La qualification « dangereux » est appliquée aux espèces susceptible de faire des dégâts sur les cultures vivres ou industrielles. L’ingestion par les criquets de pesticides ou de végétaux toxiques peut provoquer des empoisonnements chez l’homme lorsque le dernier en consomme .Mais aucune maladie ne paraît de voir être transmise aux hommes et aux plantes par les criquets. Encore que quelques coïncidences aient été notées entre des arrivées massives de criquets et des maladies respiratoires chez l’homme, des cas d’allergie ont été relevés.
Les acridiens ont toujours été considérés comme un fléau et une catastrophe naturelle (TANKARI DAN, BADJO, 2001).
La menace acridienne a laissée des traces indélébiles dans la mémoire des hommes, en effet les dégâts causés par les acridiens sont suivis de famine dans le pays pauvres.
Dans un passé récent, les acridiens ont occupés à plusieurs reprises. Le premier plan de l’actualité des ravageurs : pullulations des sautériaux dans le Sahel en 1974 et 1975 puis du criquet pèlerin « Schistocera gregaria » autour de la mer rouge et du criquet migrateur « locusta migratoria » dans le Sud du bassin du lac Tchad en 1979 et 1980 (APPERT et DEUSE, 1982).
En 1986, les pertes agricoles causées par les acridiens dans sept pays du Sahel ont été estimées à 77 millions de dollars soit 8% de la valeur commerciale des céréales. Le coût de la lutte anti- acridienne est revenue à 31 millions de dollars (OULD- El-HADJ, 1991).Le total des pertes annuelles dues aux sautériaux est suffisamment élevé pour que ces insectes soient classés comme des ennemis majeurs des cultures, cette perte diffère en fonction de l’espèce, en raison de sa densité, de ses besoins alimentaires et de la plante cultivée attaquée.
D’après OULD- El HADJ (2002), en 1995, malgré une accalmie dans tout le sahel, on a assisté à de fortes concentrations de Schitocerca gregaria dans la Wilaya d’Adrar, plus de 10.000 hectares ont été traités à cet effet et près de 11.000 litres d’insecticides ont été utilisés, sans arriver à bout de ce locuste.
En 2004, les besoins nécessaire pour contenir la menace acridienne en Afrique de l’Ouest 9 millions de dollars, en début d’année et atteindre les 100 millions de dollars en septembre 2004 (FALILA GBADAM, 2004).
D’après OUELD El-HADJ (2002), les espèces acridiennes susceptibles de revêtir une importance économique par l’ampleur des dégâts qu’elles peuvent occasionner aux cultures sont ; Schistocerca gregaria , Locusta migratoria , Oedaleus senegalensis (Krauss, 1877), Sphingnontus (Walker, 1870). Acrotylus patruelis patruelis (Herrich schaffer, 1838) et Pyrgomorpha cognata (Kranss, 1877).
source :
Naima BENKENANA 2006 : Analyse biosystématique, écologique et quelques aspects de la biologie des espèces acridiennes d’importance économique dans la région de Constantine .