L’irrigation en Algérie

Evaluation des besoins en eau des cultures L’irrigation en Algérie Les normes de qualité des eaux destinées à l’irrigation Propriétés chimiques des eaux d’irrigation
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L’Algérie compte 17 bassins-versants. Les ressources en eau proviennent des eaux de surface et des eaux souterraines renouvelables et non renouvelables. Il est à noter que ces ressources sont très variables notamment celles qui proviennent des nappes tributaires des aléas climatiques (KADI, 1997). Globalement, la superficie irriguée actuellement est de l’ordre de 420.000 ha dont 100.000 ha dans les régions sahariennes et ce, sur une superficie agricole utile de 8.666.715 ha soit près de 5% de la surface agricole utile (SAU) (MESSAHEL ET AL. 2003). Les 320.000 ha irrigués dans le Nord du pays (soit 4,6% de la SAU) se répartissent en deux ensembles nettement différenciés à la fois par la taille des aménagements et par le mode de gestion, il s’agit :

1     Des grands périmètres irrigués (GPI) :

Relevant de l’Etat gérés par l’Office National des Irrigations et du Drainage. Ces périmètres sont irrigués à partir de barrages pour la plupart et de forages dans le Nord du pays (tableau 2). Dans le Sud l’irrigation des périmètres est assurée à partir de forages profonds dans les grandes nappes souterraines de l’albien. Leur superficie totale équipée actuelle est de l’ordre de 200.000 ha. La surface irrigable représente environ 150.000 ha (nettement inférieure à la surface équipée en raison des pertes occasionnées par la dégradation des sols). La surface effectivement irriguée est de l’ordre de 40.000 ha seulement. Des programmes de remise en état et de rénovation des systèmes de distribution sont en cours pour accroitre cette surface. Les cultures pratiquées dans les GPI (en 2008) sont en grande partie l’arboriculture (64,6 % des surfaces irriguées), le maraîchage (28,5 %), des cultures industrielles (6,1 %) et le reste céréales et fourrages. Il y a lieu de remarquer le faible développement des cultures industrielles malgré la vocation des GPI pour ces spéculations, probablement dû à l’absence de valorisation par les filières de transformation. Faiblesse également de la production des cultures fourragères (BENBLIDIA, 2011)

Tableau I-1-2-1 : Superficies des GPI équipées, irrigables et irriguées par grande région.

Source : (BENBLIDIA 2011) 

Régions Superficies équipées

(ha)

Superficies irrigables

(ha)

Superficies irriguées

(ha)

Proportions équipées

%

Irrigables/ équipées

%

Irriguées/ équipées

%

Oranie Chéliff Algérois Constantinois

Sahara

28.930

75.438

440.88

34.612

7660

13.500

61.383

34.963

30.446

6939

9459,50

11513,54

3717.11

8460,42

6772

15,2

39,6

23,1

18,1

4,0

46,7

81,4

79,3

88,0

90,6

32,7

15,3

8,4

24,4

88,4

 

Total

 

190.728

 

147.231

 

39922,57

 

100

 

77,2

 

20,9

 2     De la « Petite et Moyenne Hydraulique » ou PMH :

Il s’agit d’exploitations petites et moyennes constituées de petits périmètres et aires d’irrigation qui se sont remarquablement développés depuis une dizaine d’années à l’initiative de l’Administration et surtout, à l’initiative de producteurs privés. La PMH englobe toutes les formes de développement de l’irrigation autres que celles délimitées dans le cadre des GPI dont la gestion relève de l’ONID (tableau 2).

Tableau I-1-2-2 : Répartition territoriale des superficies de PMH selon le mode d’irrigation

Région SAU Irriguée (ha) %Gravitaire %Aspersion %Localisé % Citernage
Nord 221.200 62 22 15 0.9
Hauts

Plateaux

258.482 64 16 20 04
Sud 216.482 70 7 23 0.0

 

Total 696.380 65 15 19 0.4

 

3     Contraintes au développement de l’irrigation en Algérie

En Algérie, le développement de l’irrigation a été freiné par de nombreuses contraintes, si l’on considère que seul 45% du potentiel irrigable est actuellement irrigué. La principale raison de la stagnation constatée reste cependant l’orientation donnée par l’état jusqu’au début des années 80 à des secteurs considérés plus prioritaires que l’agriculture, tels l’industrie, l’énergie, etc.

En 1980, les infrastructures d’irrigation existantes n’étaient plus en mesure de fournir de l’eau d’irrigation avec une garantie acceptable pour les raisons suivantes :

  • La construction des barrages se faisait à un rythme très
  • Les ressources en eau disponibles étaient attribuées, en priorités, aux eaux potables et
  • Le manque d’entretien et des déficiences de l’exploitation des infrastructures diminuaient l’efficience des réseaux, qui ont parfois dû abandonnés.
  • L’absence de système d’assainissement et de drainage, jointe au manque de lessivage des sols, ont conduit à des graves problèmes de salinisation (LOCIF SEIAD, 2003).

D’après le journal officiel de la république Algérienne démocratique et populaire No 41 (15/07/2012) certain paramètre physique et les concentrations des éléments toxiques sont résumes dans le tableau suivant :

Tableau I-1-2-3 : Journal officielle de R.A.D.P No41 le 15/07/2012

 

Paramètres

 

UNITE

Concentration

maximale admissible

 

Physique

pH 6,5≤pH≤8,5
MES mg/l 30
CE ds/m 3
infiltration de SAR=o-3CE   0.2
3 à 6   0.3
6 à 12 ds/m 0.5
12 à 20   1.3
20 à 40   3
 

Chimique

DBO5 mg/l 30
DCO mg/l 90
Chlorure (Cl) mg/l 10
Azote (NO3-N) mg/l 30
Bicarbonate (HCO3) mg/l 8.5
 

Eléments toxiques(*)

Aluminium mg/l 20
Arsenic mg/l 2
Béryllium mg/l 0.5
Bore mg/l 2
Cadmium mg/l 0.05
Chrome mg/l 1
Cobalt mg/l 5
Cuivre mg/l 5
Cyanures mg/l 0.5
Fluor mg/l 15
Fer mg/l 20
Phénols mg/l 0.002
Plomb mg/l 10
Lithium mg/l 2.5
Manganése mg/l 10
Mereure mg/l 0.01
Molybdène mg/l 0.05
Nyckel mg/l 2
Sélénium mg/l 0.02
Vanadium mg/l 1
Zinc mg/l 10
(*) pour type de sols à texture fine, neutre ou alcalin,

Source:

CHADOU Oualid , AHMIM Abdelkader 2020 . Contribution à l’étude de la qualité des eaux d’irrigation dans la région d’El Oued .

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