L’adaptation d’une variété de cette espèce fruitière à une situation climatique particulière exige que son cycle de croissance et développement puisse se dérouler de façon satisfaisante depuis le débourrement jusqu’à la maturation des fruits. Cela suppose que soient réunies certaines conditions ; l’existence d’une période de froid assez marquée pour lever la dormance des bourgeons d’une part et l’achèvement complet de la croissance avant les premières gelées de printemps d’autre part (MAUGET, 1982).
Alors, la réussite de cette culture exige des études sur le comportement variétal et sur le climat.
La wilaya de Khenchela, ou a été mené ce travail est considérée comme l’une des zones productrices de pommes mais avec des rendements souvent très faibles (OUADI, 2001). Les problèmes en sont nombreux, mais en ce qui nous concerne et travers ce travail, nous avons voulu étudier le comportement de cinq variétés cultivées au niveau de la pépinière de Kais par un suivi en milieu contrôlé de la dynamique de dormance par la méthode des boutures de nœuds isolés après par un suivi phénologique sur terrain.
Importance de la culture du pommier
1- Dans le monde
Le pommier (Malus domestica Borkh), compte parmi les espèces fruitières les plus cultivées dans le monde.
Il fait l’objet d’un important courant commercial. C’est la troisième production fruitière après les agrumes et les bananes (GAUTIER, 1988; BOUHIER DE L’ECLUSE, 1983).
GAUTIER (1988), signale que la production mondiale de pommes est estimée à 8,7 millions de tonne en 1955, passe à 30 millions de tonnes en 1970 et s’élève en 1985 à environ 38 millions de tonnes.
TRILLOT et al., (2002), ajoutant qu’a la fin des années 2000, la production mondiale de pommes est estimée à 60 millions de tonnes environ. Ce volume a fortement progressé.
La production mondiale de pomme atteint environ 62,1 millions de tonnes en 2005 et arrive à 64,2 millions de tonnes en 2007 (tableau n° 01), (F.A.O, 2009).
Tableau n° 01: Evolution de la culture du pommier dans le monde (1997 – 2007)
Années | Superficie (Ha) | Production (Tonnes) | Rendement (Qx / Ha) |
1997 | 6 083 451 | 57 349 972 | 94,27 |
1998 | 5 767 416 | 56 651 712 | 98,23 |
1999 | 5 587 710 | 57 904585 | 103,63 |
2000 | 5 386 836 | 59 054 808 | 109,63 |
2001 | 5 138 881 | 57 584 159 | 112,06 |
2002 | 4 878 245 | 55 952 172 | 114,70 |
2003 | 4 781 818 | 58 377 086 | 122,08 |
2004 | 4 761 005 | 62 775 656 | 131,90 |
2005 | 4 802 133 | 62 123 069 | 129,37 |
2006 | 4 785 720 | 63 857 324 | 133,47 |
2007 | 4 921 117 | 64 248 520 | 130,60 |
(F.A.O, 2009)
Les deux variétés dominantes dans le monde sont les Delicious Rouges et Golden Delicious.
Mais d’autres variétés ont comme une forte croissance, notamment Fuji (fortement implantée en Chine) et Gala (TRILLOT et al., 2002).
Pour l’année 2007, la Chine est l’une des principales régions de production du pomme, elle est devenue le premier producteur de pomme avec environ 28 millions de tonnes, viennent ensuite les Etats Unies avec 4,2 millions, l’Iran avec 2,6 millions, la Turquie avec 2,4 millions, la Russie avec 2,3 millions, la France avec 2,1 millions et l’Italie et l’Inde avec 2 millions de tonnes (F.A.O, 2009).
Selon les statistiques de la F.A.O(2009), en Afrique, l’Afrique du Sud occupe la première place avec environ 710 milles de tonnes, la quatrième place revient à l’Algérie avec 181 milles de tonnes après l’Egypte et le Maroc (F.A.O, 2009).
2- En Algérie
Si la culture de la pomme et de la poire, sont prédominantes dans les pays à climat tempéré, l’Algérie et depuis l’indépendance déploie de grands efforts pour mettre fin à l’importation de ces deux fruits par la bonne conduite du verger, l’amélioration de la production et l’élévation des rendements (SOLTANI, 1998).
En 2007, les vergers de pommier couvraient 21 200 ha (F.A.O, 2009), ces vergers sont essentiellement localisés à Médéa, Batna, Tiart, Blida et Khenchela.
Durant la même année, la production algérienne de pomme s’est chiffrée à 181 000 tonnes, ce qui représente un rendement de 85,3 Qx / Ha, ce dernier reste très faible par rapport à celui enregistré dans certains pays (191,3 Qx / Ha en France et 206,1 Qx / Ha en Turquie pour l’année 2007) (F.A.O, 2009).
A partir du tableau n° 02, nous remarquons qu’il ya une augmentation aussi bien des superficies que des productions. La superficie est passée de 12 260 ha en 1997 à plus de 21 200 ha en 2007, alors que la production est passée de 65 525 tonnes à 181 000 tonnes pour les mêmes périodes. Ainsi nous remarquons une tendance à l’augmentation pour les rendements, mais elle reste faible et irrégulière.
Cette faiblesse des rendements peut être attribuée à plusieurs causes, parmi eux (THABET, 2007) :
- Le manque de connaissances relatives à la biologie de l’espèce fruitière considérée;
- Le manque d’entretien des vergers;
- Le non assimilation des techniques modernes de l’arboriculture par les agriculteurs Algériens (surtout les techniques de taille);
- L’utilisation anarchique des porte-greffes et des variétés;
- Le manque de connaissances sur les zones favorables à cette culture;
- Le manque de connaissances sur l’application de la fertilisation. Dans notre pays, celle-ci est conduite d’une manière empirique sans tenir compte ni des caractéristiques physico-chimiques du sol.
Tableau n° 02: Evolution de la culture du pommier en Algérie (1997– 2007)
Années | Superficie (Ha) | Production (Tonnes) | Rendement (Qx / Ha) |
1997 | 12 260 | 65 525 | 53,4 |
1998 | 12 870 | 75 385 | 58,5 |
1999 | 13 020 | 87 318 | 67,1 |
2000 | 13 480 | 96517 | 71,6 |
2001 | 14 040 | 104 900 | 74,7 |
2002 | 15 240 | 121 038 | 79,4 |
2003 | 18 080 | 135 542 | 74,9 |
2004 | 19 861 | 165 372 | 83,2 |
2005 | 24 278 | 199 712 | 82,2 |
2006 | 28 658 | 238 242 | 98,8 |
2007 | 21 200 | 181 000 | 85,3 |
(F.A.O, 2009)