L’agence de protection de l’environnement des États-Unis (USEPA) définit un pesticide comme étant n’importe quelle substance prévue pour empêcher, détruire, repousser ou atténuer n’importe quel parasite animal, végétal ou microorganisme.
Sous le nom de pesticides, sont également inclus les régulateurs de croissance des plantes, les défoliants (pour faire tomber les feuilles), les dessicants (pour absorber l’humidité), les agents qui réduisent le nombre de fruits ou évitent leur chute précoce ainsi que les substances appliquées avant ou après récolte pour conserver les produits pendant leur stockage et leur transport.
L’industrie des pesticides a fait un saut immense durant la deuxième moitié du XXe siècle. Cela peut être attribué à plusieurs raisons :
– la croissance exponentielle de la population mondiale,
– la recherche de rendements élevés,
– la protection de la qualité des produits alimentaires,
– une main d’œuvre plus réduite.
De nouvelles molécules ont été alors découvertes et d’autres ont été synthétisées grâce aux immenses progrès qu’a connus la chimie organique de synthèse. L’arsenal chimique de l’agriculture s’enrichissait alors, de jour en jour (Figure 2) (Calvet et al., 2005).
Actuellement, le marché des pesticides compte près de 100 familles chimiques:
(organophosphorés, organochlorés, carbamates, pyréthrinoïdes, triazines….) et plus de 10 000 formulations commerciales composées de la matière active et d’adjuvants et qui se présentent sous différentes formes (liquides, solides : granulés, poudres….) ce qui permet, par conséquent, de couvrir un très large spectre d’usage.
En 2011, le marché mondial des pesticides s’élevait à 44 milliards de dollars (33 milliards d’euros), en progression de 13,6 % par rapport à 2010. 31,7 % de ce chiffre d’affaires est réalisé en Europe. Viennent ensuite l’Asie, l’Amérique latine, l’Amérique du Nord et l’Afrique . En matière d’utilisation les États-Unis constituent le premier consommateur mondial de pesticides. Suivent l’Inde, la France et l’Allemagne. Rapporté à l’hectare cultivé, le Japon arrive en tête (12kg/ha) devant l’Europe (3kg/ha), les États-Unis (2,5kg/ha) et l’Inde (0,5kg/ha).
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