Selon le groupe de la société S.C.H.L (2004), on peut déterminer la texture du sol par deux méthodes :
Méthode directe (sur place)
Selon DENHOLM et SCHUT (1989), trois tests sur terrains peuvent aider à déterminer à peu près la texture du sol :
Impression à toucher :
Ecraser une petite quantité de sol, en le frottant entre l’index et la paume de l’autre main ; frottez-en une partie entre le pouce et les doigts pour mesurer sa teneur en sable ; plus le sol est granuleux plus il contient du sable.
Poignée de terre :
Compresser une quantité de sol dans la main pendant un certain temps. Si le sol après l’ouverture de la main conserve sa forme c’est à dire il contient d’argile. Plus cette forme résiste longtemps plus le pourcentage d’argile est élevé.
Le ruban de terre :
Rouler une poignée de terre sous forme de cigarette et comprimer la entre le pouce et l’index pour former le ruban le plus long et le plus mince. On distingue qu’un sol limoneux formera des flocons plus qu’un ruban, et un sol à forte teneur en argile forme un ruban plus long et plus mince (figure n° 04).
Méthode indirecte au laboratoire
L’analyse granulométrique a pour objet de déterminer les proportions des particules minérales inférieures à 2mm selon la classification d’ATTERBERG (1912).
- 200 µ < sables grossiers < 2 mm
- 20 µ < sables fins < 200 µ
- 2 µ < limons < 20 µ
- Argiles < 2 µ
L’analyse granulométrique réalisée sur la terre fine suivant une méthode internationale modifiée par l’emploi de la méthode de pipette de Robinsons, selon SOLTNER (1986) consiste en quatre étapes essentielles :
- La disparition ou l’élimination de la matière organique qui soude les éléments en agrégats par l’eau oxygénée.
- La disparition d’argile enrobant les particules par l’héxamétaphosphates de sodium et l’agitation mécanique.
- Les prélèvements au cours de sédimentation sur une profondeur et un moment précis pour chaque élément.
- La séparation enfin des sables fins et grossiers par tamisage.
Après le séchage des échantillons dans l’étuve à 105 °C pendant 24 heures on va peser les échantillons.
Avec des formules mathématiques, on peut déterminer le pourcentage de chaque élément dans le sol.
Selon AFFEISSA (2000), ces constituants se trouvent généralement dans tous les sols avec des proportions variables selon le type du sol.
D’après BAIZE et JABIOL (1995) ; MOREL (1996), pour choisir une classe texturale, il faut essayer d’apprécier la part des trois constituants majeurs (argile, limon et sable) selon les principaux triangles français (figure n° 05), par exemple :
- Limon sableux : On détecte bien la présence du sable mais il n’est pas dominant car la sensation « talqueuse » domine ; échantillon non collant ;
- Sable limoneux : Les sensations dues au sable deviennent dominantes dans le mélange ;
- Sable argileux : Les sensations dues au sable restent dominantes mais l’échantillon devient plus ou moins collant et plastique ;
- Argile sableuse : Le matériau humide est plastique, dur collant mais frotte encore nettement ;
- Argile limoneuse : Echantillon doux comme le limon mais moins souple et légèrement collant.
Selon BAIZE et JABIOLE (1995), une dénomination du type « argile sableuse » ou « argilo sableux » n’indique pas qu’il y a majorité de particules inférieures à 2 µm dans l’échantillon, mais que les propriétés dues à l’argile y dominent. Pour cette raison la classe texturale « argilo sableuse » débute :
- à 25 % d’argile dans le triangle de JAMAGNE ; ¾ à 18 – 5 % pour le triangle de GEPPA ; ¾ à 15 % pour HENIN.
Source:
ZAABOUBI Siham 2007. EFFETS COMPARATIFS DE DEUX OUTILS ARATOIRES (DISQUES – DENTS) ET DE DIFFERENTS PRECEDENTS CULTURAUX SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES D’UN SOL CULTIVE EN CEREALES DANS LA REGION DE TIMGAD.
Université EL-HADJ LAKHDAR- BATNA.