La prophylaxie en élevage avicole

La prophylaxie en élevage avicole
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La prophylaxie offre plusieurs possibilités différentes suivant qu’il s’agit d’un élevage sain que l’on veut protéger, ou d’un élevage déjà affecté.
A fin de limiter les possibilités de contamination d’un élevage, il faut :

  • éviter la proximité des grands axes de circulation fréquentés par des véhicules allant d’un élevage à l’autre.
  • l’éloigner le plus possible de tout autre élevage.
  • distance entre bâtiments.

Plus les bâtiments sont rapprochés plus le risque d’une contamination, d’un bâtiment à l’autre est grande. La distance entre deux bâtiment ne devrait jamais être inférieure à 30 mètre (SAZY1984 et COLIN 1993)

  •  Séparation des élevages. Des travaux, notamment ceux de SAZY (1984), FRANCART et al (1991), montrent que les élevages mixtes à la fois des poulets de chair et des pondeuses sont significativement plus contaminés que les élevages spécialisés.
  •  La bande unique. Chaque phase de la production devrait se faire en bande unique, afin de respecter « tout pleintout vide » (SAZY, 1984 et COLIN ,1993).
  • Vide sanitaire. La durée minimale du vide sanitaire doit correspondre au temps nécessaire pour assécher entièrement le poulailler soit en moyenne une quinzaine de jours, cette période sera donc plus longue en saison froide et humide.

1- La prophylaxie médicale

Elle est basée sur l’utilisation des différents produits pharmaceutiques soit pour des fins préventifs tel que la vaccination ou bien des fins thérapeutiques (chimio-prévention).

1-1-La vaccination

Il existe pour chaque type de vaccin une ou plusieurs techniques, d’application individuelles ou collectives. La meilleure méthode demeure la vaccination individuelle, mais pour des raisons économiques et pratiques, les méthodes de vaccinations collectives sont le plus souvent mises en place.

1-1-1-Méthodes individuelles

1-1-1-1-Instillation oculo-nasale (goutte dans l’œil)

Déposer une goutte de suspension vaccinale sur le globe oculaire ou le conduit nasal à l’aide d’un compte-goutte calibré (généralement 1000 gouttes pour 30 ml).
Cette méthode est préconiser surtout en primo vaccination pour les vaccins suivants :
PESTO, SSOTASEC, BIOHRAL, LARYNGOTRACHEITE …….etc.
Cette vaccination (goutte dans l’œil) permet de développer à la fois l’immunité locale et générale, grâce à la présence la glande de Harder située en arrière de la 3è popiére. Elle est souvent pratiquée en même temps que l’injection d’un vaccin inactivé huileux (Newcastle, Gumboro par exemple).

1-1-1-2-Trempage du bec

Le bec sera tremper jusqu’au narines de façon à faire pénétrer la solution vaccinale dans les conduits nasaux (150 à 200 ml pour 1000 poussins). Le trempage du bec constitue en faite une variante de l’instillation oculo-nasale. Il ne doit s’appliquer que sur des poussins de moins d’une semaine d’age.

1-1-1 -3-Transfiction et scarification

Ces méthodes sont réservées au seul vaccin vivant ne pouvant être administré que par cette voie, c’est-à-dire le vaccin cotre la variole aviaire.
La transfixion de la membrane alaire à l’aide d’une double aiguille cannelée est largement préférée à la scarification de la peau de la cuisse, à l’aide d’un vaccinostyle.

1-1-1-4-Injection intramusculaire est sous-cutanée

Les vaccins injectables sont, soit remis en suspension dans leur diluant avant d’être injecter (vaccin vivant), soit l’emploi (vaccin inactiver). La voie sous-cutanée est préconisée à la base du cou pour poulet de chair et le dindon, pour des raisons pratiques d’utilisation (MERIAL, 2003). La voie intramusculaire est préconisée essentiellement chez les reproducteurs et les poules pondeuses au niveau des muscles du bréchet, notamment pour tous les vaccins inactivés en adjuvant huileux, utilisés en rappel avant l’entrée en ponte.

1-1-2-Les méthodes collectives

1-1-2-1-Vaccination par eau de boisson

Cette méthode ne peut s’appliquer que pour des volailles de plus de 4 jours, en raison de la trop grande variabilité de la consommation d’eau pendant les premiers jours de vie.
Pour utiliser l’eau de boisson comme support de vaccin, il est important qu’elle soit exempte de matières organiques,de chlore,de désinfectants,de cuivre et de fer. Il faut assoiffer les volailles pendant ½ à 1h30 avant la distribution de la solution vaccinale, de préférence aux heures fraîche de la matinée.

1-1-2-2-Vaccination par pulvérisation

Cette méthode consiste à pulvériser une solution vaccinale de telle sorte que les gouttelettes contenant un n ombre suffisant de particules virales vivantes entrent en contacte avec les muqueuses de l’œil et/ou de l’appareil respiratoire pour que le virus vaccinal s’y multiplie. La réponse immunitaire sera d’abord locale, puis générale. La pulvérisation est donc particulièrement indiquer pour la vaccination avec des virus peu agressifs, à tropisme respiratoire (par ex : les souches HB1et la Sota contre la maladie de Newcastle, H120 cotre la bronchite infectieuse……etc.).
nébulisation /Atomisation : selon la taille des gouttelettes émises par l’appareil de pulvérisation on parlera de :

  • nébulisation (ou coarse spray) avec des gouttes de 70 à 150µ.
  • atomisation (ou fine spray) avec des gouttelettes de 15 à 50µ.

1-2-La chemio-prévention

Elle rend l’animal réfractaire pendant le temps de rémanence d’une drogue dans l’organisme ne connaît en aviculture que deux indications : les coccidioses et les pullorose (HAMMOUDI, 1998).

2- Prophylaxie sanitaire

2-1-Conception des bâtiments

Il existe des nombreux modes d’élevages.
Les qualités requises pour les bâtiments d’élevage peuvent être résumer comme suit :

  • la construction doit être à la fois économique et rationnelle.
  • les locaux seront d’un nettoyage et d’un entretien aisés.
  •  les installations permettront la réalisation facile et rapide des taches quotidiennes.
  • les bâtiments seront conformes aux normes d’élevage relatif à la densité d’occupation, à l’ambiance climatique et à l’hygiène (SAZY, 1984 et COLIN, 1993).

2-1-1-Normes et règles à respecter lors de la construction

  •  Densité d’occupation Poulets de chair et poulettes ne pas dépasser 10 à 12 sujets par m².Le couloir centrale de surveillance n’étant pas indispensable ,cette densité correspond à une surface totale de 100 à 120 m² pour 1000 sujets. Poules pondeuses : prévoir au maximum 6 sujet par m². Il est souhaitable d’aménager un couloir central de surveillance de 1,5m de large qui permet la récolte des œufs à l’intérieur des locaux d’élevage. La surface totale (couloir compris) nécessaire pour 1000 volailles sera donc 200 m².
  •  Ambiance climatique Les règles ci-après visent principalement à maintenir dans le bâtiment une température et un degré hygrométrique convenable.
  •  Hygiène Le murs intérieurs et le sol des bâtiments seront lisses et sans fissures pour éviter l’incrustation des parasites dans les revêtements et faciliter le nettoyage et la désinfection pendant le vide sanitaire (Anonyme, 1984).

Le sol sera en ponte légère (2%) vers le mur extérieur pour permettre l’évacuation des eaux de lavage par les orifices latéraux prévus en bas des murs et munis des fermetures (GUINEERT et THIBAULT, 1992).
Un pédiluve sera aménager à l’entrée de chaque bâtiment.
L’idéal est de le mettre à l’intérieur du poulailler pour éviter la dilution du désinfectant par les eaux de pluies.
Il occupera toute la largeur de l’entrée et sera suffisamment long pour éviter qu’il ne soit enjambé.
Chaque bâtiment sera doté d’un point d’eau avec évacuation et d’une aire d’entreposage des aliments.

2-1-2-Matériels d’alimentation et d’abreuvement

Il existe une large gamme de matériels d’alimentation commercialisés localement et certains peuvent être fabriqué par les éleveurs eux-mêmes.
Les mangeoires et les abreuvoirs seront conçus de manière à éviter les gaspillages d’eau et de nourriture et à) éviter les pollutions par les fientes. Le matériel sera construit de préférence en matière plastique ou en métal galvanisé pour en faciliter le nettoyage. Pour les élevages de dimension moyenne, les abreuvoirs les plus rationnels du point de vue propreté et gaspillage sont de type siphoïde. Les mangeoires à section hexagonale limitent les gaspillages et la pollution de la nourriture. Les dimensions de ce matériel seront adapter à la taille des volailles : poussins, animaux en croissance et adultes.
L’automatisation est conseillée dans les grandes exploitations uniquement (plus de 10000 sujets) :
utilisation de trémies de grande capacité, tapis roulant servant à distribuer le provende, abreuvoirs, sdiphoides, racordés à la conduite d’eau….etc.

2-1-3-Autres matériels d’élevage

Les caractéristiques techniques se rapportant aux lampes chauffantes, éleveuses, nids de ponte, perchoirs.

2-2-Lutte contre les rongeurs

2-2-1-Désinfection

Les élevages de volailles attirent un certain nombre de parasites externes (poux, mouches….etc.), qui peuvent être des vecteurs de maladies et des prédateurs à perturber les animaux. La destruction de ces parasites doit être entreprise pendant la période de nettoyage. Dés le départ des volailles, avant refroidissement du bâtiment, la pulvérisation d’un insecticide sur la litière et sur les parois du bâtiment permettra la destruction d’une partie importante de ces parasites avant leur migration dans les parois.
Ensuite, après le vide sanitaire, avant la remise en place des équipements, une nouvelle pulvérisation, éventuellement une thermo nébulisation d’une substance insecticide rémanente empêchera ou retardera la réapparition des parasites (ISA, 1996).

2-2-2-Dératisation

Les rogneurs, rats et souris, outre leur effet prédateur d’aliment, peuvent servir de vecteurs de maladies bactériennes, notamment, des salmonelloses.
La lutte contre les rongeurs s’opère pendant la désinfection entre deux bandes et s’entretient ensuite en déposant chaque mois des appâts à base d’anticoagulants dans les endroits les plus fréquentés par les rongeurs (DROWIN, 1986).

2-3-Hygienne en cours d’élevage

2-3-1-Désinfection des poulaillers

La désinfection des poulaillers et de ses annexes est indispensable pour prévenir les problèmes sanitaires.

2-3-1-1-Nettoyage

Le nettoyage est une étape essentielle de maîtrise sanitaire des maladies. L’élimination mécanique de toutes les souillures du bâtiment de haut en bas est impérative. Il est nécessaire d’utiliser un matériel de nettoyage à haute pression pouvant profiter de l’eau chaude mais quelques principes de base sont à respecter (DIDIER, 1997).

2-3-1-2-Décontamination

a) Décontamination par les agents chimiques

La première application d’un désinfectant se fera dans les 24 heures après lavage sur des infacés ressuyée, encore légèrement humides mais non ruisselantes pour que la solution de désinfection pénètre plus facilement et qu’elle soit plus efficace. En effet aussitôt après le lavage, du fait de l’humidité des bactéries et champignons se multiplient, s’agissant de microorganismes n’ayant pas encore acquis une forme de résistant.
D’après DIDER (1997), le choix du meilleur désinfectant doit se faire suivant les critères et qualités suivantes :

  • spectre d’activité germicide le plus étendu que possible sans risque de résistance ;
  • action rapide et durable (rémanence) ;
  • efficacité malgré la présence de matières organiques et quelle que soit la dureté de l’eau ;
  • pouvoir détergent spécifique ou activité au moins conservées avec un détergent ;
  • atoxique pour l’homme et les animaux ;
  • non corrosif pour les bâtiments et le matériel ;
  • odeur agréable ou au moins nulle ;
  • facile d’emploi et économique.
b) Décontamination par les agents physiques

Ils agissent par les hautes températures en coagulant les protéines ou par effet cuisant des radiations (Rayon-Ultra-Violets). On peut donc ainsi désinfecter efficacement du matériel métallique en revanche, la flamme est moins efficace sur les bétons et le fibrociment parce qu’ils refroidissent. De ce fait la désinfection par la flamme est longue, coûteuse en combustible et main d’œuvre, cette méthode ne peut s’envisager que pour des surfaces limitées.

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2 thoughts

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  1. Hoffenheim said:

    Merci et bonne journée

  2. Reda ASSAL said:

    merci j’ai besoin de liste des references cités dans cet aricle

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