1. Les exigences climatiques
La tomate s’adapte à une grande diversité de conditions climatiques, allant du climat tempéré vers le climat tropical chaud et humide (NAIKA et al., 2005).
1.1. La température de l’air
La tomate est une plante des saisons chaudes, elle est exigeante en chaleur pour assurer son cycle végétatif complet. Les températures optimales pour la plupart des variétés sont de 18°C le jour et 15 à 25°C la nuit. Pendant la nuit la fécondation s’arrête à des températures inférieures à 15°C. En dessous de 10°C et en dessus de 38°C, les tissus végétaux sont endommagés (NAIKA et al., 2005).
Selon (NAIKA et al. 2005), durant la croissance la température nocturne a une grande importance, puisque la majeure partie de la croissance quotidienne de la tige (70 à 80%) se produit pratiquement à l’obscurité.
La photosynthèse de la tomate est sensible à la température nocturne. Une différence de quelques degrés par rapport à la température appliquée pendant la croissance (14°C), entraine une réduction d’environ 10% des échanges de la période diurne suivante .
1.2. La lumière
La tomate n’est pas sensible au photopériodisme, cependant son développement exige de fortes quantités de lumière.
La longueur de l’obscurité est essentielle pour le contrôle de la croissance et le développement de la tomate.
Le développement reproducteur de la tomate est fortement influencé par la quantité totale d’énergie que reçoit la plante quotidiennement (KINET, 1985). Cette quantité dépend à la fois de la photo période et de l’intensité lumineuse.
1.3. L’humidité de l’air
La tomate est très sensible à l’hygrométrie, il semble qu’une hygrométrie relativement ambiante de 60% à 65% soit la meilleure, elle joue un rôle important dans la fécondation.
Si l’humidité est trop élevée, le pollen est difficilement libérer. Par ailleurs, le développement des maladies cryptogamiques est lié à des fortes humidités accompagné de la chaleur (LAUMONIER, 1979). Selon (BENCHAALAL, 1983), l’humidité atmosphérique doit être de 76% lors de la germination ,75-80% durant la croissance des plantes, 70-80% lors du développement des fruits.
2. Exigences édaphiques
2. 1. La nature du sol
La tomate peut convenir et s’adapter à toutes les textures, allant des sols argileux, aux sables dunaires, à conditions que les travaux du sol soient effectués convenablement.
Selon (KHORSI ,1993), les recherches effectuées par le centre d’aptitude des sols aux cultures maraîchères, ont montré que la production de tomate peut être augmentée de près de 50% en passant des sols sableux légers, à des sols limoneux plus lourds.
(LAUMONIER, 1979), atteste que la tomate pousse bien sur la plupart des sols, ayant en général une bonne capacité de rétention d’eau et une bonne aération. Elle préfère les terres limoneuses profondes et bien drainées, légères, meubles, riches en humus, s’échauffant rapidement et plus facilement. La couche superficielle du terrain doit être perméable. Une profondeur de sol de 15 à 20 cm est favorable à la bonne croissance d’une culture saine.
2. 2. La température du sol
La température du sol est le premier facteur dont dépendent le pourcentage de levée et la vitesse de germination. Cette dernière augmente avec la température jusqu’à une valeur optimale de 25°C, et entre 15°C et 20°C on aura un meilleur pourcentage de levée (REY et COSTES, 1965).
(KOLEV,1976) rappelle qu’à des basses températures (au dessous de 12°C), la végétation est très faible et les inflorescences sont anormales et portent peu de fleurs.
2. 3.L’humidité du sol
La tomate est exigeante en humidité du sol. L’humidité optimale du sol pour des terres argilo-siliceuses est de 75 à 80% de la capacité au champ, et l’abaissement de l’humidité et de la température du sol crée un déficit hydrique, et par conséquent réduit la photosynthèse et la transpiration (HELLER, 1981).
2.4. La salinité du sol
La tomate est moyennement sensible à la salinité du sol, elle peut supporter des teneurs en sels, allant de 2 à 4g/l. La période pendant laquelle la tomate est plus sensible à la salinité, correspond à la germination et au début du développement de la plante (BENTVELSEN,1980).
Des recherches ont été menées afin de produire des tomates transgéniques aptes à être cultivées en sol salin. Ces plantes transgéniques régénérées ont montré la faculté de pouvoir croître sur des sols riches en sels. De plus, ces plantes accumulent le sel dans les feuilles et non dans les fruits, qui restent donc comestibles (DORE et VAROQUAUX, 2006).
3.Exigences nutritionnelles
3.1. Exigences hydrique
La tomate parait être l’une des cultures les plus exigeantes en eau. Les besoin de tomate en plein champ se situent entre 4000 et 5000 m3/ha. Celles d’un cycle de 90 à 120 jours sont de 400 à 600 m3/ha. L’évolution des besoins en eau de la tomate est fonction de l’environnement, de la plante, mais aussi des stades de développement de celle-ci (BENTVELSEN, 1980 et DOORENBOS ,1975) affirme qu’un manque d’eau pendant la phase de maturation des fruits destinés à la transformation est bénéfique pour leur qualité, qui se traduit par une augmentation du taux d’extrait sec.(MOUHOUCHE ,1983) estime que les irrigations fréquentes et régulières, suivit par un binage permettent l’obtention des rendements élevés. Par contre, les irrigations trop copieuses pendant la floraison provoquent les chutes de fleurs et une croissance trop exubérante, d’où un retard de la maturité des fruits.
3.2. Exigences en éléments fertilisants
La quantité d’engrais à fournir varie d’une région à une autre, en fonction notamment de la richesse du sol, du climat et de la technique d’irrigation.
En général, on estime les exigences en fumure des plantes en fonction de l’exportation globale de la culture. Selon (ANONYME ,2009), en dépit des différences régionales, on admet qu’une production d’une tonne de tomate requiert:
- 2,2 à 2,7 Kg de P2O5
- 3 à 3,9 Kg de K2O
- 5 à 6 Kg de CaO
- 0,5 à 1 Kg de MgO
Source:
GUEDDA, Khadidja et DJABER, Ouafa 2016 .Evaluation du comportement de trois variétés de tomate ( L Lycopersicum esculentum ) Sous un stress salin.
Téléchargez le document complet PDF.