La pomme de terre, avant de se retrouver dans les assiettes du monde entier, a parcouru différentes étapes qui ont rythmé son histoire. Ses débuts se situent huit mille ans avant J.- C., (Rosenblatt et al, 2002) lorsque les indigènes du Pérou commencèrent à la cultiver dans la Cordillère des Andes, entre 3000 et 4500 m d’altitude.
Au 16éme siècle, la recherche de trésors et du pays d’EL Dorado, les conquistadors espagnols ont découvert la pomme de terre dans les potages des indigènes .Dés lors, le précieux légume entrepris son périple vers l’Europe (Anonyme, 2000). Il passe en Italie et en Espagne à la fin du 16éme siècle.
S’introduit en Angleterre, puis gagne l’Irlande. Dés le milieu du 17éme siècle, il est connu en Allemagne et de là, se propage vers l’est, suivant les colonies allemandes qui s’enfoncent dans les pays slaves et vers l’ouest, pays de Montbéliard, Franche-Comté et Alsace (Poitrineau, 2001). Au début du 18éme siècle, la plante de la pomme de terre a été introduite en Amérique du nord (Anonyme, 2004).
En Algérie, la pomme de terre a probablement, été introduite une première fois au 16émesiècle par les Maures andalous qui ont propagé les autres cultures dans la région : tomate, poivron, maïs, tabac puis elle est tombée dans l’oubli n’ayant pas suscité d’intérêt.
Dans la deuxième moitié du 19éme siècle, les colons vont la cultiver pour leur usage, car les algériens y sont réticents malgré les disettes successives. C’est la dernière grande famine des années 30/40 qui viendra à bout de cette opposition (Meziane, 1991).