Toutes les espèces végétales ont les mêmes compartiments aériens, ceux ci sont exploités pour l’alimentation des ruminants : les feuilles, les tiges et les inflorescences. La plante comporte aussi un compartiment racinaire qui va jouer un rôle essentiel pour l’alimentation hydrique et minérale au long d’un cycle (Borget, 1989).
1. Système racinaire
Il est le plus souvent de type pivotant. Ce mode d’enracinement, assure une bonne colonisation des couches profondes des sols. A titre d’exemple les racines des luzernes peuvent exploiter une profondeur du sol allant jusqu’ à un mètre. Une des caractéristiques les plus marquantes des légumineuses est la présence sur les racines de nodosités qui renferment le Rhizobium, bactérie vivant en symbiose avec le végétal (Huyghe, 2005).
La symbiose Rhizobium–légumineuse se met en place, lorsque la bactérie forme des facteurs de nodulation (dites facteurs nod) qui peuvent être reconnus par la plante (Murchex et al., 2005) ; Cette particularité permet une production d’un fourrage riche en azote sans aucune fourniture d’engrais azotés.
Une autre association plus courante ; c’est la symbiose mycorhizienne à arbuscules, qui résulte de l’association avec des champignons de l’ordre des Glomales, qui permet aux plantes d’améliorer leur nutrition hydrique et minérale, en particulier phosphatée.
La recherche commence à entrevoir des applications agronomiques possibles notamment, par l’inoculation au moment du semis. Des résultats sont déjà obtenus pour quelques plantes fourragères, cas du Sulla (Giovannetti et Hepper,1985 ; Azcon-Aguilar et al.,1986 ; Toussaint et al., 2004 ; Labidis et al., 2008).
2. Système aérien
Les feuilles des légumineuses sont composées de plusieurs folioles, et portent des stipules à la base des pétioles. La plus part des genres qui intéressent la production fourragère sont trifoliés (luzerne, trèfle…), à l’exception de la première feuille, souvent plus simple (unifoliée). Chaque pied de légumineuse peut développer plusieurs ramifications à partir de bourgeons situés au niveau du collet. Les inflorescences sont en grappes ou en capitules, comportant de nombreuses fleurs, les fruits sont en gousses et contiennent plusieurs graines (Doree, 2000).
Source:
GAAD, Djouher 2010 , Contribution à l’etude morphologique et phénologique de 29 populations Algériennes de Sulla coronaria L. Medik. (Syn. Hedysarum coronarium L.)