Comme expliqué dans les article précédent ( Classification des pesticides et Les pesticides au XXe siècle ), les agriculteurs ont recours aux pesticides pour contrôler les mauvaises herbes et lutter contre les maladies et les insectes ravageurs qui menacent les rendements agricoles. Le progrès qu’a connu l’industrie des pesticides a eu donc un énorme impact économique. En effet, la production des principales cultures dans le monde a plus que triplé depuis 1960. Tout de même, les cultures vivrières doivent résister à 30 000 espèces de mauvaises herbes, 3 000 espèces de nématodes (vers) et 10 000 espèces d’insectes herbivores, en plus d’un nombre incalculable de maladies. Par conséquent, entre 20 et 40% de la production alimentaire est perdue chaque année à cause des ravageurs malgré l’efficacité et la quantité des antiparasitaires utilisés. Il est alors presque utopique de nos jours d’imaginer une agriculture sans pesticides. Les chiffres prévoient une chute de 40% des rendements agricoles mondiaux dans le cas où l’utilisation des pesticides serait arrêtée. De telles diminutions de la production alimentaire ne peuvent être que dévastatrices pour une population mondiale en croissance continue sachant qu’en dépit de tous les progrès déjà signalés, plus de 850 millions de personnes souffrent de malnutrition dans le monde et plus de 6 millions perdent la vie chaque année (données du Programme Alimentaire Mondial WFP, 2013).
Cependant, sur le plan écologique les pesticides sont tout de même des produits chimiques qui se dispersent dans l’environnement, peuvent transiter d’un compartiment à un autre et devenir ainsi des sources de pollution générale ou ponctuelle (Calvet et al., 2005).
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