La biomasse désigne l’ensemble de la matière organique d’origine végétale et animale. Elle fut la source d’énergie la plus exploitée par l’homme. Son utilisation remonte à la maîtrise du feu, il y a environ 450 000 ans. La biomasse a été définie dans la Directive 2009/28/CE du Parlement européen et du Conseil relative à l’énergie produite à partir de sources renouvelables comme suit : « la fraction biodégradable des produits, des déchets et des résidus d’origine biologique provenant de l’agriculture (y compris les substances végétales et animales), de la sylviculture et des industries connexes, y compris la pêche et l’aquaculture, ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et municipaux » (Barchmann et al., 2012). Le principe d’obtenir de l’énergie à partir de la biomasse consiste à transformer des matières ou déchets renouvelables d’origine végétale ou animale en énergie en les brûlant, en les laissant pourrir (fermentation), ou en les transformant chimiquement.
L’incinération en tant que combustible du bois, des déchets agricoles, domestiques, ou industriels, est largement utilisée à travers tous les pays, pour produire de la chaleur essentiellement dans la mesure où une tonne de déchets organiques secs équivaut à une tonne de charbon. Par ailleurs, la digestion anaérobie de la biomasse produit du méthane, appelé fort justement « biogaz » et la fermentation microbienne des sucres contenus dans les plantes riches en sucre (betteraves, topinambours, canne à sucre, etc.) ou en amidon (pomme de terre, maïs, manioc) ou encore dans les plantes ligneuses (bois, paille, etc.) produit de l’alcool, dit « bioéthanol» (Mogg, 2004). En outre, les huiles végétales carburants (colza, tournesol, coprah, palme, arachide, etc.) peuvent être utilisées après avoir été pressées à froid. Elles sont utilisées à 100 % comme biocarburant pour tous les moteurs diesel (inventé à l’origine pour ce type de carburant), avec quelques modifications mineures visant à réchauffer le carburant en question, ou, sans modification, en les mélangeant avec du gazole ordinaire (30 % sur tous les véhicules, et jusqu’à 50 % selon les cas). Enfin, les esters sont issus du mélange d’huile de graines oléagineuses (soja et colza par exemple) avec alcool, en effet, diester communément connu sous la nomination « biodiesel » est, en fait, issu de la transformation des huiles végétales en question, selon une réaction physico-chimique appelée trans estérification (Attar, 2013).
One thought
Pingback: Energies renouvelables, une priorité en Algérie - agronomie