MEMOIRE En vue de l’Obtention du Diplôme de MAGISTER EN AGRONOMIE
Spécialité : Arboriculture fruitière en zone subhumide
Présenté par : KHEN Ouissam
Université 20 Août 1955 Skikda
Année universitaire 2013-2014
Introduction
A travers le monde entier, l’arboriculture fruitière fait partie intégrante de la vie économique et sociale. L’arboriculture fruitière est très diversifiée en Algérie. Elle est constituée essentiellement de l’olivier, du figuier, de la vigne et des agrumes qui sont les espèces les plus importantes sur le plan économique et social (Chouaki et al., 2006)
Les agrumes présentent un intérêt vital pour un grand nombre de pays de par son importance économique. Ils génèrent des revenus appréciables par leur commercialisation comme fruits et comme divers dérivés tel que le jus, la confiture etc. (Mutin, 1977 in Biche et al.
, 2012).
Du point de vue économique, les agrumes représentent la première production fruitière mondiale avec 95 millions de tonnes produites par an. Le bassin méditerranéen représente à lui seul 20% de la production avec un producteur majeur : l’Espagne.
En région méditerranéenne, les conditions climatiques permettent l’exploitation d’un nombre considérable d’arbres fruitiers (Rihani, 1991). Les agrumes dans cette région jouent un rôle très important et essentiel dans l’alimentation, la santé humaine, l’industrie agro-alimentaire et les revenues économiques par le biais de l’exportation (Biche, 2012)
L’Algérie, par sa situation géographique, son climat et la qualité de sa production peut, à juste titre, prétendre occuper sur les places mondiales une position de choix. En effet, traditionnellement exportateur d’agrumes, le pays faisait partie des grands pays producteurs d’agrumes du bassin méditerranéen : en 1960, les agrumes représentaient 20% de la valeur de la production agricole (Mutin, 1977 in Biche et al., 2012). Ce qui montre que l’agrumiculture en Algérie a connu de belles années au lendemain de l’indépendance jusqu’aux années 80. Elle dispose de potentialités énormes en matière de production d’agrumes.
Malgré les bonnes conditions pédoclimatiques pour le développement de l’arboriculture fruitière, la production a connu une faible croissance au cours de ces dernières années. Ainsi, la production agrumicole est passée de 4699600qx en 2001 a 6803450qx, seulement, en 2006; suite au vieillissement des vergers et aux agressions dues aux ravageurs et maladies. (Anonyme, 2008).
Notre pays éprouve depuis quelques années des difficultés à satisfaire les besoins de consommation qui ne cessent de croître sous les effets conjugués de la croissance démographique et des traditions de consommation en fruits frais (raisin, agrumes, etc.) et de l’augmentation du pouvoir d’achat.
En culture, les agrumes sont très sensibles aux maladies cryptogamiques et aussi à beaucoup de ravageurs surtout les insectes qui constituent une part non négligeable de cette baisse de rendement et causent des dégâts énormes et influant sur la rentabilité des vergers d’agrumes algériens. Cependant, toute la région méditerranéenne se trouve confrontée à plusieurs contraintes qui limitent cette production. L’essor actuel de l’agriculture notamment de l’arboriculture fruitière et de l’agrumiculture pose de nombreux problèmes non seulement techniques et économiques mais aussi commerciaux (Biche, 2012).
L’Algérie traditionnellement exportateur d’agrumes est actuellement importateur d’agrumes. Ainsi, notre travail dans une première partie consiste à une synthèse bibliographique sur l’agrumiculture. La deuxième partie est réservée à la prospection, au diagnostic et à la détermination des contraintes de production qui menacent cette filière.