Il n’existe actuellement aucun moyen réellement efficace pour contrôler totalement ces maladies, les mesures de contrôle demeurent dans leur globalité d’ordre préventif (ROUXEL et al., 1979).
1. Lutte culturale
La rotation des cultures demeure une bonne prévention. Le déchaumage, les dates optimales de semis, les conditions de labour ainsi que l’élimination des mauvaises herbes (SEMAL, 1989).
Les amendements organiques et minéraux permet de contrôler diverses espèces de Fusarium, ces amendements sont un mélange de 4,4% de bagasse (résidus de canne à sucre), 8,4% de son de riz, 4.25% de coquilles d’huitres, 8,5% d’urée, 1,04% de nitrate de potassium, 13,16% de super phosphate de calcium et 60,5% de cendres minérales (BOOTH, 1971).
2. Lutte physique
ANCHISI et al., (1985) ont développé un traitement à l’eau chaude pour protéger les plants dans un sol où la maladie s’est déjà manifestée. La méthode consiste à traiter les racines avec de l’eau à 48-49°C pendant 30 secondes avant de les transplanter au moins 48 heures après, cela stimule la croissance des racines et les renforce.
3. Lutte biologique
Les interactions plante-microorganismes sont complexes et celles menant au biocontrôle peuvent inclure l’antibiose, la compétition, l’induction des mécanismes de défense de la plante et la prédation (BENIZRI et al., 2001). La lutte contre les agents pathogènes telluriques, se fait principalement via les bactéries appartenant aux quatre genres (Streptomyces, Bacillus, Agrobacterium, et Pseudomonas), et des champignons des genres Ampelomyces, Candida, Coniothyrium, Trichoderma, et Fusarium oxysporum non pathogènes (MCSPADDEN et GRAVEL, 2002).
Des recherches se sont orientées vers des méthodes alternatives de lutte biologique notamment vers l’usage des métabolites secondaires des plantes tels que les huiles essentielles qui ont donné des résultats intéressants sur les mycoses (HAMINI et al., 2014). Les extraits de ces plantes auraient ainsi des propriétés antifongiques et antibactériennes (OXENHAM et al., 2005).
4. Lutte génétique
L’obtention régulière de variétés améliorées et résistantes est une opération de longue haleine qui nécessite des moyens de recherches importants (SEMAL, 1989).
Les variétés cultivées sous abri sont généralement résistants à deux champignons: verticillim dahliae et Fusarium oxysporum (LATTEROT, 1996).
5. Lutte chimique
Elle est efficace mais présente beaucoup d’effets néfastes, elle se fait par une désinfection du sol à l’aide de fongicides.
Les fongicides les plus utilisés reste le triazole et ses dérivés qui sont des composées très actifs grâce à leur noyau qui possède une activité pharmacologique, antibactérienne, antifongique et hypoglycémique (HAMOIR et al., 2001).
Source:
Saighi Imane et Ben Hamdi Merièm 2020 . Identification et caractérisation des maladies fongiques de pomme de terre et essai de lutte biologique par les extraits végétaux dans la région d’EL-Oued.
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