurs.

Le regroupage des chaleurs par l’effet bélier se représente positivement sur la fertilité, en effet Prud’hon et Demoy 1969, trouvent que la fertilité chez les brebis mérinos d’arles a été améliorée au cours des 30 premiers jours de lutte par l’introduction de bélier vasectomisés.

1-2-4-Influence de l’alimentation

Les brebis maintenues dans des systèmes extensifs sont dépendantes des variations alimentaires (pâtures en bon état ou non). De faible niveau d’énergie en période de reproduction peuvent entraîner une baisse des performances en raison d’une chute du taux d’ovulation et d’une augmentation de la mortalité embryonnaire. La distribution d’une ration plus énergétique sur une courte période, 3à4 semaines avant l’accouplement, connue sous le nom de ( flushing), permet une augmentation du nombre d’agneaux nés et, par conséquent, de la productivité.

La fertilité peut être augmentée de 50% si on apporte 400g de concentrer par jours à des brebis sous alimentées (Therier et al, 1972 ; cités par Theriez, 1975).

Par contre un jeune de 3 jours en cette période diminuera la fertilité de 10% (Blockey et al, 1973, cité par Theriez, 1975). Il est alors indispensable de ne pas diminuer les apports alimentaires lors des premières semaines de lutte mais, bien au contraire de veillez à ce que les brebis sailles soient alimentées en conséquences.

1-2-5-Influence du poids corporel sur la fertilité :

L’importance du poids de la brebis à la saillie a fait l’objet de différentes études (Coop., 1962 ; Theriez, 1975) notamment. Le faible poids vif de la brebis à la saillie est fréquemment lié à une malnutrition, donc à un développement insuffisant de l’utérus (Prud’hon, 1971).

Une relation directe existe entre (la fertilité et la prolificité) d’un troupeau et son état général avant la lutte, (Theriez, 1975). Il ressort des travaux de (Coop, 1962), réalisés en Nouvelle Zélande que chez les brebis la fertilité est supérieure à 90% tant que le poids vif moyen est au dessus de 40kg, elle diminue par contre rapidement si le poids devient inférieur à 40kg, et n’est plus que 50%à30kg.

1-2-6-Influence de lage des brebis sur la fertilité

La fertilité augmente avec l’age de la brebis (Prud’hon, 1971). Elle atteint son maximum à l’age de 5à6ans, puis elle décroît.

Le taux de fertilité au cours de la carrière des brebis se caractérise par un résultat assez faible lors de la première compagne de reproduction par rapport à celui observé chez les adultes (Bouix, 1985).

Reeve et Robertson 1973, indiquent que le nombre d’agneaux nés augmente avec l’age des brebis bien que cette augmentation varie d’une race à l’autre. Cette constatation a été confirmée par Forrest et Bichard 1974, qui ont rapporté que la stérilité diminue avec l’age. Elle été respectivement de 44%, 7%et 5%pour les âgées de 1,2ans et plus de 2 ans.

L’effet de l’age est en corrélation positive avec celui du poids vif (Prud’hon, 1971), leurs effets sont souvent associés.

1-2-7- Influence du type génétique sur la fertilité :

D’après la littérature, il existe des différences raciales pour la fertilité, cependant, des valeurs précise, spécifiques aux différentes races ovines ne sont pas données. Ceci est du vraisemblablement à la faible respectabilité de ce caractère (d’après Purser 1965 cité par Turries, 1977).

Les performances de fertilité diffèrent nettement selon le type génétique, avec des résultats très mauvais 26% pour les brebis LAGUNE (race rustique), acceptable pour les RAMANOV 65% et remarquable pour les croisés de la première génération, la supériorité des croisés (F1) est due a l’effet hétérosis du génotype de la mère (Bouix, 1985)

2-LA PROLIFICITE

2-1- finition

La prolificité est le nombre d’agneaux nés par brebis mettant bas. Elle mesure l’aptitude d’une brebis à avoir une grande taille de portée, c’est un critère à faible héritabilité.

Prolificité%=(nombre d’agneaux nés /nombre de brebis agnelant) x100

La prolificité varie largement en fonction des mêmes facteurs que la fertilité (la race, la saison, l’age, l’alimentation,…..).

2-2-Les facteurs influençant la prolifici

2-2-1-Effet de la saison (de lutte) sur la prolificité

Plusieurs observations indiquant que la prolificité varie avec l’époque de lutte. Cette variation concerne les races saisonnières ou peu saisonnières (Abbas, 1985).

Chez les races saisonnées la prolificité atteint un maximum pour une époque se situant en saison sexuelle. Elle est par contre très faible ou nulle si la lutte se déroule pendant l’anoestrus (Desvignes, 1971).

Pour les races peu saisonnées, Tchamitchian et Ricordeau, 1974 rapportent que l’influence de la saison de lutte se traduit, par un faible résultat de prolificité aux luttes d’avril et de Juin et un maximum en Octobre et Novembre.

2-2-2-Influence du poids vif de la brebis sur la prolifici :

Indépendamment du facteur génétique, la prolificité de la brebis dépend fortement de son état général (poids) avant la lutte (Thériez, 1975).

Il existe une relation étroite entre le poids vif des brebis au moment de lutte et le taux d’ovulation de celle-ci, quelle que soit la race, les brebis les plus lourdes sont les plus prolifiques, mais il y a un optimum et les animaux trop gras sont parfois stériles.

Il ressort des travaux de Coop 1962, réalisés en Nouvelle Zélande, que le pourcentage de brebis donnant naissance à des doubles n’est que de 10 si le poids vif moyen est de 40kg ; il augmente progressivement avec le poids vif et atteint 50, pour un poids vif de 75kg. Le même auteur enregistre une élévation du taux de prolificité de 1,33% par kg de poids vif supplémentaire quelque soit l’age des brebis.

2-2-3-Influence de l’alimentation sur la prolificité :

L’alimentation agit directement sur le taux d’ovulation et par la même voie sur prolificité (Brunel, 1975).

Les mécanismes d’action de l’alimentation et par conséquent du poids vif sur la prolificité sont maintenant connus.

Nous pouvons retenir en résumé que le poids et le flushing préparatoire à la lutte, influencent le taux d’ovulation.

L’alimentation après la saillie, influe sur la mortalité embryonnaire. La prolificité dans ce cas être plus touchée que la fertilité, dans la mesure où la mortalité embryonnaire serait plus importante chez les brebis à ovulation multiple (Artoisenet et al, 1982).

2-2-4-Influence de l’age de la brebis sur la prolifici

De nombreux auteurs ont mis en évidence des variations de la prolificité en fonction de l’age des brebis (Mauléon, 1964 ; Prud’hon, 1971 ; Berny, 1979 ; Craplet et Thibier, 1984 ; Bouix et al, 1985)

Plusieurs auteurs ont constaté que quelle que soit la race considérée il y a une variation du taux de prolificité avec l’age pour atteindre un maximum à 5 ans puis il décroît chez les races prolifique (Floch et Congnie, 1982).

2-2-5-Influence du type génétique sur la prolificité

Malgré la faible héritabilité de la prolificité, les valeurs de cette dernière spécifique aux différentes races ovines existant.

L’effet de type génétique est très significatif de nombreux travaux ont confirmé la reconnaissance de certaines races de haute prolificité indépendamment des conditions du milieu (Amiar, 1996)

3-La fécondité

La fécondité est le nombre d’agneaux nés par brebis accouplées ou inséminées dans un temps déterminé. On peut dire donc que la fécondité est le produit de la fertilité de la prolificité.

Fécondité %=(nombre d’agneaux nés /nombre de femelle mises en reproduction) x100

4- La mortalité des agneaux :

La mortalité des agneaux de la naissance au sevrage, constitue souvent l’une des causes principales de la faible productivité du troupeau et est considérée comme un fléau économique.

Mortalité des agneaux%=(nombre d’agneaux morts/nombre d’agneaux nés) x100

De multiples facteurs influencent sur le taux de mortalité qui sont mises en évidences par de nombreuses études (Gun et Robinson, 1963 ; Purser et Young, 1964 ; Bichard et Cooper, 1966) :

  • Race et age des mères ;
  • Poids des agneaux à la naissance ;
  • Mode des naissances et sexe des agneaux ;
    • Conditions du milie

 

 

Chapitre IV :                                                                                         Matériels et méthodes.

1-Présentation de lélevage

Notre expérimentation a été réalisée au niveau de deux régions de la wilaya de TIARET, la région de DAHMOUNI à 16km de la wilaya et AIN MESBAH situé au sud de TIARET.

Le troupeau que nous avons utilisé dans notre étude appartient à la race Rumbi. Cette race se concentre surtout au Sud Ouest Algérien plus précisément à TIARET, SOUGUEUR, Djebel Amour, Djebel Nador et en nombre moins important à l’Est (Khenchla) (Chellig, 1992).

Les animaux vivent dans des bergeries, ou la conduite d’élevage est purement extensif qui dépendent essentiellement des disponibilités fourragères dans des régions qui n’étaient pas fameuses durant le premier semestre de l’année 2005 vue la sècheresse qui régnait au cour de cette période.

2- Produits et instrument

2-1-Eponge vaginale

Les hormones utilisées pour la synchronisation sont le Flurogetérone acétate (éponges vaginales imprégnées de 40 mg de FGA (le SYNCHRO PART) et la PMSG de 300, 360 et 400 UI.

Sur le marcher, les éponges sont conditionnées dans des sacs en plastique, a raison de 25 par sac, a conservé à l’abri de la lumière et de l’humidité. Elles sont de forme cylindrique, en mousse de poly uréthane, présentant à l’une des extrémités un fil qui permet leur retrait à la fin du traitement.

2-2-L’applicateur

L’applicateur est formé d’un tube en plastique dure a surface lisse, qu’on peut facilement nettoyer et désinfecter. L’extrémité antérieur de ce tube est biseauté et un poussoir qui sert à propulser l’éponge au fond du vagin.

2-3-PMSG

La    gonadotropine    sérique    de   jument    gravide    (PMSG),    utilisée    dans    notre expérimentation, est commercialisé sous le nom de SYNCHRO-PART-PMSG.

2-4-sinfectant

Entre deux poses d’éponges, l’applicateur est trempe dans un seau renfermant une solution qui contient un désinfectant commercialisé sous le nom de (SYNCHRO-PART désinfectant) pour éviter toute transmission de germes d’une femelle à l’autre.

2-5-Matériel d’identification

Tous les animaux sont identifiés à l’aide d’un numéro porté par une boucle fixée sur la face externe de l’oreille.

Notre étude a porté sur la   synchronisation des chaleurs chez deux catégories de

femelles, des Antenaises et des brebis multipares dans différentes régions de la wilaya de TIARET. Afin de comparer l’efficacité de différents protocoles de synchronisation des chaleurs.

1- Le premier protocole

Ce travail à été réaliser dans la région de DAHMOUNI pendant l’automne. On a utilisé 30 antenaises âgées de 1 an, ces dernières ont reçut une bonne alimentation avec un complément vitaminique et un flushing de 300g d’aliment concentré utilisé par tête et par jours, pendant 4 semaines avant la lutte et 3 semaines après la lutte naturelle.

On a synchronisé les antenaises on utilisant des éponges vaginales imprégnées de FGA (40mg) et le retrait de ces éponges après 14 jours.

Le jour de retrait, toutes les antenaises ont été synchronisées et ont été injectées différentes doses de PMSG.

Les animaux ont été répartis en 3 lots de 10 antenaises, numéroté respectivement par les numéro : I, II et III.

Le lot I:           n’a reçu aucun traitement (sans PMSG) ;

Le lot II :        a reçu une dose de 300UI de PMSG ;

Le lot III :       a reçu une dose de 400UI de PMSG.

Les antenaises ont été tous saillies après le retrait des éponges et l’apparition des chaleurs a eu lieu entre 36 et 48 heurs.

I-1- Méthode de travail :

  1. Imprégnée l’éponge par l’antibiotique ;
  2. Nettoyer l’applicateur entre chaque pose par du permanganate de potassium;
  3. Induire l’applicateur de vaseline pour permettre une progression facile dans le vagin ; 4. Introduire l’éponge par l’extrémité biseautée du tube, l’attache du fils en premier ;
  4. Introduire la tige du poussoir dans le tube, et le maintenir à l’extérieur du tube ; 6. Introduire l’applicateur sans brusquerie jusqu’au fond du vagin ;
  5. Maintenir la tige du poussoir en place et retirer et le tube de 2 a 3 cm pour libérer l’éponge ; retirer le poussoir et le tube hors du vagin ;
  6. Une fois l’éponge en place, il faut vérifier que le fils est bien visible à l’extérieur ; 9. La femelle épongée sera marquée au marqueur ;
  1. Après la pose, les brebis restent dans le calm

La pose d’éponge vaginale a lieu le Mercredi 13/12/2005 dans le matin ; le retrait des éponges à lieu le 28/12/2005à 13 heurs suivis d’une injection de 300et 400UI de chronogest (PMSG) par brebis

L’entré des béliers pour la lutte naturelle a eu lieu le 30/12/2005

Leur retrait s’est effectué le 3/01/2006.le nombre de béliers utilisés est de 4 pour les trois lots. Ces béliers sont fertiles recevaient le même supplémentaire d’aliment que les antenaises (flushing).

1-2- Deuxièmes protocoles

Le travail à été réaliser dans la région de AIN MESBAH pendant le printemps. On a utilisés 60 brebis multipares. Ces brebis                       recevaient une bonne alimentation avec le même supplément d’aliment que les antenaise (flushing).

On a suivi le même travail que le précédent avec quelques modifications concernant la répartition des animaux et la dose du traitement PMSG utilisé qui est de 360UI

Les 50 brebis sont réparties en 2 lots, lot I et lot II dans chaque lot il y a 25 brebis ; 39brebis ont reçus la dose de 360 UI de PMSG (une brebis a perdu son éponge dans le lot II) ; et 10brebis n’ont pas reçus le traitement.

Les brebis sont tous saillies par les béliers (on a utilisé 8 béliers).

1-3- Troisièmes protocoles

Consiste en une analyse rétrospective des résultats de synchronisation. En procédant à une comparaison l’efficacité de deux produits (Sanofi et Intervet), sur le taux de fertilité et le taux de prolificité.

Chapitre V :                                                                                        sultats et discussions.

A/ RESULTATS

Pour évaluer les résultats de nos études, on a tenu compte des paramètres suivants :

  • Le taux de la fertilité globale: est (le nombre de brebis ayant mis bas/ le nombre de brebis mise a la reproduction) x100.
  • Le taux de fécondité : est (nombre d’agneaux nés/ nombre de brebis mise à la reproduction) x100.
  • Le taux de prolificité : est (nombre d’agneaux nés/ nombre de brebis ayant mis bas)

1- le premier protocole :

Le premier lot (des brebis sans PMSG):

  1. Tous les antenaises sont venues en chaleurs après 48 heurs ;
  2. Il n’ y a pas eu de naissanc

Le deuxième lot (les brebis de 300UI de PMSG)

  • Tous les antenaises sont venues en chaleurs après 36 heures ;
  • Il n’ y a eu pas de naissanc

Le troisième lot (les brebis de 400UI de PMSG) :

  • Tous les antenaises sont venues en chaleurs après 48heures ;
  • Il y a deux naissance

Les résultats que nous avons obtenus sont résumés dans le Tableau 6.

Tableau 6 : taux de fertilité et prolificité et moment d’apparition des chaleurs selon différent procédés de synchronisation.

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2-Deuxième protocole : 30

Le premier lot (40 brebis avec PMSG de 360 UI)

Pour les 40 brebis on a obtenus 34 naissances

Le deuxième lot (10brebis sans PMSG)

  • Pour les 10 brebis on a eu 4 naissances
  • L’apparition des chaleurs dans les deux lots est résumée dans le Tableau

Tableau 7 : l’impacte de la PMSG sur l’apparition des chaleurs (en printemps).



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D’après ces deux tableaux, nous pouvons constater que les traitements qui ont influencé sur la fertilité et la prolificité sont respectivement les éponges vaginales utilisées seules et les éponges vaginales associées à des doses de 300, 360 et 400UI de PMSG.

Le troisième protocole

Nous avons résumé les résultats que nous avons obtenus dans le tableau suivant :

Tableau 8 : les taux de fertilité et de prolificité selon le type de produit utilisés.

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B/DISCUSSION

1-Le premier et le deuxième protocole

Sur les 30 antenaises mises en lutte traitées avec la PMSG ou non traitées, on a eu seulement deux naissances. Le taux de fertilité a été de (2/10) et le taux de prolificité a été de

(0) qui sont relativement bas par rapport a celui des brebis qui ont eu 38agneaux en contre saison.

Cette baisse de fertilité et de prolificité, malgré la bonne alimentation et le flushing peut être due à deux facteurs :

L’effet de l’age des mères ; des antenaises encore immature ou le nombre de béliers étaient trop insuffisant

Les antenaises utilisées étaient jeunes, âgées de 1 an ; a cette age la fertilité et la

prolificité sont encore légèrement faibles. Selon     Prud’hon (1971)et Coussinard (1970)

indiquent que le nombre d’agneaux nés et la prolificité   augmentent avec l’age des brebis ;

elles atteint leurs maximum à l’age de 4 à 6ans, puis elle décroît. Aussi nous pouvons expliquer le nombre d’antenaise mis en lutte et qui se sont retrouvées vide par la immaturité, ces antenaises n’ont jamais mises bas c’est leurs première fécondation. Par contre les brebis de AIN MESBAH utilisées sont plus âgées et déjà mises bas.

2-Dicussion du troisième protocole

Sur 240 brebis qui ont été mises à la lutte et traitées avec les produits de Sanofi, nous avons obtenu un taux de fertilité de 72,48% par contre les 188 brebis traitées avec les produits Intervet, nous avons obtenu un taux de fertilité qui est de 82,43%.

Ce derniers est cependant plus élevé par rapport au 1 er (72,48). Ce qui explique que les

produits Sanofi donne moins de résultats que ceux d’Intervet.

Concernant la prolificité, de même, les résultats obtenus avec les produits Intervet ont été meilleurs avec un taux de prolificité de 122,14% contre 108 ,32% pour les brebis traitées avec les produits Sanofi.

Nos résultats montrent, pour les brebis, une satisfaction de point de vue de prolificité avec des taux plus au moins acceptable.

 
 

CONCLUSION

Après cette étude qui a été faite sur notre cheptel ovin de race Rumbi, a fin d’améliorer les performances de sa reproduction, nous a permet de conclure que :

Le traitement par les éponges vaginales imprégnées de progestagènes (40 mg de FGA) permet d’induire et de synchroniser l’oestrus chez les antenaises et les brebis de race (Rumbi), sans l’amélioration de fertilité et de prolificité.

L’utilisation de l’éponge imprégnée de progestagènes (FGA), associée par différentes doses de PMSG, permet l’amélioration des taux de fertilité et de prolificité.

Toute fois, pour la réussite de cette technique, il est nécessaire de programmer un régime alimentaire très équilibré aux alentours de la période des luttes (flushing), ainsi il faut que les brebis doivent être âgées et multipares, le nombre de bélier utilisé doit être suffisant.

En fin l’induction de l’oestrus et la synchronisation des chaleurs par les progestagènes associé à PMSG, sont donc un moyen pour bien organiser un élevage

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