D’après Haudricourt et Hedin (1987), les légumineuses sont originaires de la méditerranée. La famille des légumineuses comprend 18 000 espèces, répartie en trois sous familles: les Mimosoideae (50 à 60 genres et plus de 3000 espèces), les Caesalpinioideae (150 à 180 genres et de 2000 à 3000 espèces) et les Faboideae (476 genres et 13860 espèces) (Spichiger et al., 2004 ; Wojciechowski et al., 2004).
Les Papilionoideae (Faboideae) sont en majorité des espèces de climat méditerranéen et tempéré (Le Houerou, 2006). C’est dans cette famille que la majorité des espèces nodulées se rencontrent (Pesson et Leveau, 1984). Les deux premières familles sont presque exclusivement localisées dans les régions tropicales (Dommergues et Manggno,1970).
La division des papilionacées (Fabaceae), en tribus est basée sur la morphologie des feuilles, des étamines et des fruits. On distingue 3 tribus : la tribu des trifoliés, la tribu des phaceolés et la tribu des hedysarés. Les espèces de cette tribu, ont des gousses divisées en articles monospermes et des feuilles souvent imparipennées (alterne avec une impaire). Parmi les principaux genres : le genre Onobrychis, le genre Vicia et le genre Hedysarum (Lapeyronie, 1982).
Le genre Hedysarum, renferme plus de 100 espèces distribuées à travers l’Europe, l’Afrique, l’Asie et le nord Américain (Squartini et al., 2002 ; Choi et Ohashi, 2003), dont 28 sont exclusivement méditerranéennes (Hamilton et al., 2001 In Abdelguerfi et Abdelguerfi-Laouar, 2002).
Certaines espèces pérennes sont endémiques à la région, cas d’Hedysarum coronarium (bisannuelle ou annuelle) qui semble le taxon le plus prometteur (Le Houerou, 2006). En Algérie, on compte neuf (09) espèces du genre Hedysarum (Quezel et Santa, 1963).
Les espèces de ce genre se différencient entres autres, par la morphologie, le mode de reproduction, le cycle biologique, les aires de répartition ainsi que les caractéristiques bioclimatiques (Baatout et al., 1976 ; Louati-Namouchi, 2000a). Deux groupes se distinguent : le groupe méditerranéen où se rencontrent les espèces diploïdes (2n=16) et le groupe des espèces alpines, arctiques et asiatiques (2n=14) (Marghali et al., 2005).
Le groupe méditerranéen compte 10 espèces ; cinq espèces diploïdes : H. coronarium L ; H. carnosum Desf. H. spinosissimum L. H. flexuosum L. et H. aculeolatum Munby., et trois espèces tétraploïdes: H.pallidum Desf. H.naudinianum Coss et H. perrauderianum Coss. Les espèces H. humile L. ainsi que, H. membranaceum Coss ne sont pas définies du point de vue caryologique (Hannachi-Salhi et al., 2009).
Certaines espèces du genre Hedysarum, présentent un intérêt médicinal, c’est le cas d’Hedysarum trifloru ; Hedysarum triquetrum et Hedysarum tuberosum roxb. (Pullauht, 2006). D’autres ont des qualités fourragères peuvent contribuer à l’expansion de l’élevage par le biais de leurs valeurs nutritives et leur palatabilité élevée pour le bétail (Yacoubi et Chriki, 2000).
Autre que leur intérêt fourrager, la majorité de ces espèces, sont fréquentées par les abeilles et jouent un rôle important dans la production du miel (mellifère et ornementale), c’est le cas d’Hedysarum coronarium (Oddo et al., 1990).
Source:
GAAD, Djouher 2010 , Contribution à l’etude morphologique et phénologique de 29 populations Algériennes de Sulla coronaria L. Medik. (Syn. Hedysarum coronarium L.)