Selon BALESDENT et al. (2015), les zones initialement dépourvues de vie peuvent être colonisées par des micro-organismes pionniers véhiculés par le courant d’air, dés lors que ces micro-organismes peuvent adhérer aux surfaces minérales qui se présentent, ces milieux étant souvent dépourvus de matière organique. Les cyanobactéries possèdent des capacités fonctionnelles métaboliques originales photosynthétiques, elles accumulent à partir du CO2 aérien quelques composés organiques. Elles en excrètent une fonction, en particulier des polysaccharides, qui leurs permettent d’adhérer aux surfaces minérales. Celles-ci libèrent ensuite d’autres éléments tels : phosphore, potassium, magnésium, calcium et quelques oligoéléments indispensables à tout être vivants.
De plus, certaines espèces de cyanobactéries sont fixatrices d’azote. Grâce à cette double fonction de fixation et de transformation de carbone et d’azote minéral en composés organiques, elles représentent le point de départ de toute possibilité de végétation. Des algues vertes et d’autres bactéries hétérotrophes vont se joindre à elles.
L’ensemble de tous ces pionniers crée ainsi une couche organique vivante à la surface du sol, la première croûte biologique de surface. Puis des champignons filamenteux et des lichens s’implantent sur ces croûtes et assurent leur croissance.
Source:
KHAMMES, Chaima et OUCIF LEBEHI, Sabrina 2017 . Etude de la relation entre les croûtes biologiques du sol et les plantes sahariennes (Zygophyllum album L.) dans la région d’El Oued.
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